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Peut-on parler de l'échec du professionnalisme ?
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Les clubs sportifs professionnels vont mal, d'une crise à l'autre, ce qui révèle une faille sérieuse en mal d'autonomie, de finances et de management.
Le bilan n'est pas non plus brillant, car on s'attend à une véritable politique de conduite d'une réforme sportive moderne en Algérie où un club professionnel est celui qui saura investir, créer et développer le sport mixé avec une économie d'entreprise à travers l'actionnariat populaire et les investisseurs (industriels, entrepreneurs, commerçants…), la formation des jeunes, la production de grands joueurs pour l'équipe nationale et le transfert de joueurs vers l'étranger. Tout cela pose un sérieux problème de pérennité dont notamment ces derniers persistent dans leurs habitudes des pratiques d'un esprit et des réflexes d'autrefois dans les clubs amateurs. A l'évidence, le professionnalisme, qui constitue un business à forte valeur ajoutée, ne peut exister dans cette voie dans la continuité de l'amateurisme et sa forme actuelle, tiré par la dépense publique en exigeant notamment, saison après saison, des subventions et des aides encore plus conséquentes auprès des pouvoirs publics.
Aujourd'hui, très peu de clubs connaissent une trésorerie équilibrée pour répondre aux besoins de leur standing de performance. En effet, ces clubs sont au cœur d'une problématique qui n'a pas fini d'alimenter la chronique sportive nationale depuis l'entrée en vigueur du professionnalisme en 2010, agitant fortement et mis ces derniers dans une instabilité permanente face à une gestion incohérente, focalisés uniquement sur les charges de fonctionnement à coups de milliards où nos clubs professionnels tournent le dos à un principe fondamental, celui de dépenser avec esprit et culture d'entreprise avec pour résultat l'asphyxie pour ne pas dire au bord de la faillite que la plupart des clubs connaissent aujourd'hui un passif accumulé, déliquescence, cessation de paiement et un actif net négatif conséquence d'un professionnalisme mal préparé. Or, on sait que l'Etat n'a jamais lésiné sur les moyens, puisque les pouvoirs publics ont été très proches des clubs à travers des apports financiers, de réalisation d'infrastructures et biens d'équipements et des aides conséquentes. Mais qu'offrent donc ces clubs en contrepartie ?
En effet, nos clubs sportifs professionnels sont au point zéro à en croire ce qui s'est dégagé de la réunion tenue le 11 décembre 2013 par les présidents des clubs sportifs professionnels qui ont pris la décision de solliciter une audience auprès du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour lui exposer leurs problèmes et difficultés quant à l'application du professionnalisme en plus leur situation financière problématique qui se pose avec gravité où il sera difficile, voire impossible, de continuer à gérer leur club. Sinon, ces derniers souhaitent leur parrainage à l'instar de ce qui a été fait avec le MC Alger et le CS Constantine.
Dès lors, deux questions restent posées : avons-nous conscience de l'argent du contribuable ? Est-ce normal que l'argent public continue à financer les clubs sportifs professionnels sans pour autant tenir compte de cette énorme proportion de jeunes qui ne demandent qu'à se donner pleinement dans le sport et le travail ?
D'où l'Etat a investi et subventionné chèrement sous plusieurs formes. Là est toute la question : d'un côté, l'argent public reste le premier facteur de financement des clubs professionnels sans pour autant avoir développé de grands clubs et sans espérer pour autant produire de grands joueurs pour bâtir une grande équipe nationale du moment que cette dernière demeure composée dans sa majorité de joueurs évoluant à l'étranger. De l'autre, aucun club apparemment n'est porteur à ce jour d'un quelconque projet économique, commercial ou sportif, voire la concrétisation d'un partenariat porteur de perspectives de développement. Cela suppose que notre sport-roi est le grand corps malade du mouvement sportif algérien, il est atteint d'une grave maladie qui a pour symptôme l'«argent» qui est devenu un argument majeur pour justifier les appels sans cesse des subventions et aides de toutes formes auprès des pouvoirs publics. C'est là un professionnalisme de façade dont nos clubs se limitent à financer leur standing de performance et non pas la création d'un modèle sportif économique de croissance et de valeur ajoutée.
Ainsi, comme on le constate, cette situation illustre parfaitement un coup dur pour l'instauration du professionnalisme conçu avec l'ambition de construire un modèle sportif économique, au moment où nos clubs professionnels continuent à être totalement déconnectés des réalités et s'éloigner des objectifs de ce modèle qui reste mal accueilli et profiter de la clémence des pouvoirs publics dont ces derniers demeurent bien gâtés par des subventions publiques et des aides pour faire fonctionner leurs clubs — salaires, primes, regroupements à l'étranger (…) — sans la rentabilité des capitaux et qui mettent directement en danger la pérennité de leurs sociétés sportives (SSPA), axe majeur du rôle que doivent jouer les conseils d'administration dans les SSPA sans jamais, en effet, faire avancer cette importante réforme qui reste avec des enjeux majeurs d'une culture de société, mais l'intérêt demeure à ce jour mineur au service d'un projet de société moderne dont les grands enjeux restent inévitablement la jeunesse et l'équipe nationale.
Au fait, qu'est-ce qui a changé depuis l'entrée en vigueur du professionnalisme ?
Cela fait quand même quatre ans que nos clubs des Ligues I et II sont passés d'une situation d'amateurs à une nouvelle situation, celle du professionnalisme, selon la configuration juridique de société sportive à caractère industriel et commercial avec le statut de société sportive par actions (SSPA) ayant le statut juridique de personnalité morale. Par conséquent, ils deviennent un sujet commercial, fiscal, parafiscal et financièrement autonome selon les règles et les mécanismes de l'économie de marché. C'est le principe du droit privé avec lequel fonctionneront nos clubs professionnels, c'est-à-dire avec une démarche économique et commerciale, et par conséquent ils deviennent un élément indissociable de la vie socioéconomique du pays. Alors que, jusqu'à aujourd'hui, nos clubs sportifs professionnels restent dans la bataille du championnat, notamment, continuent à fonctionner selon l'ancien modèle dit sport amateur conçu à la charge et aux seuls moyens de l'Etat. Cela aux dépens également des objectifs du professionnalisme qui est une question par laquelle évolue le développement du football au niveau international. Voilà ce qui doit pousser les dirigeants des clubs à mieux réfléchir à leur essor et à leur développement pour leur indépendance financière. Mais, en réalité, ces derniers dont la majorité reste dépendante des sponsors des entreprises, des subventions et aides conséquentes de l'Etat sans donner lieu à une initiative quelconque aux plans entrepreneurial, organisationnel, administratif, finances-comptabilité, infrastructurel ou d'élever le niveau compétitif, voire de création de ressources ou d'activités économiques pour leur autonomie de gestion. On ne peut parler de professionnalisme dans cette forme de gestion, car les objectifs tant attendus ne sont pas exclusivement liés à l'argent, mais à la qualité du management, car le football c'est aussi l'économie et une culture de société et de progrès.
Sous cet angle, le management et les finances de nos clubs sportifs professionnels se révèlent plus profonds que ce que l'on imaginait jusqu'à présent, à savoir le sport-roi est très malade et cette maladie est le résultat de plusieurs facteurs, à commencer par le mode de gestion et de gouvernance d'une qualité assez médiocre et restant prépondérant centré sur le pouvoir de l'argent, c'est-à-dire la primauté de l'aspect financier sur l'aspect économique, notamment sans se préoccuper de leur rentabilité qui constitue un frein pour l'avenir du professionnalisme en Algérie, ce qui enfonce nos clubs professionnels dans les ténèbres et n'inspire pas confiance pour établir des relations ou des rapports avec les acteurs économiques pour concrétiser des partenariats, des investissements, actionnariat, OPA… afin de préserver l'intégrité du capital social de nos clubs pour une gestion saine et transparente, dont notamment ces milliards de dinars qu'ils brassent chaque saison et qui sont loin de fonctionner avec une politique de gestion efficiente qui doit mener nos clubs à fructifier toute cette manne financière pour disposer d'une assise économique. Et à plus forte raison, ces clubs qui persistent et trouvent normal de demander à l'Etat encore plus d'argent, dont le standing est tellement énorme aujourd'hui que ce sera difficile de faire face sans le concours de l'Etat. Dans des conditions pareilles, à quoi servirait l'instauration du professionnalisme ? Faut-il savoir que le professionnalisme n'est pas un choix, mais une exigence et une affaire sérieuse en économie qui implique en plus de l'activité sportive l'initiative entrepreneuriale qu'on ne peut remettre en cause. C'est le meilleur moyen d'élever le niveau de notre football, à l'instar des pays développés. Il est grand temps de s'interroger sur la vie économique et financière des clubs sportifs professionnels dans leurs mode et système : managérial et de gouvernance. Valeur humaine, organisationnelle et patrimoniale. De rémunération en partie fixe - partie variable. Financier, comptable et fiscal. Juridico-économique adapté au droit des sociétés (codes de commerce et civil), car ils sont comptables devant l'Etat, les contribuables et les actionnaires, voire la société civile ou le comité des supporters. C'est à ce niveau-là qu'on évalue les capacités managériales des dirigeants des SSPA à rentabiliser leur patrimoine et désormais obéir aux règles, méthodes de gestion et aux principes de la rationalité économique et de rentabilité financière.
Apparemment, aucun dirigeant n'a eu l'idée d'élaborer un business-plan qui consiste à pérenniser son club et à développer un climat des affaires et une assise de commercialité dans le processus de professionnalisation pour assurer un développement harmonieux du professionnalisme en Algérie :
-1- ouverture du capital social aux
collectivités locales, investisseurs, actionnariat populaire… ;
-2- s'ouvrir aux banques commerciales pour l'accès aux crédits d'exploitation, crédits leasing... ;
-3- s'ouvrir à la Bourse des valeurs (emprunts obligataires, cession de titres...) ;
-4- concrétiser des prises de participation croisées entre les clubs riches et ceux moins riches... ;
-5- s'ouvrir au monde de l'entreprise pour concrétiser des partenariats d'affaires, contrats de publicité... ;
-6- établir des rapports avec les acteurs économiques en organisant des rendez-vous économiques (partenariat, investissement, OPA…)...
Loin de faire un constat d'échec du professionnalisme en Algérie, mais beaucoup de choses restent à faire au sein des clubs pour que tout rentre dans l'ordre d'une culture économique et sportive au moment où la promulgation du professionnalisme qui ne semble pas encore avancée et demeure confuse dans le modèle dit sport amateur. Alors que le professionnalisme, c'est donner l'assise d'ouverture économique afin d'assurer à nos clubs sportifs leur viabilité financière qui doit désormais s'inscrire et se mettre au diapason des tendances des grands clubs modernes comme le Barça, le Real Madrid, Manchester, Liverpool, le Bayern Munich, Chelsea, Arsenal…
On ne peut que s'interroger sur cinq questions qui s'imposent :
-1- Quels sont les moyens que se sont donnés les pouvoirs publics et la FAF pour instaurer et développer le professionnalisme au sein de nos clubs ?
-2- Quelle transparence avons-nous des clubs sportifs professionnels ?
-3- A-t-on fait un bilan d'évaluation du patrimoine aux normes comptables internationales anglo-saxons/européennes dites IAS-IFRS et des activités internes de chaque club pour s'assurer de la viabilité économique et de l'obligation de résultat ?
-4- Comment éviter aux clubs professionnels le dépôt de bilan en cas de banqueroute (actif net négatif ou cessation de paiement) telle que régie par le droit des sociétés.
-5- Peut-on connaître à chaque fin d'exercice les comptes sociaux de chaque club professionnel dont dépend l'obligation de publication d'intérêt public, surtout lorsque l'on sait que ces derniers utilisent l'argent public et les différents sponsors des entreprises publiques ?
Cela résume tout le malaise d'une gestion critique qui révèle une faille sérieuse dont notamment nous n'avons pas travaillé sur l'instauration et le développement du professionnalisme au sein de nos clubs qui consiste à bâtir une économie du sport comme nouvelle perspective.


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