Le onze sétifien a été défait jeudi, sans gloire. En plus de l'échec, l'Aigle noir retourne au bercail avec l'expulsion de Maiza et Mezaïr. Si le libero a écopé d'un match, la lourde suspension du keeper (5 matches) ne sera pas sans incidence sur la bande à Belhout. La dernière contre-performance est, pour de nombreux Ententistes, la défaite de trop. Ces derniers fustigent la sortie des « suspendus » qui se sont, selon eux, comportés comme de petits « amateurs » n'ayant pas pu ou su résister à la pression exercée par l'adversaire qui jouait une carte importante pour son maintien en D I. A la défaveur du dernier résultat, les Ententistes, qui couraient derrière une place au podium, reviennent, le moins qu'on puisse dire à la case de départ, à savoir la 6e place, qui ne reflète en aucune manière les milliards dépensés pour l'utopique titre qui ne se construit pas avec uniquement des « noms » ne donnant, en matière de sérieux et d'assiduité, pas l'exemple. Le coach R. Belhout qui fait au passage de son mieux, ne baisse pas les bras et se dit, par ailleurs, outré par la violence qui prend ces derniers temps d'autres tournures : « L'inactivité de trois semaines a brisé l'élan du groupe qui est tombé sur une équipe hypermotivée. La défaite de jeudi ne me décourage pas pour autant. L'Entente possède les moyens pour refaire surface. Je ne dois en outre pas passer sous silence les incidents qui ont émaillé ce match. Je n'incrimine pas les dirigeants du NAHD qui ne sont pour rien dans les actes commis par des énergumènes qui empêchent les familles d'assister à un match de football, comme c'est d'usage sous d'autres cieux. Ces imbéciles, qui ternissent l'image du football algérien, doivent être sanctionnés et lourdement. La télé doit montrer ces désolantes scènes pour que chacun de nous puisse se faire une opinion... » Les joueurs, dont certains sont payés jusqu'au dernier centime, sont responsables de la déconvenue. Les dirigeants, qui ont fermé l'œil sur les frasques de certaines « vedettes », ne sont pas exempts de reproches dans cette dégringolade. Pour preuve, cinq points séparent la bande à Belhout du troisième, l'ASO. Pour remonter la pente, le collectif qui n'est pas épargné par la guigne des blessures (Ziaya, Zarabi, Lahlouh et Defnoun sont toujours indisponibles) doit cravacher dur lors des cinq prochaines sorties (CSC, PAC, USMA, JSK et USMAn) qui sont loin d'être de simples sinécures. Les partenaires de Hadj Aïssa qui se déplacera dans les prochains jours à Tunis pour recevoir le trophée qui lui a été décerné par la chaîne qatarie, El Jazeera, doivent, en prélude, se défaire jeudi du CSC.