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L'année aurait été morose sans eux !
Culture : les autres articles
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2013

L'année 2013 a été riche en découvertes artistiques, et pourtant, elle touche déjà à sa fin. L'occasion de revenir sur les œuvres algériennes qui ont fait l'année. Avec l'aide des disquaires, des libraires et des spécialistes du cinéma, El Watan Week-end vous propose la must but not last liste.
1- LIVRES
Les anges meurent de nos blessures. Yasmina Khadra
«Les livres de Yasmina Khadra se vendent toujours très bien», confie un libraire d'Alger, «sa médiatisation y est pour beaucoup». En effet, «Yasmina Khadra est incontestablement, l'auteur le plus lu en Algérie », confie un libraire basé à Constantine. Pour autant, sa belle plume et son style entraînant ne sont pas étrangers à ce succès. Ses fans le suivent de roman en roman et le dernier en date, Les anges meurent de nos blessures, paru aux éditions Casbah, ne déroge pas à la règle, et ce, dans la plupart des librairies du pays. «Le personnage a confiance en tout et à chaque fois qu'il est face à une femme, il abdique, il ne combat plus et il a raison», déclare l'écrivain sur le personnage de son roman. De plus, celui qui a fait part de son désir de se porter candidat à la présidentielle de 2014 et qui a récemment pris un virage risqué dans sa littérature, revient vers un style qui lui correspond davantage, comme nous le confie un de ces fans : «Les derniers écrits de Khadra tendent à se politiser, ce qui ne lui ressemble pas, mais son dernier roman, c'est du bon vrai Khadra. Un personnage qui se complexifie au long d'une structure narrative de haute volée et de la poésie. Peut-être un peu trop, d'ailleurs.»

Mémoires d'une combattante de l'aln. Zohra Drif
Déjà épuisé dans plusieurs librairies du pays, le livre de Zohra Drif, Mémoires d'une combattante, a rencontré un franc succès. «Ce livre s'est autant vendu pour deux raisons essentielles : la première est qu'il s'adresse autant aux historiens qu'aux amateurs du livre ou aux personnes curieuses, tous veulent en savoir un peu plus sur cette guerre d'Algérie», confie Youcef Sayeh, critique littéraire. «Les gens attendaient le point de vue de cette femme qui était partie prenante dans la guerre, et son livre est pour beaucoup une référence», ajoute notre interlocuteur. «Le deuxième point qui a fait son succès est que l'ouvrage est une sorte de roman d'aventures, sauf qu'il raconte des vérités, écrit avec un style émouvant et condensé», explique Youcef Sayeh. «A travers ses mémoires, Zohra Drif nous fait partager son combat et sa joie de vivre sans jamais se mettre en avant, là est l'exploit», conclut-il. Pour autant, le fait que le livre soit épuisé n'est pas toujours annonciateur de succès, comme l'expliquent les libraires : «Il se peut que la maison d'édition n'ait pas fait un gros tirage, ce qui explique l'épuisement, ça ne veut pas forcément dire que ce livre est un best-seller.» D'autres font les louanges de la moujahida : «C'est une personne incroyable, et les gens veulent savoir certains détails qui ne peuvent être apportés que par une héroïne de la Révolution algérienne.» Une chose est sûre, le livre est sans conteste une des révélations de cette année 2013.

Les amants de Cordoue. Farid Benyoucef
Nominé pour le prix Afrique Méditerranéenne-Maghreb (prix décerné annuellement pendant la période du Salon du livre à Paris par l'Association des écrivains de langue française) en mars prochain, le nouveau roman Les amants de Cordoue, écrit par l'Algérien Farid Benyoucef et paru aux éditions Média-Plus Constantine, a été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme par les lecteurs algériens. «J'ai eu un coup de cœur pour ce roman», confie Yassine Hannachi, directeur des éditions Média-Plus. Il ajoute : «Je pense que l'histoire et le style ont contribué à ce succès.» Ce roman qui se vend bien raconte une histoire d'amour sur fond d'émigration clandestine. La harga découle de l'histoire d'amour, elle est la toile de fond, elle n'est pas sujet du roman. Les deux héros sont obligés de quitter leur pays pour l'Espagne dans le seul but de vivre leur amour. «La harga pour l'amour d'une femme et non comme à l'accoutumée pour des raisons économiques est très originale», conclut Yassine Hannachi sur le contenu du livre.

2- FILMS

Les Jours d'avant. Karim Moussaoui
«C'est l'un des seuls films qui m'a le plus touché et je peux le classer parmi les meilleurs de cette année», confie Nabil Hadji, critique cinéma. Et de poursuivre : «Un scénario bien écrit, une atmosphère bien installée par le réalisateur et un film émouvant. Tout était réuni pour que ce film soit un succès.» Ce court métrage de fiction, signé Karim Moussaoui et produit en Algérie, narre l'histoire de deux voisins, Djaber et Yasmina, qui ne se connaissent pas. L'action se passe au milieu des années 1990 dans une cité au sud d'Alger et fait état du défi de la mixité dans la société algérienne. «Le jeu d'acteurs est crédible», conclut Nabil Hadji qui permet de voir les premiers pas au cinéma d'acteurs prometteurs comme Mehdi Ramdani, Souhila Mallem ou encore Chawki Amari. Pour Samir, un autre connaisseur du cinéma algérien : «Ce que ce film raconte, les Algériens l'ont vécu, ce qu'il aime, les Algériens l'ont déjà caressé, ce qu'il déteste, les Algériens continuent de le ressentir.» Les Jours d'avant, de Karim Moussaoui, a d'ailleurs été élu Prix Format Court au Festival international du film francophone de Namur (FIFF) en octobre dernier.

Yemma. Djamila Sahraoui
Diffusé en avant-première au Festival d'Oran à la fin de l'année 2012, Yema, le deuxième film de Djamila Sahraoui, dont la sortie a eu lieu en 2013, a rencontré un énorme succès et a d'ailleurs été sélectionné dans 80 festivals dans le monde, raflant 15 prix au passage, dont le prestigieux Etalon d'argent au Festival du film de Ouagadougou. «Il est courageux de parler de la décennie noire en Algérie», confie le critique cinéma Nabil Hadji. Et de poursuivre : «L'histoire est simple et pleine d'émotions, le récit reste cohérent malgré quelques erreurs de mise en scène et le plus important encore, le film expose avec perfection le poids de la tragédie sur les Algériens.» Par ailleurs, un connaisseur du cinéma algérien fait l'éloge du film qu'il considère comme «l'un des plus beaux films algériens de cette décennie». «Yema, c'est la mère courage par excellence. Celle qui crie en silence et agit avec perte et fracas. Yema, c'est aussi cette Algérie des chimères devenue fragile et incandescente. Point de temps mort, peu de dialogue, une caméra qui explore, avance, timidement et lentement. Un film nerveux où sa douceur hante les esprits», conclut-il.

Les terrasses. Merzak Allouache
«Les terrasses est l'un des meilleurs films de Merzak Allouache, il dévoile la société algérienne avec plein de chaleur», confie Nabil Hadji. «C'est un film bien fait, un travail bien maîtrisé et un jeu de comédiens intéressant et bien dirigé par le réalisateur», poursuit-t-il. Ce long métrage, filmé en janvier 2013 et produit par JBA Productions, se base sur un concept original : donner à voir Alger à partir de cinq terrasses dans cinq quartiers emblématiques de la capitale que sont La Casbah, Bab El Oued, Belcourt, Notre-Dame d'Afrique et Télemly. A travers ce film, le réalisateur franco-algérien Merzak Allouache dépeint le quotidien algérien entre violence, contradiction, intolérance et conflits sans fin… tout cela, dans des espaces à ciel ouvert. «Les terrasses donne une perception de la réalité de la société algérienne en racontant cinq histoires intéressantes, dans une mise en scène bien élaborée. Personnellement, je pense que ce nouveau film de Merzak Allouache est meilleur que les précédents», conclut Nabil Hadji.

3- ALBUMS

Brya. Babylone
«L'ultime révélation de 2013, c'est bien les Babylone. Véritable phénomène du Net et musiciens de qualité, ils n'apportent pas seulement une touche de simplicité, de sincérité et de fraîcheur qui manquait à la musique algérienne contemporaine, mais aussi une parfaite gestion de leur image de marque, distillant au compte-gouttes leurs apparitions TV, radio ou sur scène. Ce sont des artistes que je respecte, car ils bousculent les codes actuels d'image et de gestion de carrière», selon Nassim M'hamsadji, chanteur du groupe Djezma. Le groupe Babylone a fait le buzz avec son single Zina. Le tube passait en boucle lors de sa sortie sur les ondes de la Radio algérienne, notamment sur les plateformes de vidéos en ligne, où le titre dépasse aujourd'hui 10 millions de vues. Cette chanson est extraite de leur premier album Brya, sorti le 23 juin dernier. L'album, composé de dix titres, est «un mélange intimiste de sonorités et de lignes mélodiques écrites dans une lettre», affirme Amine Aït Hadi, le leader du groupe. Par ailleurs, le groupe, qui se dit content que sa musique plaise à différentes catégories d'âge, vient d'entamer une tournée nationale depuis le mois de novembre, et prévoit des dates à l'étranger durant 2014.

Ed'dounia et Oulh n'Ahaggar. Imzad
«Techniquement et de manière orchestrale, avec le groupe Imzad, nous avons affaire à de très bons musiciens», déclare K. Smaïl, journaliste spécialisé en musique algérienne. Ils s'appellent Bey, Elhassen, Abdellah, Moussa, Abdelkader, Hachem, Khouti, Boubekeur, Aïcha et Ahmed, jeunes talentueux dont trois jouent à la guitare électrique avec brio. Influencé par John Lee Hooker et Ali Farka Touré, son père spirituel, le groupe évolue «dans un style blues rock targui du Sahara très bien travaillé, avec une âme et un beau texte qui revient souvent vers les racines, l'indigence, la pauvreté de leur région l'Ahaggar».Produit par les éditions Padidou, le groupe a lancé cette année deux albums. Le premier Oulh n'Ahaggar (le cœur de l'Ahaggar) est sorti en juin 2013. Le second album, intitulé Ed'dounia, est dans les bacs depuis octobre dernier. Le groupe animera, le 31 décembre, un show lumière intitulé «Amour et paix», à Tamanrasset, dans le cadre des Journées culturelles du Sud.

Avancez l'arrière. Djmawi Africa
Sans conteste, pour l'ensemble des spécialistes, le groupe Djmawi Africa a marqué l'année musicale 2013 et a rencontré un franc succès auprès du public avec son album Avancez l'arrière que Hakim, fondateur de la radio en ligne Hnawelhik, décrit comme «un exemple de bonne sonorité». «J'ai suivi ce groupe depuis le début et je vois une évolution. Son album est excellent par rapport au premier», affirme K. Smaïl. Disponible chez les disquaires depuis juin dernier, Avancez l'arrière, composé de onze morceaux, nous plonge dans un univers marqué par la diversité des styles, dérivés des talents polyvalents des huit musiciens qui forment le groupe. D'après Abdou El Ksouri, guitariste du groupe : «L'album est imprégné de beaucoup d'influences nouvelles que nous avons acquises lors de nos différentes rencontres au cours de ces cinq dernières années.» Il le décrit aussi comme étant «très urbain par ses textes, universel par ses rythmes, mais très algérien, maghrébin et africain par ses mélodies». D'après K. Smaïl, Djmawi Africa a progressé avec perfection tout en préservant son univers musical, chose qu'on retrouve à l'échelle instrumentale.


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