Dans l'allocution prononcée à l'occasion de sa visite, hier, à Tamanrasset, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, après avoir passé en revue les projets de développement réalisés dans le cadre des programmes quinquennaux, a reconnu que l'Algérie a «un problème avec Al Qaîda». Le Premier ministre a, en louant les efforts de l'ANP, assuré que de gros moyens ont été déployés pour sécuriser nos frontières et, du coup, parer à toute attaque terroriste. «Nous avons un problème avec Al Qaîda, que Dieu les maudisse», a-t-il déclaré lors de la rencontre avec les notables et les représentants de la société civile qui s'est tenue au centre universitaire El Hadj Moussa Ag Akhamok. En présence des autorités civiles et militaires et devant un parterre de journalistes, M. Sellal a indiqué que «le problème sécuritaire sera bientôt résolu» et que rien n'est préoccupant pour l'instant puisque toutes les dispositions ont été prises afin de rétablir paix et sécurité dans cette wilaya, profondément affectée par la crise que traverse le Sahel. L'hôte de l'Ahaggar a par ailleurs mis en exergue l'importance des réalisations faites dans le cadre du développement socioéconomique de la wilaya. De la route de l'Unité africaine au mégaprojet d'alimentation de Tamanrasset en eau potable depuis In Salah, en passant par le raccordement de la ville aux réseaux de distribution de gaz naturel et de fibre optique, M. Sellal a mis en relief toutes les prouesses de l'Etat, non sans signaler que des explorations minières ont été réalisées au niveau des zones de Tinezaouatine et de Tirek, où a été découverte récemment, par la Société nationale des recherches minières, une importante mine de fer. «Il faut investir dans ce créneau aussi important que l'exploitation aurifère et pétrolière en Algérie. Pour ce faire, l'université devrait lancer des formations dans les spécialités relatives aux technologies minières afin de booster ce secteur», a-t-il souhaité. Avant d'évoquer le marasme touristique que connaît la capitale du tourisme saharien depuis la fermeture des circuits du Tassili et du Hoggar, en février 2010, le Premier ministre a insisté sur la formation de guides multilingues pour permettre aux jeunes de la région d'avoir plus d'opportunités d'embauche dans ce secteur très prometteur, en veillant sur la protection du patrimoine culturel matériel et immatériel de cette région millénaire. L'objectif est de faire de Tamanrasset une destination privilégiée pour les touristes. «L'Unesco a procédé récemment – une première dans notre histoire – au classement de l'imzad (monoviolon des Touareg) en tant que patrimoine culturel international. C'est dire que Tamanrasset possède les atouts nécessaires pour développer ce secteur, d'autant que les touristes fuient la mer pour la paix et des divertissements inégalés que leur procurent exclusivement les monts de basalte de Tahat et d'Aghhen ( Djbel Roumia), ou encore les envoûtantes dunes de Tidikelt.» Le chef du gouvernement a insisté sur la protection du patrimoine touristique et préconisé de créer un village touristique doté de toutes les commodités à la sortie de la ville de Tamanrasset.