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Hommage à Mouloud Mammeri
La mémoire du juste
Publié dans El Watan le 10 - 05 - 2006

Mouloud Mammeri, n'est pas (l'emploi du passé est inapproprié pour ce monument de la prospection du passé et la prospective du future) qu'un écrivain, un romancier. C'est surtout un véritable ethnologue. Voyageur dans l'espace de son Algérie et dans les tréfonds de sa mémoire (de l'Algérie), il tente dans sa quête de comprendre les raisons des « mutilations » de l'identité algérienne qui sont, en grande partie, à l'origine de ce malvivre du présent.
Mammeri, « Da El Mouloud » pour ces proches, n'a jamais eu, au lendemain de l'Algérie indépendante, des motivations d'ordre politiciennes, lorsqu'il écrivait, donnait des conférences ou dirigeait le Centre de recherches historique (CRAG). Il l'a fait, lorsque le colonialisme niait le peuple et la nation algériens (La colline oubliée ; Le sommeil du juste ; l'Opium et le bâton...) La liberté retrouvée, il s'attela à sa passion originelle : réveiller et interroger la mémoire (et l'histoire) de son pays, pour que l'Algérien retrouve toute sa liberté et construise, enfin, son bonheur. C'est quelque peu pathétique, que ce soit de Bruxelles, capitale européenne, qu'un hommage lui soit dédié. Heureusement, ce sont deux Algériens, Mme Nabila Belcacem, une spécialiste de l'histoire de l'art et Moumen Abib, un spécialiste en médecine nucléaire, qui ont eu cette idée généreuse. Pour rassembler autour de Mammeri, ils ont saisi l'occasion de la reconnaissance par l'Unesco de « L'Ahellil du Gourara », genre musical polyphonique des Zénètes, comme chef-d'œuvre du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Dans la « Villa Rousset », en cette soirée du vendredi 5 mai, des hommes de lettres, des journalistes algérien et étrangers et des diplomates algériens ont partagé avec des femmes et des hommes de professions et métiers différents, un moment de bonheur et de « culture ». Ali Mouzaoui a présenté son documentaire Et si Mammeri m'était conté, Ali Sayad, anthropologue, ami et compagnon de Da El Mouloud, s'est illustré par un excellent exposé sur le « rôle de la langue dans la structuration de l'identité, en plus d'un rappel du genre Ahellil dans la vie du Gourara (Sud-ouest algérien). Pour donner toute la mesure à l'hommage, un récital de musique Ahellil a été donné par Hafid, El Houari et Kheiredine, venus du bled. Les convives ont profité de la présence de Gana Mammeri, cousin, compagnon de Da El Mouloud, ancien de la Fédération de France et président du Congrès mondial amazigh, pour l'écouter relater la bonté de ce qu'est Mouloud Mammeri. L'histoire retiendra que Da El Mouloud a été invité par l'université de Tizi Ouzou un 20 avril 1980, pour raconter aux jeunes, justement, la richesse de « l'Ahlellil », genre musical polyphonique des Gourara. Il a été empêché par le pouvoir d'alors. Il n'arriva jamais à Tizi Ouzou ce jour. Des émeutes éclatent. Lui qui voulait parler de musique et d'art de son pays, voilà que 26 ans après, c'est l'Unesco qui lui donne raison. Quel visionnaire Da El Mouloud !

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