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Mauritanie : Abdel Aziz remanie son gouvernement en vue de 2014
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Publié dans El Watan le 20 - 09 - 2013

Dialogue avec l'opposition, nomination de six nouveaux ministres, le président mauritanien Ould Abdel Aziz bouscule le gouvernement et la société civile avant les législatives et les municipales prévues pour novembre.
«Il ne faut pas croire que le remaniement ministériel procédé, mardi dernier, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz soit un grand événement pour la Mauritanie», déclare Mahmoud Ould Fady, politologue mauritanien, qui prépare un livre sur les rouages politiques du président mauritanien, «même si le changement est visiblement important, puisqu'il y a six nouveaux ministres dans des portefeuilles stratégiques comme la Justice, les Affaires étrangères ou encore l'Intérieur.» «Malgré cela, la Mauritanie n'est pas l'Algérie ! L'annonce a été faite à la télévision comme une formalité banale. Les Mauritaniens ne sont pas surpris par les nouveaux visages à la tête des ministères, ni même dupes qu'Ould Abdel Aziz tente de resserrer ses derniers remparts pour un énième mandat en 2014, c'est une possibilité qui n'est pas à l'ordre du jour, mais qui se fabrique dans les coulisses de ses sujets», affirme-t-il.
Une surprise cet ajustement ministériel ? Pas pour les Mauritaniens, malgré les départs remarqués du ministre d'Etat à l'Education nationale, Ahmed Ould Bahiya, le ministre de la Justice, Abidine Ould El Kheir, le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ould Boilil, et le ministre du Pétrole, de l'Energie et des Mines, Taleb Ould Abdy Vall. Aucun communiqué de la Présidence n'a circulé après cette annonce «Il est curieux de constater comment le pouvoir en Mauritanie se centralise, alors qu'il était en perpétuel démantèlement. Je dis centralise, parce que le Président tente de démontrer que son équipe, nouvellement installée, est cohérente et arrivera à assumer les futurs challenges, le plus significatif est certainement celui de le maintenir au pouvoir», explique Dahou Ould Mbara, ancien militaire et cadre.
Illusions
Que retient-on vraiment de ce remaniement ? Sidi Ould Zein, ancien conseiller du Premier ministre, est devenu ministre de la Justice, en remplacement de Abidine Ould El Kheïr. Le diplomate Ahemd Ould Teguedi, précédemment ambassadeur aux Nations unies, est affecté au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération à la place de Hamadi Ould Hamadi. L'ancien gouverneur Mohamed Ould Mohamed Rara est chargé du ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation, un poste qui était occupé par Mohamed Ould Boili. Le portefeuille de l'Hydraulique et de l'Assainissement a été confié à Mohamed Salem Ould Béchir, qui succède à Mohamed Lemine Ould Aboye Ould Cheikh El Hadrami. Mme Fatimetou Habib est ministre de l'Emploi, de la Formation professionnelle et des Nouvelles technologies, à la place de Mohamed Ould Khouna.
Le sixième est Isselkou Ould Ahmed Izidbih, qui troque la direction de cabinet de la Présidence contre son nouveau ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui était occupé par Ahmed Ould Bahya. «Le président Ould Abdel Aziz est de l'ancienne génération et croit que l'effet de surprise a un impact sur la société. Cette mentalité lui fait perdre beaucoup de crédibilité, il n'a pas l'air de s'en inquiéter. Le plus important pour lui est de maintenir son influence. Dans ce cas-là, il est le maître de l'illusion politique. Changer sans rien changer au final», souligne Ould Mbara.
Tribus
Initialement prévues le samedi 12 octobre 2013 pour le premier tour et le samedi 26 octobre en cas de deuxième tour, les élections législatives et municipales mauritaniennes sont reportées au samedi 23 novembre 2013 pour le premier tour et au samedi 7 décembre pour le deuxième tour. Cette décision, annoncée dans un communiqué par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), vise à permettre à l'opposition, qui a décidé de boycotter le scrutin, de participer aux élections. «Certains ministres qui ont dû quitter le gouvernement, vont participer aux prochaines élections législatives. On sait d'ores et déjà qu'ils n'auraient jamais pu se présenter alors qu'ils sont ministres.
En particulier le ministre de l'Intérieur et celui de la Justice. Il y a un certain équilibre qu'il faut maintenir entre les tribus, les nouveaux ministres ne sont pas à leurs nouvelles fonctions pour rien», déclare Moussa Samba Sy, directeur du journal Le Quotidien de Nouakchott. Finalement, ce remaniement est-il stratégique ? A cette question, M. Sy répondra : «Effectivement, cette nouvelle action du Président obéit à des réalités politiques qui font que ce remaniement doit assurer un dosage tribal, régional et à tous les niveaux. Il faut représenter tout le monde, en essayant différentes combinaisons.
La motivation principale est de régler les conflits et les problèmes d'ego au sein de l'équipe gouvernementale. Pour le reste, ce n'est qu'un aménagement technique», explique-t-il. Si les ministres jouent un rôle stratégique, l'armée est loin de suivre. Elle est reléguée au rang d'appareil exécutif sans plus. «L'armée en Mauritanie n'a jamais été une armée où il y a une opinion dominante, ce n'est pas comme en Algérie, où l'armée est un socle homogène. La démarche la plus marquante d'Ould Abdel Aziz est son coup d'Etat en 2005. Il a bouleversé la hiérarchie militaire, en plaçant ses fidèles pour assurer et imposer une discipline à l'armée», conclut-il.
Opposition
«Aucune opposition ne survit au boycott !», affirme Mohamed Saadoun, journaliste et professeur mauritanien. «Le grand choc a été que la Coordination de l'opposition démocratique (COD) participe aux élections municipales et législatives prévues le 23 novembre prochain. Leur radicalisme s'est effondré après le dialogue instauré avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz.» Ce n'est pas un acte négatif, puisque le gouvernement se concerte depuis quelque temps avec la société civile, les partis de la majorité, les partis de l'opposition regroupés dans la Convention pour l'alternance pacifique et le parti de l'ancien candidat à la présidentielle Ibrahim Assar. «En 2012, la COD avait réclamé le départ d'Ould Abdel Aziz et avait refusé de participer au dialogue. Allant jusqu'à rejeter les différents accords. Aujourd'hui, en cas de rejet, le bilan serait lourd : perdre une trentaine de sièges de députés et sénateurs, et comme le précisent les médias mauritaniens, c'est le risque d'une absence de cinq ans du Parlement», explique-t-il.
Accepter de dialoguer, c'est se positionner concrètement face au parti au pouvoir ; l'Union pour la République (UPR) et la majorité présidentielle. «L'opposition en Mauritanie s'organise dans une coalition de plusieurs partis patriotiques, et également à l'étranger avec les Forces de libération africaine de Mauritanie (FLAM). Selon son président, elle ne participera pas aux élections législatives. La banqueroute du pouvoir mauritanien est une opportunité qui ouvrira, au pays, un champ démocratique porté sur le dialogue», juge-t-il.


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