Dans le cadre de l'événement «Marseille, capitale européenne de la culture», le Musée des civilisations et cultures méditerranéennes (Mucem) sera inauguré le 7 juin prochain. Ainsi, pour ce faire, Thierry Fabre, responsable de la programmation et des relations internationales du Mucem, s'est déplacé à Alger, plus précisément à l'Institut français, samedi après-midi, pour y donner une communication intitulée : «Marseille-Méditerranée». Une ambition affichée quant au trait d'union (pour ne pas dire «traité d'union»), un pont, voire une tête de pont, entre les deux rives de la Méditerranée. Thierry Fabre, créateur des «Rencontres d'Averroès», ayant dirigé la revue littéraire et de débats d'idées La pensée de Midi et de surcroît essayiste et auteur de Traversées (Actes Sud, 2001, Grand prix littéraire de Provence) et Eloge de la pensée de Midi (Actes Sud, 2007), effectuera une intéressante vulgarisation de cet événement, non sans pédagogie et force informations et détails. Aussi, il dévoilera le programme, dense et riche des activités du Mucem, s'articulant autour de trois prismes : les revues, les rencontres et les expositions ponctuées d'une douzaine de moments forts. A l'image de Le Noir et le bleu (Goya et Mirò), Les Désastres de la guerre, Antiques, Villégiature, La Méditerranée au XVIIe siècle, Rêve partagé ou encore Une Salve d'avenir. «C'est dessiner, construire une Méditerranée. Bien qu'elle soit complexe, tendue, conflictuelle, violente avec un repli sur soi-même. Le Front national (parti d'extrême droite français) a une place importante à Marseille. Il n'a pas cette vision de la Méditerranée… Il y a eu beaucoup de non-dits et de silence. Il existe une résonance et une relation charnelle dans le monde méditerranéen. D'où la multiplicité des groupes qui font le cosmopolitisme de Marseille. Donc, une relation de pratiques culturelles par rapport à celles théoriques…» Le Musée des civilisations et cultures méditerranéennes, le Mucem, a un pied marin. Il s'érige à l'entrée du port de Marseille. Son réceptacle, le site historique du Fort Saint-Jean tutoyant les interstices de la cité phocéenne. Le Mucem, c'est 4700 m² de surface d'exposition, un million d'œuvres, objets et autres documents, 20 rendez-vous hebdomadaires, trois sites aux ambiances diverses et diversifiées. Thierry Fabre a ouvert sa communication par une belle entame de circonstance : «Marseille appartient à celui qui vient du large!». Les rappeurs locaux, qualifient cette ville de «Planète Mars… eille».