Si le maire actuel, Jean-Claude Gaudin (UMP), est un vieux monsieur qui ne se représente pas, les candidats ne manquent pas ; le dernier à avancer ses pions étant l'homme d'affaires Bernard Tapie qui vient de racheter au groupe Hersant le journal La Provence, sous un parfum de scandale et d'inquiétude pour la liberté de la presse. Du côté de la droite, le dauphin de Gaudin, Renaud Muselier, battu aux législatives 2012, s'est un peu éloigné de Marseille, et on ne voit pas quelle personnalité incarnerait l'avenir dans son camp. Pour les socialistes, ils ont un vrai boulevard mais le parti gouvernemental a été confronté à des affaires peu ragoutantes impliquant des personnalités politiques du PS, notamment Jean-Noël Guérini, président du conseil général et aussi l'affaire Sylvie Andrieux (élue à la mairie et députée) actuellement devant le tribunal (dans une affaire de détournement de subventions du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur : plus de 740 000 euros auraient ainsi été détournés via le financement clientéliste d'associations entre 2005 et 2009). L'extrême-droite enfin, toujours très forte dans cette région, pourrait avancer sur un terrain favorable dans une ville en proie à une délinquance qui redouble d'intensité, rapportée chaque jour par les médias nationaux. Les affaires se règlent à coups de kalach et de règlements de comptes sordides, mettant en alerte police et justice qu'aucune réorganisation n'a jamais pu contrecarrer. Hier encore, Le Figaro titrait : «Le ministre de l'Intérieur veut restaurer l'Etat de droit dans une cité phocéenne en proie à la violence depuis des dizaines d'années».
