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« Le stress, un facteur de développement d'un certain nombre de troubles mentaux » Pr Zohra Assia Sayah, du Service de psychiatrie du CHU Lamine -Debaghine de Bab El-Oued (Alger) :
Pr Zohra Assia Sayah, du service de psychiatrie du Centre hospitalo-universitaire Lamine-Debaghine de Bab El-Oued à Alger, a évoqué, samedi, à l'Etablissement hospitalier spécialisé en psychiatrie, EHS Fernane-Hanafi de Oued Aissi, à Tizi Ouzou, l'impact du stress sur la santé mentale.Affirmant que malgré la disparité des méthodologies employées au cours des années et encore actuellement, la majorité des auteurs s'accordent pour trouver une relation temporelle entre événements et maladies psychiatriques. « Le secteur de la pathologie mentale, particulièrement, la dépression, le suicide et la schizophrénie, est celui dans lequel les auteurs ont unanimement montré une relation entre le déclenchement du premier épisode de la maladie ou de rechute et la présence d'événements stressants dans les mois précédents », a indiqué Pr Zohra Assia Sayah. S'exprimant lors du 23ème Congrès national annuel de psychiatrie organisé par l'Association des psychiatres du Djurdjura ''Djurdjura Psy'' en collaboration avec la société nationale de lutte contre les fléaux des addictions, l'équipe du service de psychiatrie-addictologie du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou et l'EHS Fernane- Hanafi de Oued Aissi (Tizi Ouzou), Pr Zohra Assia Sayah a fait remarquer que la quasi-totalité des maladies mentales n'ont pas d'origine connue. « Les théories étiopathogénies des troubles mentaux sont pourtant nombreuses, mais aucune d'elles n'a d'arguments et de preuves définitifs », a observé la psychiatre. Dans sa communication intitulée ''Stress social et troubles psychiatriques'', l'intervenante a considéré que la genèse du lien de causalité entre événements de vie et troubles psychiatriques est complexe à décrire. Se basant, a-t-elle dit, le plus souvent, sur des théories préétablies. « Ainsi, qu'il s'agisse des théories psychodynamiques ou de théories biologiques, pour ne citer que celles-ci, de plus en plus de recherches concluent au rôle majeur (à défaut d'être exhaustif) du stress dans le développement, voire l'émergence d'un certain nombre de troubles mentaux », a-t-elle poursuivi. Plutôt que de s'intéresser aux maladies mentales globalement, a ajouté Pr Zohra Assia Sayah, plusieurs auteurs ont centré leurs démarches sur les regroupements nosologiques particuliers, citant les états dépressifs, les schizophrénies et les troubles anxieux, qui ont été, a-t-elle relevé, le plus abondamment étudiés. « Les réseaux sociaux présentent un risque significatif pour la santé mentale chez les plus jeunes ». Pour sa part, Dr Meriem Kiar, médecin-résidente du même service de psychiatrie du CHU Lamine- Debaghine de Bab El-Oued a souligné l'impact, significatif, des réseaux sociaux sur la santé mentale chez les jeunes. « Les réseaux sociaux, bien que vecteurs de connexion sociale, présentent un risque significatif pour la santé mentale, particulièrement chez les plus jeunes », a-t-elle indiqué. Faisant remarquer que la comparaison sociale, souvent idéalisée sur ces plate-formes, peut conduire à une diminution de l'estime de soi et favoriser des troubles tels que l'anxiété et la dépression. Dans sa communication affichée intitulée ''L'impact des réseaux sociaux sur le mental des jeunes'', Dr Meriem Kiar a estimé qu'il est impératif que les professionnels de la santé mentale intègrent l'évaluation de l'utilisation des réseaux sociaux dans leurs pratiques et éduquent les patients sur les mécanismes de comparaison sociale et leurs effets potentiels, pour une utilisation plus consciente et responsable, a-t-elle poursuivi. Appelant à des interventions précoces pour atténuer les risques et l'impact de ces réseaux afin de promouvoir l'utilisation saine de ces plate-formes par une action collective de la part des décideurs, des entreprises technologiques, des parents et des chercheurs pour créer des environnements numériques plus sûrs et ainsi mieux protéger la santé mentale des jeunes.