Lors d'une réunion présidée par l'UGTA, les syndicalistes ont étalé leur inquiétude à propos d'une «compression déguisée des effectifs». Lors d'une réunion syndicale tenue au sein de l'usine de détergent Henkel, une assemblée présidée par l'Union de wilaya de l'UGTA, les syndicalistes ont étalé leur inquiétude à propos d'une «compression déguisée des effectifs». Cette dernière, engagée sur la durée par leur employeur, aurait abouti à une réduction du nombre de salariés qui était de 600 à environ 200 actuellement. Cette opération a été entamée depuis l'année 2000 suite à la passation d'une joint venture entre Henkel, le géant mondial de la lessive et l'ENAD, l'ex-propriétaire de l'usine. Pour rappel, d'une capacité de production de 60 tonnes de poudre de lessive, l'usine de Témouchent est une des trois unités de détergent implantées à travers le pays, dont Henkel a acquis en 2005 la totalité des parts après que l'ENAD lui eut cédé les 40% qu'elle détenait encore. Les syndicalistes craignent, selon les intentions qu'ils prêtent à Henkel, que les effectifs ne soient encore réduits pour être ramenés à 120 employés. Ils estiment que cet objectif, qui met à mal la nécessaire préservation de l'emploi, ne se justifie pas d'autant que l'entreprise est leader sur un marché national très porteur. Sur ce qu'ils qualifient de compression déguisée des effectifs, Mohamed Benaouda, le SG de l'UW UGTA, indique : «En fait, il s'agit d'une forte incitation au départ volontaire à la retraite. Et cette incitation agit de deux façons : d'abord, pécuniairement par des primes très alléchantes en particulier pour les cadres dont les salaires sont les plus élevés. Ensuite par le fait que, réduction des effectifs oblige, la charge de travail est devenue trop lourde pour les salariés qui restent. En effet, auparavant, alors qu'elle était partagée par une masse importante de salariés, elle se trouve de plus en plus lourdement concentrée sur une partie bien plus réduite».