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«Exploiter le Sud pour produire les fourrages nécessaires à l'élevage»
Mahmoud Benchakor, président du comité interprofessionnel du lait
Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2013

Développer les cultures fourragères au Sud et réorienter les subventions sont les principales propositions du président du comité interprofessionnel du lait pour augmenter la production laitière.
-Quelles sont les principales difficultés de la filière lait ?
Il y en a plusieurs, les plus importantes concernent d'abord l'alimentation puis l'environnement et la formation professionnelle. Pour le premier point, l'alimentation de notre cheptel bovin laitier est composée essentiellement de concentré à base de céréales pour une ration journalière de 10 à 12 kg en plus de la paille ou du foin. Au sein de la profession, nous pensons que si nous continuons à nourrir de cette façon le cheptel, dans très peu de temps, la poudre de lait s'imposera absolument comme unique alternative pour faire face à la demande qui sera sans cesse en augmentation.
-Vous voulez dire par là que le recours à l'importation continuera à s'imposer et sera toujours important ?
Oui, ça sera le cas. C'est pour cela que nous devons nous pencher impérativement sur l'alimentation du cheptel bovin laitier. La possibilité de régler ce problème c'est de produire nous-mêmes le fourrage. Aujourd'hui, dans la situation actuelle et particulièrement dans le nord du pays, qui est un pays aride, qu'on le veuille ou non, où il pleut très peu et toutes les cultures ne donnent pas suffisamment de produits. Donc, nous ne pouvons pas produire beaucoup. Dans le Nord, nous avons un autre phénomène, la concurrence entre les cultures. C'est tout à fait normal quand un agriculteur a de l'eau pour irriguer ses champs, il va chercher à cultiver ce qui lui rapporte le plus de revenus et les fourrages sont des cultures qui rapportent le moins.
Pour cette raison, il va falloir chercher ailleurs et ailleurs c'est le Sud, là, où il y a l'albien, c'est-à-dire là où la nappe albienne est très importante. Les surfaces sont très vastes d'une part et de l'autre, les potentialités hydriques sont également très importantes. On a fait des essais dans ces zones là de cultures fourragères à hauts rendements. On a essayé principalement le maïs et la luzerne. Pour ce produit, nous obtenons des rendements qui varient entre 70 et 90 quintaux à l'hectare. Il y a des agriculteurs qui ont obtenu beaucoup plus, jusqu'à 102 quintaux à l'hectare.
Pour l'ensilage, c'est-à-dire le mais ensilé récolté entre feuilles, tiges et grains et conservé dans des conditions permettant son transport vers le nord, nous avons atteint des rendements importants de 350 quintaux par hectare. Pour expliquer la faisabilité de la chose, nous allons faire un petit calcul. Ainsi,pour atteindre nos objectifs, c'est-à-dire pour contribuer à assurer la sécurité alimentaire de ce produit de première nécessité, nous devons améliorer les rendements. Comme je l'ai déjà dit, le rendement à l'hectare est de 350 quintaux pour le maïs ensilé.
Sachant qu'une vache consomme en moyenne 25 kilo par jour de ce produit donc sur 300 jours de production, une période nécessaire pour donner un veau, et à raison de 25 kilo par vache, on aura besoin de 80 quintaux par an et par vache. En résumé, un hectare peut nourrir amplement trois vaches annuellement et si cette vache produit 20 litres de lait par jour c'est à dire 6000 litres par an nos besoins sont au total de l'ordre de 200 000 hectares pour faire vivre ces 600 000 vaches. Et si chaque animal donne 6000 litres par an, cela fera 3,6 milliards de litres par an. C'est de cette manière que nous pourrons substituer la poudre importée par le lait cru produit localement.
-Est-ce que les moyens sont réunis pour atteindre cet objectif ?
C'est une idée du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Mais, il faudrait trouver les moyens pour accélérer la production fourragère et la mise en place de ce projet. Tout le monde parle de cette zone, c'est-à-dire le Sud, qu'il faut mettre en exploitation. Pour cela, il faut donner les moyens, mettre les terres à la disposition des gens pour justement exploiter ces zones, produire les fourrages nécessaires et les transporter du Sud vers le Nord. Maintenant, il y a un autre problème qui va surgir : c'est le transport de ces quantités fourragères du Sud vers le Nord. Alors dans ce cas, le coût du transport peut-être subventionné parce que nous souhaitons maintenant qu'il y ait un plus d'efforts faits par le gouvernement. Notre agriculture a été sinistrée pendant des décennies. Les agriculteurs et les éleveurs ont été découragés pendant de longues années et la confiance n'est revenue que depuis l'effacement des dettes des agriculteurs, mais ces derniers n'ont pas les moyens financiers pour investir correctement.
-Qu'est ce que vous proposez concrètement en tant que président du Cilait ?
Il faut arrêter de subventionner la poudre de lait importée et subventionner le produit local. Il y a une réflexion autour de cette question au sein du gouvernement. Je répète et j'insiste, il faut subventionner en amont la production locale. C'est cela qui est important et c'est ce qui va assurer notre sécurité alimentaire.
-Ne faudrait-il pas aussi perfectionner et mieux structurer la filière, et aussi améliorer les relations entre les professionnels du secteur ?
Si nous continuons à produire nos fourrages et à élever nos vaches, nous allons provoquer un besoin entre les agriculteurs et les éleveurs d'une part et les transformateurs d'autre part. La pérennité des uns dépend de celle des autres. Plus les agriculteurs produisent du fourrage et plus les éleveurs produiront du lait plus les unités de transformations continueront à produire et là on pourra stopper les importations.
Là il ne faut pas penser uniquement au Nord mais au Sud et qu'est ce qu'il peut nous produire comme fourrage. Ce que nous préconisons actuellement au niveau des transformateurs, c'est de créer à leurs niveaux des services d'agro élevage, c'est-à-dire, mettre en place des vétérinaires pour aller chez les éleveurs et leur montrer comment travailler. C'est ainsi qu'on réussira à créer une synergie entre les industriels qui ont les moyens d'aider les gens de la terre et les gens de l'élevage. C'est ça l'organisation de la filière.


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