Bilan officiel : 42 policiers ont été blessés et 264 personnes arrêtées lors des violentes manifestations qui ont marqué, dans la nuit de mercredi à jeudi à Santiago, la commémoration du renversement, le 11 septembre 1973, du président socialiste Salvador Allende par le général Augusto Pinochet. Ce bilan, rendu public hier, ne précise pas le nombre de manifestants blessés durant ces heurts survenus dans la périphérie de la capitale chilienne. Parmi les policiers blessés, six ont été grièvement atteints par balles ou par des jets d'acide, selon le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Andrés Chadwick. Le chef de la police de la région de Santiago, le général Rodolfo Pacheco, figure parmi les blessés et souffre d'un traumatisme cérébral après avoir été touché par un cocktail Molotov. Le ministre a ajouté que 264 manifestants avaient été arrêtés. Trois autobus et sept minibus ont, d'autre part, été incendiés en plus de cinq voitures particulières, dans ces violences qui avaient commencé en début de journée de mercredi. Afin de limiter les débordements, récurrents à cette date anniversaire, les autorités avaient mis en place un plan spécial comprenant le déploiement de 8000 policiers supplémentaires dans la capitale. Des incidents se sont également produits dans les villes de Valparaíso et Concepción.