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«On est dans le malentendu depuis 30 ans»
Bariza KHiari. Vice-présidente du Sénat
Publié dans El Watan le 03 - 12 - 2013

Lorsque Samia Ghali, candidate à la candidature socialiste à la mairie de Marseille, est arrivée en tête au premier tour, le rassemblement aurait dû tout naturellement se faire autour d'elle. Cela n'a pas été le cas. Alors que les électeurs des quartiers populaires ont utilisé leur citoyenneté, on a dit qu'il s'agit d'un vote communautaire.
A partir de là, on renvoie trois générations de Français à leur communauté d'origine. «Il faut espérer qu'il y ait un maire d'origine maghrébine d'une grande ville. J'espère que le PS va investir Ghazi Hammadi à Montreuil.» S'agissant de son cas ou d'autres personnalités issues de «la diversité» ou qui ont réussi, Bariza Khiari précise : «Je suis, certes, vice-présidente du Sénat, mais on ne m'a rien donné, je sais qu'à un moment donné mes compétences ont effacé mon appartenance. J'ai mené mon propre combat pour que nous soyons reconnus. Je ne fais plus confiance aux éléphants et aux éléphanteaux.» «Attention à ne pas renvoyer les gens à leurs origines, c'est mortifère pour la France. Il faut continuer à lutter contre le racisme, sans oublier la promotion de l'égalité et la lutte contre les discriminations.» Et «on ne sait pas comment nous nommer : enfants d'immigrés, Beurs, Français musulmans, racaille... Quand deviendrons-nous Français tout simplement ?» «Tout cela va s'effacer avec le temps.»
Bariza Khiari s'affirme «farouchement républicaine et sereinement musulmane». «Je suis Française, mais je reste attachée à la tradition qui m'a portée.» Et «ma conscience politique est née de la conscience politique de mes parents». «Les générations précédentes ont combattu, ont fait que les hommes s'autodéterminent.» Et aussi «il faut un islam républicain, que nous portons».
Quant à la désillusion d'anciens initiateurs de la Marche de 1983 d'avoir eu le sentiment qu'ils ont été instrumentalisés par la gauche, la sénatrice estime qu'il ne faut pas occulter le ressentiment pour avancer. «Autant je suis d'accord pour ne pas exacerber le ressentiment, autant il faut entendre le ressenti.» «Ils ont eu un sentiment de dépossession de leur enthousiasme, de leurs espérances.»
«On est depuis 30 ans dans le malentendu.» Et de relever que l'antiracisme est la bonne conscience de la gauche. «L'égalité est toujours un combat. Les Noirs américains, cinquante ans après leur marche, ont hissé un Noir à la Maison-Blanche parce qu'ils ont su se fédérer autour de la défense de leurs droits civiques. Ce que nous n'arrivons pas à faire.» «En commémorant la Marche de 1983, nous mesurons le trajet parcouru depuis que les jeunes issus de l'immigration se mettent en route pour demander de l'égalité, de la reconnaissance, faisant ainsi basculer ainsi l'histoire de l'immigration.»
Il y a quelques jours, Toumi Djaïdja, l'un des initiateurs de la Marche pour l'égalité, rappelait avec force : «Lorsqu'on n'est pas reconnus dans une histoire, on n'est pas reconnus dans le pays.» «Aujourd'hui, nous devons faire entrer cette histoire dans la grande, je le dis en tant que vice-présidente mais aussi au nom du président d'une institution républicaine, phare de la citoyenneté, prenons garde à la léthargie qui est prête à nous saisir.»


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