Hier à l'aube, des centaines de commerçants ambulants et autres camelots, venus des quatre coins de la wilaya de Guelma et certains même des wilayas limitrophes, n'ont pas pu installer leurs étals à l'entrée sud-est de la ville, lieu occupé depuis plus d'une décennie par le marché hebdomadaire. En effet, le carrefour stratégique, dont l'axe routier mène principalement à Sedrata (wilaya de Souk Ahras), ainsi que le boulevard Oumeddour Abdelaziz, sur toute sa longueur, étaient vide de toute activité commerçante. Seul une présence policière laissait sous entendre que les autorités locales avaient ordonné, manu militari, la délocalisation du marché hebdomadaire. Plus qu'un soulagement, c'est une délivrance des nuisances, dont nous ont fait part des habitants de la cité Khalla, riverains du marché. «Ouf! Ils sont enfin partis», nous dit-on. Et d'ajouter: «Nous allons enfin pouvoir ouvrir nos fenêtres au petit matin ou dormir dans le calme sans avoir à les calfeutrer». Quant aux automobilistes et autres camionneurs, ils ont découvert une voie libre jusque là bloquée. En effet, cette délocalisation est venue bien tardivement. Il est question aujourd'hui de l'implanter au marché à bestiaux de la cité des frères Rahabi, située à l'extrême Est de la commune de Guelma. Sur les lieux hier vers 9 h, l'enceinte du marché à bestiaux était quasiment vide. Le flou demeure total et les marchands auraient été chassés par les riverains à coup de pierres. A ce sujet le P/APC de Guelma nous déclare : «Pour nous le marché hebdomadaire est ouvert officiellement de 6 h du matin à midi, les vendredis. Quant au marché à bestiaux rien n'a changé, c'est tous les dimanches». Et d'ajouter : «Il reste aux marchands de se présenter à l'APC pour obtenir les autorisations d'usage». Quoi qu'il en soit, voila une bonne chose de fait. «Pour la suite nous verrons bien, car en effet, cette façon de faire ses commissions (fruits et légumes, friperie, quincailleries…etc.) est devenue avec les années un véritable passe temps durant le vendredi», disent les habitués des lieux.