Mettant à profit l'inauguration du centre de santé d'Amarna, à 1 km de l'embouchure du Chéliff, le wali de Mostaganem a rappelé à l'ordre le représentant de la Sonelgaz. En effet, alors qu'il visitait le chantier de dédoublement de la RN 11, le wali de Mostaganem est informé sur les entraves causées par la présence, sur le nouveau tracé, de 10 poteaux électriques appartenant à la Sonelgaz. Alors que la nouvelle route a déjà reçu son tapis de tuf et que les entreprises en charge des travaux s'apprêtent à passer à la phase de goudronnage, les pôteaux électriques continuent de se dresser au beau milieu de l'ouvrage. C'est alors que le wali interpelle le représentant de la Sonelgaz présent comme de coutume dans la délégation. Le premier responsable de l'exécutif lui demande dans combien de temps les pylônes seront déplacés, et la réponse évasive du représentant de Sonelgaz met le wali dans tous ses états. C'est alors qu'il exige «une réponse claire, nette et précise», ce à quoi le représentant de Sonelgaz répond que le délai d'un mois lui paraît suffisant. Le wali se tourne alors vers le chef du projet qui lui fait part des retards mis à régler les problèmes nés de la démolition d'une maison appartenant à des particuliers. Là aussi, le wali se fera tranchant en instruisant son interlocuteur d'aller directement à l'indemnisation financière, qu'il dit préférer aux formules éculées de la compensation, comme elle se pratiquait jusque-là. En présence des concernés par l'expropriation de leurs terrains et maisons, pour les besoins de l'élargissement de la voie, le wali dira que «l'indemnisation financière est la formule la plus juste et la plus appropriée, car elle permet à chacun de disposer de son argent et d'en faire l'usage qui lui sied le mieux». Un discours qui a fait beaucoup d'heureux parmi les habitants de l'agglomération dont les maisons ont été détruites pour permettre l'élargissement de la RN 11 qui dispose d'une allocation programme de 1000 millions de dinars. Cette première tranche longue de 10 km se compose également d'un ouvrage d'art long de 140 mètres et d'une largeur de 9,50 m, dont la construction a été confiée à la SATPA pour un montant de 238 millions de DA. L'ouvrage qui enjambe l'Oued Cheliff sera érigé en 14 mois.
