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Climat d'inquiétude en Egypte
Des morts et des blessés dans des affrontements
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2013

Le coup d'Etat de l'armée égyptienne contre le président Morsi, soutenu par une grande partie de la population, par l'opposition et par de hauts responsables religieux, ouvre la voie à une nouvelle et délicate période de transition.
Dans l'espoir d'écarter tout risque de dérapage, les militaires égyptiens, après la destitution de Mohamed Morsi, actuellement détenu, et le lancement d'une vague d'arrestations contre les Frères musulmans, ont décidé de jouer la carte de l'apaisement et de titiller la fibre patriotique des islamistes. Ils ont ainsi appelé hier à «rejeter la vengeance» et à œuvrer pour «la réconciliation nationale» pour le bien de l'Egypte. Le président de la Haute Cour constitutionnelle, Adly Mansour, désigné dirigeant intérimaire du pays par l'armée, a lui aussi appelé à l'«unité», affirmant qu'il y avait eu «assez de divisions».
Ces appels au «calme» et à l'«unité» n'ont toutefois pas été entendus puisqu'au moins trois manifestants ont été tués hier au Caire dans des échanges de tirs entre partisans de Mohamed Morsi et soldats, au cours d'une journée de forte mobilisation en faveur du président islamiste déchu. Les tirs, qui ont eu lieu aux abords d'un bâtiment de la Garde républicaine, une unité militaire notamment chargée de protéger la présidence, ont aussi fait de nombreux blessés. Partis d'une mosquée de Nasr City, un faubourg du Caire, où ils campent depuis plusieurs jours, des milliers de manifestants islamistes ont scandé «Morsi est notre président» et «Traîtres !» devant la Garde républicaine. Ils ont ensuite essayé d'accrocher sur les barbelés entourant le bâtiment une photo de l'ex-chef d'Etat, bravant à deux reprises les avertissements des soldats, avant que les tirs n'éclatent.
Des violences éclatent au Sinaï
Les pro-Morsi avaient appelé à manifester en masse «pacifiquement» pour cette journée intitulée «vendredi du refus», afin de défendre «la légitimité» de l'ex-chef d'Etat et dénoncer l'«Etat policier» qui a arrêté de nombreux dirigeants des Frères musulmans. Des affrontements entre partisans et opposants du président déchu Mohamed Morsi et entre pro-Morsi et forces de l'ordre ont éclaté à travers l'Egypte, a indiqué l'agence officielle Mena. Avant l'aube, des violences ont eu lieu dans la péninsule du Sinaï, où un soldat et deux policiers ont été tués dans des attaques simultanées de militants islamistes contre des postes de police et militaires. Visiblement, des islamistes radicaux veulent mettre à profit le climat de tension politique qui règne actuellement dans le pays pour tenter de faire basculer l'Egypte dans la guerre civile. A en croire, le guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, la protesta se poursuivra durant les prochains jours. En tout cas, il a affirmé hier que les partisans du président déchu Mohamed Morsi, issu de sa confrérie, resteraient mobilisés «par millions» et ne reconnaissaient pas «le coup d'Etat militaire» qui l'a renversé. «Nous resterons dans les rues par millions jusqu'à ce que nous portions en triomphe notre président élu», a-t-il lancé devant un rassemblement d'islamistes, après que son mouvement a démenti son arrestation annoncée la veille par les services de sécurité.
«Le coup d'Etat militaire n'est pas valide», a-t-il ajouté, un slogan repris par une foule d'islamistes. Embarrassé après le renversement du premier président démocratiquement élu d'Egypte même s'il était contesté par une grande partie du peuple, l'Occident a encore exprimé son inquiétude, Washington demandant au pouvoir de ne pas procéder à des «arrestations arbitraires» dans le camp islamiste. Dans un témoignage posté hier sur sa page facebook, le correspondant dans la capitale égyptienne du site internet algérien d'information «Maghreb Emergent», Yassine Temlali, parle d'une «insoutenable tension au Caire». «Depuis la destitution de Morsi, plus de coupures de courant, comme par miracle. Mais à la place, nous avons maintenant du plomb, des balles et des appels à la violence de part et d'autre de la ligne de front, qui divise, depuis quelques semaines, l'Egypte en deux», écrit-il non sans émettre par ailleurs des craintes de voir l'Egypte sombrer dans la violence. Le camp adverse (anti-Morsi) a réagi en appelant à des manifestations massives pour «défendre la révolution du 30 juin», allusion à la journée ayant vu les plus importantes manifestations contre le président déchu.
Les assurances d'El Baradei
Des avions de combat survolaient Le Caire où de nombreux blindés étaient déployés, après que le ministère de l'Intérieur a prévenu qu'il répondrait «fermement» à tout trouble. Pour le représentant de l'opposition, Mohamed El Baradei, l'intervention de l'armée pour faire partir M. Morsi a été une «mesure douloureuse», mais nécessaire pour «éviter une guerre civile». L'armée n'a pas l'intention de diriger le pays, a-t-il affirmé à la BBC, promettant «un gouvernement civil sous une semaine». La feuille de route sur la transition politique, rédigée par l'armée et négociée avec l'opposition et les principaux dignitaires religieux musulmans et chrétiens du pays, prévoit un cabinet «doté de pleins pouvoirs». Elu en juin 2012, M. Morsi était accusé de tous les maux politiques, sociaux et économiques du pays par ses adversaires qui dénonçaient une volonté des Frères musulmans de monopoliser le pouvoir et de restaurer un système autoritaire.
Ses partisans, eux, soulignent que les problèmes du pays existaient avant son arrivée. Dans le but de faire oublier l'ère Morsi, Adly Mansour a décidé hier de commencer par dissoudre la Chambre haute du Parlement (choura) et de nommer un nouveau chef des services de renseignement. La Chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution l'an dernier de la Chambre des députés, était acquise au président Morsi. M. Mansour a aussi nommé un nouveau chef du renseignement, Mohammed Ahmed Farid, a indiqué l'agence officielle Mena.
Outre l'éviction de M. Morsi, l'armée égyptienne a, rappelle-t-on, annoncé la suspension de la Constitution, et la tenue d'élections législatives et présidentielle à une date indéterminée. Mais tout le monde pense que plus vite auront lieu ces élections… mieux ce sera !


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