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une cité à l'aspect architectural dénaturé
Les bidonvilles pullulent à Ksar El Boukhari
Publié dans El Watan le 08 - 01 - 2013

L'exode rural est la principale cause de la dégradation du cadre de vie de cette commune, estiment certains citoyens.
Jadis charmante et hospitalière, Ksar El Boukhari est devenue méconnaissable de nos jours ! La ville est si triste que même ses saints semblent lui tourner le dos. Ksar El Boukhari étouffe. Les trottoirs ne suffisent plus aux piétons, où il est souvent ardu de se frayer un passage au milieu d'une foule compacte, faite de badauds apathiques et désœuvrés, qui paraissent perdus en train d'attendre des jours meilleurs. Personne, ici, ne semble travailler. Les innombrables cafés, aux terrasses qui gênent, sont bondés de monde et l'oisiveté, mère de tous les vices, qui y règne fait ravage au sein de la population juvénile.
Les mendiants sont partout. En traversant la principale et belle avenue d'autrefois en plein centre-ville, on ne peut s'empêcher de penser aux intellectuels d'antan, aux ténors de la politique, aux poètes, aux hommes de théâtre… où sont-ils allés ? Vers quelles contrées se sont-ils exilés ? Pourquoi ont-ils quitté leur berceau natal, laissant un vide absolu et une inculture qui s'est installée ? Tous ceux qui ont bien voulu nous entretenir, le cœur serré, sur la situation actuelle, pointent un doigt accusateur sur l'exode rural. Ce dernier est sans conteste à l'origine de tous les maux. Des bidonvilles ont poussé dans cette ville comme des champignons, ceinturant le centre urbain.
En l'absence de mesures incitatives importantes, un fabuleux mouvement migratoire de la population rurale a continué à déferler vers Ksar El Boukhari à partir des tribus des treize communes limitrophes, fuyant la précarité. Alors qu'auparavant ils étaient les principaux supports économiques et pourvoyeurs de ressources pour les commerçants et artisans de cette ville. La donne et les habitudes ont donc été chamboulées, ont relevé nos interlocuteurs.
Le travail est devenu rarissime, ajoutant à cela l'insécurité, la crise de logement, les pénuries d'eau potable, le manque d'hygiène, la rareté de médecins spécialistes dans les hôpitaux, la délinquance abreuvée de boissons alcoolisées et de drogue est notoire, et le nombre inquiétant des agressions est à l'origine de réels appels de détresse. Des quartiers dortoirs sans commodités et sans structures pour les jeunes sont devenus les fiefs de la délinquance, à l'exemple de celui d'El Wiame, appelé par les Ksouris «Colombia», un véritable coupe-gorge à la tombée de la nuit pour le visiteur non averti… La paisible localité façonnée par des siècles d'histoire n'a jamais, au cours de son histoire, connu une situation similaire. Son état est grave, car il y a eu, ces derniers temps, mort d'homme pour cause d'insécurité.
Bureaucratie quand tu nous tiens !
Comme un malheur ne vient jamais seul, des structures publiques s'adonnent à des pratiques bureaucratiques absurdes, jusqu'à renvoyer les gens acheter l'imprimé de l'extrait de naissance dans la rue, moyennant 200 DA.
Pauvre Boghari ! Il fut un temps où cette ville cosmopolite était attirante et passionnante, aussi bien par la bonté de ses habitants que par son architecture : un mélange d'authenticité et de modernisme. Ceux qui la visitèrent à l'époque ne restèrent pas insensibles. Elle enchanta Dermenghem, et Maupassant l'a jugée révoltée. Ibn Khaldoun lui réserva de longs écrits dans ses récits de voyage. L'habit traditionnel des autochtones était trompeur, avec le «chèche» et la «gandoura».
A Ksar El Boukhari, l'ambiance était intellectuelle et les discussions profondes et enrichissantes sur les pensées d'Ibn Arabi, Mohamed Abdou, Marx ou Chakib Arslane faisaient le décor «sonore» et animaient les cafés maures. La visite d'inspection qu'a effectuée mercredi dernier Brahim Mered, wali de Médéa, dans la localité de Ksar El Boukhari, sera-t-elle de bon augure pour booster la locomotive du développement et l'espoir de faire sortir les habitants de cette léthargie qui pèse énormément sur eux ?
Cette inspection a ciblé plusieurs chantiers, en particulier l'habitat. Le chef de l'exécutif s'est attardé sur la tranche des 200 logements en RHP, achevés à 100%, puis une autre de 600 unités, dont 150 sont achevées également. On parle d'une éventuelle distribution des logements achevés à partir de la semaine prochaine.
Le wali a également inspecté le chantier du gymnase à vocation régionale, qui est achevé et dans l'attente de son équipement, ainsi que le lancement du projet d'une piscine avec toutes les normes voulues pour des compétitions.
Enfin, la population aspire à des lendemains qui chantent avec les résultats des dernières joutes électorales de 2012, où de nouvelles têtes ont émergé au niveau de l'APN, l'APW et l'APC pour donner à la localité un nouveau souffle.


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