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Les carcasses de la honte narguent toujours
Ecartées des inaugurations présidentielles
Publié dans El Watan le 12 - 04 - 2006

Au bout de deux jours, le chef de l'Etat, pour fêter la deuxième année de son second mandat, a inauguré et inspecté une vingtaine de projets à caractères économique, éducatif et social. Sauf que d'autres projets, toujours en ruine, continuent d'enlaidir le paysage terne et écœurant de cette capitale. C'est le cas des tours El Djaouhara du Hamma.
Lancés dans le cadre de l'aménagement du Hamma, les fameux gratte-ciel, visibles de loin, sont devenus de véritable Tours à pigeons. Les rumeurs qui circulent, en l'absence d'un canal officiel et responsable, font état de l'acquisition par la Cnep-Immo des 554 Logements qui seront par la suite transformés en bureaux. Mais force est de constater que chaque jour les « choses » stagnent davantage. Idem pour les dédales du centre d'affaires de la rue Rouchaï Boualem ainsi que ceux du futur tribunal de Sidi M'hamed laissés à l'abandon. Les carcasses de ces deux projets connues sous l'appellation de « Titanic » sont devenues de véritables lieux de débauche. Elles sont considérées comme le « quartier général » des délinquants de tout acabit. Faisant face au ministère du Travail et de la Sécu, ce lieu est situé non loin du siège de l'Apc de Sidi M'hamed et de la direction régionale d'Algérie Télécom. Avec une inquiétante hausse de plus de 78 %, ces trois derniers mois, confirmée par les services de la Gendarmerie nationale, la délinquance a trouvé, dans de pareils endroits, un lieu idéal de « procréation ». Que de crimes ont été commis sous les arcanes du Titanic. Que de filles, de femmes et de vieillards ont été agressés et délestés de leurs biens en plein jour, au su et au vu de tout un chacun, sans que cela inquiète outre mesure les services de sécurité ou les responsables chargés de finaliser ce projet ou du moins le céder au plus offrant. Le GEPIM, société créée conjointement par la Cnep/CPA, n'a pas l'intention de lever le petit doigt pour relancer le chantier ou, du moins, le céder à un investisseur privé. Une question s'impose : pour quelles raisons une telle situation de gabegie subsiste-t-elle en plein centre de la capitale en dépit d'une manne financière importante ? Et pourquoi ce silence complice des concernés ? Les carcasses des défunts 112 Logements de la rue Belhafaf Ghezali devaient, selon les dires du maire de Sidi M'hamed, laisser place à un centre multiservice qui sera entièrement financé par le budget communal. Sauf que, depuis six mois, le feu vert n'a pas été encore accordé par les services de la wilaya d'Alger. « Si nos responsables nous ont autorisés à lancer ces projets, les délinquants et les drogués ne pourront plus trouver refuge dans ces carcasses », avait réagi ce responsable au lendemain de la découverte du cadavre d'un jeune égorgé au « Titanic ». Même constat en ce qui concerne le futur tribunal de Sidi M'hamed dont l'assiette de terrain, abandonnée, s'est transformée en décharge publique. L'Apc, selon Bourouina, avait proposé le désistement de la chancellerie au profit de la municipalité et le lancement d'un projet de bâtisse en R+3. Cette structure pourra désengorger le service d'état civil de même que des guichets pour le ministère de la Justice seront installés. Rien de cela n'a été fait, et les tergiversations d'ordre bureaucratique semblent prendre le dessus sur l'intérêt de la collectivité et la sécurité des citoyens. Même constat amer pour le centre commercial des Anasser, lancé depuis des années mais toujours au stade de « ruines », alors que le stade Ferhani, aux dernières nouvelles, aurait été « lâché » par les pouvoirs publics. La décharge de Oued Semmar n'est pas en reste. Le fameux projet de jardin botanique est toujours, deux mois après son lancement, au stade de consultations. Les camions de Netcom et les 700 miséreux continuent toujours d'exploiter cette décharge, alors qu'elle devait être partiellement fermée. Lancé en grande pompe, le projet du millénaire est déjà « décédé » avec le gouvernorat alors que les voûtes et les passages sous-terrains se sont transformés en décharges et pissoirs où pullulent les sacs-poubelles et les odeurs nauséabondes. Escalier mécanique à l'arrêt, les allées qui mènent vers la pêcherie d'Alger sont devenues de véritables coupe-gorge et des lieux de prédilection pour les truands. Personne ne s'en soucie outre mesure. « Le chef de l'Etat a été accueilli, à El Harrach, par la chorale El Djawhara » nous informe une dépêche de l'APS. La sortie du premier magistrat du pays aurait été, de l'avis des observateurs, beaucoup plus importante et judicieuse, s'il avait ordonné à ses services une escale du côté du « Titanic ». Elle n'aurait certainement pas ce goût d'inachevé si M. Bouteflika avait saisi cette opportunité - en visitant le jardin du Hamma - pour s'informer sur les retards immenses et inexpliqués et l'abandon des projets sus-cités. De cette manière, la capitale aurait certainement repris des couleurs et n'aurait pas cette air de « déchra aux portes de la Méditerranée ».

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