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Amine Dahane, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre : "Il devrait y avoir des festivals, au printemps..."
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Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2013

Passionné par la musique, Amine Dahane, 37 ans, dirige l'orchestre pilote éponyme qui, depuis six ans, accompagne les chanteurs les plus en vue du Festival national du raï à Sidi Bel Abbès. Arrangeur, orchestrateur, technicien, artiste, Amine s'est imposé, petit à petit, comme l'un des meilleurs connaisseurs de la musique raï. Raï, pop, jazz, gnawi, traditionnelle, en petite formation et en grand orchestre, son nom est associé à bon nombre de projets musicaux et artistiques de ces dernières années. Entretien.
-Vous êtes à votre 15e édition du Festival du raï, si l'on compte celles organisées à Oran, comment s'est constitué l'orchestre Amine Dahane ?
Pour la petite histoire, la musique est d'abord une affaire de famille : mes parents sont mélomanes, de surcroît professeurs de musique. J'ai été bercé, dès ma tendre enfance, par la musique oranaise, le diwan, la soul, le blues et la pop. C'est tout naturellement que je me suis inscrit, après les études secondaires, à l'Institut de musique d'Oran (IRFM).
L'orchestre pilote s'est mis en place, par la suite, au gré des différents concerts organisés à Oran et ailleurs. Avec Bendida Kader, le bassiste, mon frère Mouatassem, batteur et brillant violoniste, Amine Belhaoues, guitariste, Djamel à la percussion et mes amis Seddik et Fouad Lazri, nous nous sommes pleinement investis dans la composition musicale, en particulier celle ayant trait au genre raï. Notre credo est de donner une certaine harmonie à un genre musical qui, malgré son succès, a besoin d'être constamment repenser.
-Le Festival du raï de Sidi Bel Abbès a bouclé, en juillet dernier, sa 6e année d'existence. Quel regard portez-vous sur cet événement culturel devenu, au fil du temps, un rendez-vous majeur pour tous les raïmen?
Sur le plan musical et logistique, il y a lieu de signaler que Bel Abbès est la deuxième ville en Algérie à s'être dotée d'une scène mobile qui, auparavant, faisait cruellement défaut. Ceci dit, il devrait y avoir plus de festivals, au printemps notamment, à même de répondre aux attentes d'un public jeune qui a besoin de s'extérioriser, de se défouler…
-Ce public adhère-t-il facilement aux chansons interprétées par certains raïmen que vous accompagnez sur scène ?
Il est vrai qu'en tant que musiciens nous avons l'avantage de mesurer, dès les premières notes, l'ascendant qu'exerce tel ou tel chanteur sur le public. Lequel public est exigeant et, lorsqu'il n'est pas satisfait de la prestation d'un chanteur, il le fait savoir tout de go, parfois de la manière la plus triviale. Il veut que ça bouge, que ça groove… Parfois, on lui envoie du rythme, mais il ne bronche pas. Le public a soif de bonne musique ; il ne cherche pas seulement à se déhancher sur des tubes sortis tout droit des boîtes de nuit oranaises.
-Vous voulez dire que certains chanteurs n'ont pas leur place dans ce festival ?
Je n'ai pas à me prononcer sur la programmation des chanteurs au festival, car cela relève des attributions des membres du commissariat du festival. Cependant, il n'est un secret pour personne que certains chanteurs manquent incontestablement de culture musicale. Il y a ceux qui sont habitués aux concerts, qui comprennent ce que veut dire jouer avec une batterie et pas une boîte à rythme, une basse et une guitare et pas avec un programmateur… D'autres, ayant appris sur le tas, s'en sortent plus ou moins bien. Mais beaucoup sont franchement à côté de la plaque…
-Cette profusion de chanteurs sans talent avéré est due à quoi, d'après vous? On ne fait plus de formation musicale dans le milieu du raï. La preuve ?
Très peu de chanteurs disposent d'un orchestre au vrai sens du mot, un orchestre où l'on joue avec des instruments de musique, avec des accords, des mélodies… Allez dire, aujourd'hui, à un chanteur débutant de prendre des cours de solfège, d'accordéon, de oud ou tout autre instrument ! Malheureusement, il n'existe aucune structure spécialisée en Algérie qui puisse permettre à un chanteur de raï de se construire une solide base musicale.
-Les arrangeurs en studio ont-ils favorisé ce que beaucoup de gens qualifient de «régression» sur le pan musical dans l'univers du raï ?
La technologie a énormément facilité ces dernières années l'émergence de «Chebs» sans style particulier, ni véritable maîtrise artistique.
A vrai dire, il y a très peu d'arrangeurs dignes de ce nom. Je peux citer, entre autres, Toufik Boumellah, qui a réalisé de très belles choses dans le genre raï. Les autres contribuent plutôt à déprécier la valeur du raï en jouant le jeu des éditeurs qui veulent du houman, un terme qui, dans le milieu raï, signifie produire des morceaux chauds… du bruit en somme.
Du temps du défunt Cheb Hasni, on était dans un tout autre registre, des efforts étaient consentis en matière de composition musicale et on n'était pas obligés d'incorporer constamment de la t'bila et de la robotique pour composer une chanson. C'est là que réside toute la différence.
-Vous venez de signer votre premier album, Ziryabou, du nom de votre fils Ziryab…
C'est un album comprenant quinze titres et qui est sorti chez Belda il y a plus d'un mois. Je l'ai composé avec amour et beaucoup de passion. J'ai mis presque six ans pour le façonner. Pour ce faire, je me suis attelé à fouiller dans la musique maghrébine, africaine, hindoue, jazz…


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