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obligation d'investir dans l'industrie dans un délai de 3 ans
Concessionnaires automobiles /Projet de loi de Finances 2014
Publié dans El Watan le 10 - 10 - 2013

Nous écrivions déjà, en 2008, que le marché automobile était divisé entre les véhicules de grandes marques et ceux qu'on désignait de véhicules «kleenex». Que s'est-il passé depuis cette date ? Rien ou presque ! Les véhicules, dangereux pour la vie humaine, se sont multipliés à telle enseigne que la mort sur les routes suite à un accident de voiture est devenu un fait banal.
Les concessionnaires automobiles algériens ont un délai de trois ans pour investir dans l'industrie automobile. C'est en tout cas ce que prévoit le projet de la loi de finances pour 2014, qui stipule ce qui suit : «Obligation faite aux concessionnaires automobiles et aux importateurs de véhicules d'installer une activité industrielle ou de services ou toutes autres activités qui ont un lien direct ou indirect avec l'industrie de l'automobile, dans un délai de trois ans», est-il indiqué sur la note de présentation du projet de la loi de finances pour 2014.
Ainsi donc, après plusieurs années d'importation anarchique de véhicules, voilà que les pouvoirs publics décident de mettre le holà dans ce secteur et de sortir la «grosse artillerie». On se souvient que l'année passée et au tout début de cette année 2013, les vendeurs informels de véhicules neufs avaient investi trottoirs et bordures de routes à tel point que des «showrooms» s'étaient créés en plein air et parfois face à de grandes institutions de souveraineté, sans que cela n'inquiète les pouvoirs publics. Tout cela, bien évidemment avec la complicité de certains concessionnaires automobiles ou des commerciaux qui trouvaient là un filon à investir.
Les choses n'étant pas ce qu'elles sont depuis le début de l'été, les vendeurs de véhicules neufs à l'air libre semblent se «désintégrer» à petit feu. Ce business n'étant plus rentable, les multiples remises et autres avantages clients offerts par les concessionnaires automobiles aux potentiels acheteurs de véhicules neufs ne semble pas trouver d'écho auprès d'eux. «Les gens sont beaucoup plus occupés par le logement qui constitue une priorité pour eux. Ils ont peur d'investir dans l'achat d'un véhicule et d'être invités par la suite par un des organismes étatiques pour payer leur quote-part pour le logement. C'est pour cela qu'ils préfèrent patienter, attendre et venir voir avant d'acheter un véhicule. Pour eux, le logement est plus important que le véhicule», nous dira une responsable marketing d'un concessionnaire automobile. «Et puis, les revalorisations salariales dans les secteurs public et privé ce n'est pas chaque année. Les salariés qui ont profité de cette manne financière ont acheté en 2012 des véhicules. C'est pour cette raison que le marché a augmenté d'une manière importante (+45% par rapport à 2011) cette année-là », ajoute notre vis-à-vis.
Les véhicules «kleenex» toujours en vente
«Des véhicules importés des continents asiatique, sud-américain et même européen ne répondent aucunement aux normes de sécurité. Des automobiles dépourvus d'airbags, du système d'assistance au freinage et des zones de déformation en cas de choc continuent d'inonder le marché sans que le législateur n'intervienne. Certains véhicules proposés à la vente constituent de véritables dangers roulants puisqu'ils sont déjà en panne avant même leur commercialisation.
On s'interroge sur la manière avec laquelle ces marques «saisonnières» ont été introduites dans le marché local…». Ces lignes d'un long article ont été rédigées par votre serviteur à l'ouverture du salon de l'automobile d'Alger en 2008. Nous titrions déjà que le marché automobile était divisé entre les véhicules de grandes marques et ceux qu'on désignait de véhicules «kleenex». Que s'est-il passé depuis cette date ? Rien ou presque ! Les véhicules, dangereux pour la vie humaine, se sont multipliés à telle enseigne que la mort sur les routes suite à un accident de voiture est devenu un fait banal.
Les véhicules vendus en Algérie répondent-ils aux normes algériennes ? La réponse est affirmative du moment que les normes algériennes n'existent pas. Les lois algériennes n'exigent pas (pour le moment) un degré bien détaillé de sécurité et de confort dans le véhicule. Il suffit de quatre roues et d'un moteur et le tour est joué. C'est ainsi que des voitures qui constituent véritablement un danger aussi bien pour le conducteur, les passagers que les autres automobilistes et piétons circulent sur nos routes au su et au vu des autorités compétentes.
«Il y a même des voitures qui ont été offertes à des importateurs de véhicules comme mesure d'accompagnement et qui se retrouvent sur les routes. Ce ne sont pas des voitures, ce sont des cercueils ambulants mais personne ne s'en soucie», se désole ce vendeur de véhicules. Et d'enchaîner que ce sont les importateurs algériens qui exigent des constructeurs établis en chine (et ailleurs) un minimum d'options dans le véhicule. «Ils veulent gagner plus d'argent et vite. Vous n'avez qu'à vous renseigner sur le prix du véhicule à l'achat pour avoir une idée sur les gros bénéfices qu'ils engrangent.»
Double airbag et ABS, dites-vous !
Des dispositions auraient été prises officieusement dès le début de cette année 2013 par les pouvoirs publics afin, semble-t-il, de «limiter le nombre d'accidents» sur nos routes. Ces dispositions consistaient à ne pas délivrer de carte de circulation provisoire (carte jaune) aux véhicules dépourvus d'airbags et d'ABS. Rien de cela n'a été pris au sérieux. Preuve en est que des véhicules dépourvus de ces systèmes de sécurité continuent d'être introduits sur le marché algérien. La commission interministérielle qui s'est réunie continue ses réunions. Quant aux processus d'homologation des véhicules, principalement au niveau de la wilaya d'Alger, c'est un tout autre sujet dès lors qu'une seule personne possède le monopole de ce privilège. «Cette personne n'accepte qu'un seul dossier à la fois pour chaque concessionnaire et il faudrait parfois plus de quatre mois pour homologuer un véhicule», nous dira un concessionnaire. «D'autres concessionnaires automobiles, par contre, n'auraient besoin, selon notre interlocuteur, que d'une semaine ou deux, parfois même moins que cela», poursuit notre source. Quoi qu'il en soit, les outils et la compétence technique pour «décortiquer» véritablement les équipements et la motorisation d'un véhicule japonais ou européen (par exemple), étant absents, on s'interroge sur le processus d'homologation des véhicules en Algérie. Et ce n'est pas un aller-retour vers une ville du sud qui fera l'affaire.
Les multimarques dans le collimateur
Le projet de loi de finances 2014 limite l'importation des véhicules aux seuls concessionnaires automobiles. Il interdit aux concessionnaires automobiles d'importer pour le compte d'autres concessionnaires en dehors de leur propre réseau de distribution dûment agréés. Il est aussi indiqué dans ce projet de loi l'obligation aux concessionnaires automobiles d'importer un quota de véhicules roulant au GPL/GNC. Quand on sait que le parc roulant de l'Etusa, pour ne donner que cet exemple, roule au diesel polluant et pollué, on s'interroge sur la nécessité de cette obligation, d'autant plus que les véhicules roulant au GPL sont interdits d'accès aux grands hôtels, aux parkings souterrains et ceux des aéroports. Quoi qu'il en soit, cette proposition de loi semble mettre un terme à l'anarchie des vendeurs multimarques qui ont profité d'une disposition du décret de 2007 pour introduire des véhicules haut de gamme destinés au marché européen et de court-circuiter en même temps le représentant officiel de telle ou telle marque.
Des clients qui ont acquis des véhicules haut de gamme chez les concessionnaires multimarques, nous dit-on, ont été «orientés» vers les concessionnaires officiels pour le SAV ou à cause d'une panne du moteur. Enfin, les crédits automobiles accordés par certains concessionnaires de marques asiatiques aux clients semblent déranger les législateurs de cette proposition de loi des finances pour 2014, à telle enseigne que ce crédit pourrait être interdit, «y compris les crédits aux taux nuls».


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