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La logique des réserves de change
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2006

La constitution de réserves de change correspond à des objectifs différents suivant les pays et les périodes.
A la base, on retrouve cette idée de susciter la confiance des marchés envers la devise nationale et de permettre ainsi au pays de pouvoir disposer des moyens suffisants pour résister à un choc quelconque (déficit du commerce extérieur, hausse des prix des matières premières ou des produits semi-finis), voire même à une catastrophe naturelle de grande ampleur (tremblement de terre par exemple).Cependant, l'évolution actuelle des réserves de change sur le plan mondial n'a presque plus rien à voir avec cette logique. Le niveau mondial des réserves de change comptabilisé par le Fonds monétaire international à fin 2005 est énorme. Il se situe à 4000 milliards de dollars américains. Il était de 1500 milliards de dollars début 1995 et 2000 milliards de dollars en 2000. En une décennie, le volume a pratiquement triplé. Sur ce total de plus de 4000 milliards de dollars, les banques centrales asiatiques se taillent la part du lion puisqu'elles enregistrent à elles seules près de 2500 milliards de dollars, ce qui représente 62 % du total. La Chine et le Japon viennent en tête du peloton avec pour le premier 875 milliards et le deuxième 840 milliards de dollars. Si pour la Chine, le matelas de devises sur lequel elle se trouve assise est la conséquence logique de sa politique économique axée sur l'exportation, pour le Japon, la constitution de ce niveau de réserve jamais atteint auparavant s'explique en grande partie par sa volonté de lutter contre la déflation qui sévit depuis les années 1990 et le maintien d'une devise, en conséquence le dollar, qui lui permet de soutenir l'activité. Ainsi la base monétaire augmente (chaque fois que la Banque du Japon achète des dollars, elle augmente en contrepartie la masse monétaire) et le yen est maintenu bas par rapport au dollar. Plus généralement, il est reconnu que les économies asiatiques sont axées sur les exportations, mais il apparaît de plus en plus probable que ces niveaux de réserves ont une relation avec les déboires financiers des années 90 où le système bancaire a été dans tous ses pays directement ou indirectement mis à mal en raison de sa faiblesse en termes de supervision et donc de son incapacité à absorber les chocs générés par les dévaluations de leurs monnaies suite aux endettements locaux à court terme incontrôlés en dollars sans prise en compte des risques de change. Cette crise asiatique qui s'est déclenchée à partir de l'année 1994 a remodelé en quelque sorte la logique qui a toujours présidé à la constitution par un pays des réserves de changes. Cette crise des riches comme ont pu dire certains experts s'est traduite par des mesures encore plus riches pour éviter de revivre le spectre de cette catastrophe. Mais elle a donné des leçons même aux pays en développement qui s'essaient tant bien que mal à garder un niveau élevé de réserves très souvent par le recours à l'endettement extérieur. Ce qui est une bonne chose pour gonfler les réserves mais une mauvaise chose pour contenir les éventuels chocs. Lorsque le niveau des réserves de changes est significatif, il est sage d'adopter une politique de désendettement. C'est ce qu'ont fait beaucoup de pays dont l'Algérie et la Russie tout dernièrement. La Russie par exemple a engrangé en une semaine quelque chose comme 15 milliards de dollars, ce qui a fait passer ces réserves de changes entre la fin avril et le 8 mai de 231 milliards à 255 millIards de dollars. L'Algérie quant à elle a récolté en l'espace d'un mois quelque 3 milliards de dollars. De 61 milliards de dollars à fin mars, le volume est passé à 65 milliards à fin avril 2006 selon les indications rapportées par la presse nationale. La question des réserves de changes appelle également un autre questionnement qui est celui de la composition du portefeuille des devises et la politique de placement pour préserver le capital de la nation, garantir sa liquidité et maximiser la rentabilité sans risque. Nous reviendrons sur ces questions dans une prochaine chronique.

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