Les habitants des logements de fonction de l'institut technologique des forêts (ITEF) ont tenu, hier, pour le deuxième jour consécutif, un sit-in devant l'entrée principale de l'institut pour protester contre l'expulsion d'une famille qui occupait un logement d'astreinte. En effet, tôt le matin, les manifestants ont fermé l'accès à l'institut et ont bloqué la circulation sur la RN 31 (route de Tazoult), en mettant le feu à des pneus. L'action a nécessité l'intervention de la force publique qui a pu rétablir la circulation, mais à l'heure où nous mettons sous presse, l'ITEF est toujours paralysé par les protestataires. Selon l'un d'eux, le directeur de l'ITEF a eu recours dimanche dernier à la force publique pour déloger la famille en question. Cette dernière, nombreuse, se retrouve à la rue, n'ayant, selon notre interlocuteur, nulle part où aller. «On ne comprend pas cette décision de la part du nouveau directeur, surtout que son prédécesseur avait promis de nous céder ces logements», a affirmé notre interlocuteur. Si cette expulsion est effective à l'encontre d'un fonctionnaire retraité de l'institut forestier, beaucoup parmi les protestataires sont dans la même situation ; et de fait ils se sentent menacés d'expulsion. En outre, et toujours selon le même témoignage, les protestataires devront désigner quatre représentants pour une rencontre avec le wali, à l'issue de laquelle ils espèrent trouver une issue à leurs inquiétudes. Par ailleurs, le cas de l'ITEF n'est pas isolé. Beaucoup de logements d'astreinte, dans d'autre institution étatiques, sont distribués parfois de manière non méritoire. A titre d'exemple, les élèves d'une école primaire située au centre-ville, sont privés de cantine car le bloc qui y est destiné est occupé par le gardien.
