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«L'on assiste à la création de chômeurs par l'assistanat»
Larbi Ouahmed. PDG de Korex-Novoplast
Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2013

Dans cette interview, Larbi Ouahmed analyse les répercussions de certaines décisions, dont l'introduction du crédoc, sur l'entreprise de production. Il fait également le constat des contraintes auxquelles sont confrontées les entreprises de production.
-La LFC-2011 est venue corriger, entre autres, certaines décisions de la LFC-2009, dont l'institution du crédit documentaire comme seul moyen de paiement des importations. Les correctifs de la LFC-2011 ont-ils réussi à soulager la trésorerie de certaines PME affectées par le crédoc ?
La PME algérienne n'est pas suffisamment soutenue par les pouvoirs publics et elle est aussi mal représentée par certaines associations patronales invitées aux différentes lois de finances complémentaires annuelles. Les associations patronales semblent ignorer le climat économique qui règne en général, notamment sur les PME de production. Le manque de concertation avec ces PME a motivé les pouvoirs publics à prendre des décisions et appliquer les solutions entraînant l'inflation qui prévaut actuellement. La LFC-2009, qui a institué le mode de paiement unique dans le cadre des importations d'inputs, est une preuve de l'insuffisance de concertation.
Cette disposition de la loi a favorisé beaucoup plus les entreprises étrangères au détriment de la trésorerie et de la productivité des entreprises algériennes durement affectées par cette décision. Cette situation a provoqué la fermeture de 75 000 entreprises, ce qui a aggravé le chômage et l'accroissement de l'informel. Les solutions proposées par les pouvoirs publics dans l'application de la LFC-2011 aux entreprises malmenées par la LFC-2009, qui est en elle-même un suicide économique, sont une autre source d'inflation. Certaines de ces solutions sont dangereuses à appliquer étant donné qu'une entreprise qui n'investit pas pendant dix ans ne pourra que disparaître.
-Des contraintes bancaires, fiscales et sociales auxquelles sont confrontées les entreprises sont inappropriées à la croissance économique. Comment évoluez-vous dans ce contexte, vous, managers de PME de production ?
En effet, les diverses contraintes étouffantes ont eu pour conséquence la fermeture de plusieurs sociétés de production. Ces contraintes pour le développement économiques des PME sont à répartir en deux grandes familles. Il s'agit, primo, des contraintes d'ordres institutionnel et réglementaire qui consistent en l'instabilité des législations commerciales, fiscales et douanières. Sans oublier que la rigidité des textes existants ainsi que leur mauvaise interprétation conduisent à une lenteur dans leur application.
Secundo, il existe également des contraintes d'ordre pratique qui se résument en l'économie informelle (en forte expansion) et la contrefaçon qui vise l'ensemble des produits fabriqués localement. En outre, le climat économique qui règne n'est pas attractif et ne favorise aucunement l'investissement des PME qui, pourtant, constituent la colonne vertébrale de la croissance économique. Certes, une visibilité commence à apparaître grâce aux efforts et initiatives entrepris par l'actuel gouvernement, mais l'engagement de l'Etat fait encore défaut.
-Qu'en est-il de l'aspect social des contraintes auxquelles vous êtes confrontés, vous, patrons du secteur privé ?
L'on assiste depuis quelques mois au phénomène de la création de chômeurs par l'assistanat. L'emploi est la principale ressource de l'investissement en amont, une œuvre censée générer, en aval, une croissance économique par la productivité. Celle-ci doit être soutenue par l'Etat à travers le soutien à la formation et à l'évolution des carrières. Une mesure qui tend à stabiliser l'emploi. Or, l'assistanat ne favorise aucunement la productivité, l'investissement encore moins la lutte contre le chômage.
-Les entrepreneurs algériens évoquent souvent les contraintes financières qui freinent l'investissement. Qu'en dites-vous ?
La contrainte bancaire se résume notamment dans la lenteur constatée dans le traitement des demandes de financement. Lequel traitement va de quatre mois à plusieurs années. Cette lenteur qui s'impose en règle est devenue un blocage, faute d'un règlement spécifique susceptible de régir l'octroi des crédits aux entreprises de production.
Le paradoxe d'aujourd'hui est le suivant : les banques disposent de surliquidités au moment où l'accès au crédit devient de plus en plus difficile. Nous pouvons expliquer cette situation contradictoire par deux raisons.
La première est liée à l'émigration de la ressource humaine de qualité du secteur public vers le secteur bancaire privé, laissant ainsi un grand vide dans la gestion et laissant place à l'incompétence ; la seconde raison est liée à la recherche de la rentabilité immédiate et le financement d'opérations de court terme, à l'instar des importations.
A partir de ce constat, l'acte d'investissement devient difficile, parfois impossible. La croissance attendue ne peut se faire qu'avec une bonne allocation de toutes les ressources internes et une gestion harmonieuse et adaptée aux exigences du développement.


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