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une planète de rêve pour l'éternel féminin
Mimia Lichiani à la galerie M'hamed Issiakhem
Publié dans El Watan le 13 - 10 - 2013

Classique dans sa précision, innovatrice dans son art, originale dans son expression, plurielle dans son chromatisme…l'artiste plasticienne Mimia Lichani, ne cesse d'étonner, de subjuguer, de provoquer, de nous entraîner, -à nos corps défendant-, dans son univers scintillant et énigmatique sur lequel règne, en maître absolu, l'éternel féminin.
Présente à la galerie M'hamed Issiakhem du 8 au 22 du mois en cours, elle y expose une cinquantaine de tableaux, représentant une infime part de son impressionnant patrimoine pictural. Ecoutons ce que nous dit d'elle Ammar Allalouche, artiste plasticien: «C'est une artiste qui sort du lot, l'on découvre chez elle un gisement multidimensionnel ; la tendance lyrique, semi-figurative, informelle, qui s'est manifestée chez elle ces dernières années est une saine réaction contre la laideur qui menace l'art. L'art de Mimia conduit aujourd'hui à une autre vision de l'art contemporain ; c'est une merveilleuse offrande dédiée à la postérité ; quand verra-t-on une grande rétrospective de cette artiste sur la cimaise des grandes galeries, en Europe et ailleurs ?» Il faut dire que Mimia Lichani puise son art dans sa sensibilité à fleur de cœur, son imaginaire fertile de femme, sa spontanéité, mais aussi dans une intuition singulière qui lui permet cette maîtrise admirable de la couleur.
«On dirait qu'il y a des lampes à l'intérieur de ses peintures !» s'écriait dernièrement un visiteur de l'exposition. Justement, c'est ce rayonnement mystérieux que dégage chacune de ses peintures, avec ces visages de sphinges énigmatiques qui rappellent parfois Modigliani, ou ces corps démembrés, évoquant Dali, qui reste l'élément frappant et vital de cette œuvre qui enchante. «Il y a beaucoup de symbolisme onirique et de sensualité dans la peinture de Mimia ; son rapport artistique au réel est poétique et intelligent ; son œuvre est, en définitive, un beau rêve», relève un autre visiteur, Kamal Rahma, sociologue.
En somme, la grâce qui émane de toutes ces formes étranges, ce monde merveilleux de légende, est ressentie à l'unanimité, même si elle est diversement exprimée. Hacène Chorfi, peintre et sculpteur, qualifie Mimia de «fourmi de la peinture». Et de reconnaître qu'elle a fait « des concessions à l'art plus qu'aucune Algérienne». Voici ce qu'en dit encore le jeune Abdeslem, un impénitent «taquineur » de la muse : «C'est une artiste libre, elle ne se met pas de limites ni de tabous, c'est pour cela que ses tableaux sont si beaux.» Laissons, pour conclure, se confier à nous, profanes, cette artiste inspirée, cette écorchée vive qui clame qu'elle ne vit que pour son art : «J'aime arranger les choses à ma manière, pas comme elles sont dans la réalité que voit tout le monde. Ma poésie c'est ma peinture, et mes mots à moi sont les couleurs que j'invente.»
Rappelons que Mimia Lichani peint depuis une quarantaine d'années au moins, qu'elle a exposé en Algérie et à l'étranger, notamment à Prague, et qu'elle a réussi à force de sacrifices, à monter sa propre galerie, dont elle a fait un merveilleux sanctuaire.


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