Contribuer à la réalisation des objectifs de la neutralité carbone    Evaluer objectivement l'impact de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025) sur l'économie algérienne    Quelle distinction entre les pénalités financières ?    Le Luxembourg a l'intention de reconnaître l'Etat de Palestine    Le Premier ministre Pedro Sanchez rend hommage aux manifestants propalestiniens du Tour d'Espagne    La police arrête deux femmes aux moeurs légères    Quand le discours sur le séparatisme musulman sert à occulter la massive ghettoïsation juive    CAN de hand U19 féminin : Un niveau technique «très acceptable»    Lancement du 2e module de la formation licence CAF A, la semaine prochaine    La sélection algérienne en stage en Ouzbékistan    El Bayadh Décès du Moudjahid Kherrouji Mohamed    250 mètres de câbles électriques volés dans la localité de Zouaouria    Coup de filet à Mostaganem Arrestation de 8 individus dont une femme, saisie de cocaïne et d'armes blanches    Une « métrothèque » inaugurée à Varsovie    Malika Bendouda prend ses fonctions    Mémoire vivante du cinéma algérien    Rentrée scolaire 2025/2026 : caravane de solidarité pour distribuer des cartables au profit des enfants des zones reculées    Souk Ahras : une journée d'étude consacrée à la culture du safran    APN : M. Bouden participe en Malaisie aux travaux de l'AG de l'Assemblée interparlementaire de l'ASEAN    Agression sioniste contre Doha: "un crime odieux que l'histoire retiendra"    Industrie pharmaceutique: installation des membres de l'Observatoire de veille pour la disponibilité des produits pharmaceutiques    Journée internationale de la démocratie: l'UIPA appelle à intensifier les efforts face aux défis entravant la pratique démocratique    Poste et des Télécommunications : le professeur Souissi Boularbah nommé directeur de l'ENSTICP    L'entité sioniste utilise des armes non conventionnelles pour rendre la ville de Ghaza inhabitable    Athlétisme/Mondiaux-2025: Sedjati et Moula en demi-finale    Les massacres d'Ouled Yaïch à Blida, un autre témoignage de l'horreur du colonialisme    L'Algérie participe à Moscou au 34e Salon international de l'Agroalimentaire et des boissons    Foot/Mondial (qualifs-U20): la sélection algérienne en stage à Sidi Moussa    Le CSJ participe en Egypte aux activités du programme "The Nile Ship for arab youth"    Agression sioniste: Une experte de l'ONU dénonce la complicité de pays avec le "génocide"    Accidents de la route: 46 décès et 1936 blessés en une semaine    Ouverture de la session parlementaire ordinaire 2025-2026    Nouveaux ministres et innovations    Foot /Union Arabe (UAFA): le Président de la FAF Walid Sadi intègre le comité exécutif    Le président du HCLA reçoit l'ambassadeur de la République de Nicaragua en Algérie    Abdelmalek Tacherift prend ses fonctions de ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LA CASBAH DE ANNABA
Gloire et décadence
Publié dans El Watan le 30 - 08 - 2004

Lieu plein d'histoire sur les civilisations qui s'y étaient succédé depuis la nuit des temps, aujourd'hui totalement oublié, La Casbah de Annaba, que les riverains appellent la citadelle, somnole au bord de la Seybouse et au pied de l'Edough.
Elle se mire dans l'eau calme de la Méditerranée avec à ses côtés Aïn Yacine, enterrée par des mains barbares et incultes. Riche et secrète de son passé, toujours aussi belle et discrète, La Casbah avait été l'une des plus étonnantes constructions réalisées sous le règne des Hafsides d'Abou Zakaria Ibn Abi Ishak à la fin du XIIe siècle. Située en plein centre de Annaba, face à une vieille ville pavée, aux douves en brique rouge et vastes tours en clochetons, La Casbah impressionne.
L'ampleur des dégâts
Son histoire est faite de légendes et de mystères. Durant l'occupation française, la cité s'était transformée en un îlot de rennaissance et les autorités de l'époque n'hésitaient pas à engager d'importantes dépenses pour garder en l'état ce patrimoine culturel. Quarante-deux années après l'indépendance, de changement en changement et de dégradations en dégradations, ce patrimoine a fondu. Seule demeure, comme un témoin immortel, l'enceinte de cette citadelle. Détruite par les Espagnols au XVe siècle, elle fut restaurée par les Turcs. Aujourd'hui, à l'exception de cette enceinte, tout a disparu : les vestiges qui avaient fait la grandeur de La Casbah, son palais et sa résidence situés à proximité des cours fleuries, ses placettes charmantes et ses rues tortueuses. Ce que l'on doit venir admirer en ce lieu, ce sont ces petits chemins escarpés, source d'inspiration des poètes. C'est aussi l'intimite presque chaleureuse de cette citadelle avec ses murs et ses sols gardant encore les traces de meubles en bois sombre. Ce sont des fresques, ou ce qui semble l'être, émouvantes que l'on n'a pas pu sauver de l'oubli et de la destruction. C'est cette façade que l'on croirait vêtue de figures chimériques et de sculptures en plein air que l'on aurait pu transformer en musée. On arrive même à admettre le fait que ce groupe d'architectes de divers pays d'Europe de passage à Annaba, du mois de juillet dernier, à l'invitation de l'ordre des architectes algériens, n'a pas pu disposer de plus amples renseignements sur cette construction quarilatère avec une forme de proue de bateau. La Casbah de Annaba est une suite de rêveries d'architectes de l'époque ayant conçu dans leur imaginaire tout le royaume d'une dynastie dont la grandeur ne devait jamais finir. C'est aussi une merveille, une vitrine de l'art turc à son apogée.
La citadelle, contre l'oubli
La beauté lasse, dit on, et pourtant ce n'est pas le cas lorsque l'on s'accorde le temps d'écouter les murs de cette citadelle parler, gémir et se plaindre de l'oubli de ceux qui auraient dû penser à sa réhabilitation ou en faire un musée. Le regard du touriste de passage s'userait peut-être, mais il ne pourrait s'empêcher de lire les épopées que la citadelle, ses deux mosquées et les habitations mitoyennes ont vécues. Ce touriste peut concevoir une visite dans cette cité imprenable de Djebel Abed comme étant une étape vers d'autres lieux tout aussi historiques à l'image de la vieille mosquée Boumerouane, dont la construction par Abou Leïth El Bouni remonte au tout début du IIe millénaire. Cette mosquée garde à l'intérieur, dans des sépultures bien entretenues, ses premiers témoins comme, outre son créateur, Zemmouri, Raïs M'hamed Ben Guita et le premier imam Abou Marouane. Des califes, des sultans, des savants, des hommes de lettres et même les frères Barberousse y ont séjourné. Légèrement en retrait à l'ouest, la basilique St-Augustin, un autre lieu de civilisation et d'histoire. Un lieu de séjour paisible qui représente en même temps un long résumé sur Hippone éternelle, l'une des meilleures haltes avant de s'engager sur le chemin des Numides, Romains et Vandales.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.