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L'épargne des ménages érodée par l'inflation
Les créances non performantes évaluées à 4%
Publié dans El Watan le 05 - 01 - 2014

Une partie importante de l'épargne continue à aller ailleurs faute de taux de rendement plus attractifs dans les banques.
L es dépenses alimentaires accaparent quelque 42% des revenus des ménages en Algérie, selon une récente enquête de l'Office national des statistiques (ONS), retraçant les flux de l'exercice 2011.
Pourtant, les banques de la place locale continuent à drainer une importante épargne, dont les flux tendent même à croître, malgré la faiblesse des taux de rendement qu'offrent actuellement les placements bancaires classiques. Pour le même exercice 2011, les données du secteur bancaire font état d'un flux d'épargne des ménages estimé à plus de 2500 milliards de dinars, dont une partie importante collectée par la CNEP-Banque.
Sauf que, malgré les dernières hausses des revenus salariaux, l'inflation est aussi passée par là, frôlant même la barre des 10% en 2012 avant de se contracter en 2013 pour s'établir aux alentours de 5%. L'épargne bancaire, nous confirme Abderrezak Trabelsi, délégué général de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), «continue d'augmenter ces dernières années, d'autant qu'il y a eu une distribution importante de revenus». Selon lui, les dépôts à terme au niveau des banques sont en hausse constante, mais une partie importante de l'épargne disponible continue à aller ailleurs, faute de possibilités de placement diversifiées et de taux de rendement plus attractifs. La forte inflation de ces deux dernières années, nous explique le délégué de la communauté bancaire, exerce un effet d'érosion sur l'épargne, dès lors que son taux évolue à des niveaux supérieurs aux taux d'intérêt qu'offrent actuellement les banques.
Aussi, ajoute-t-il, avec les niveaux actuels de rémunération de l'épargne, qui sont de 2 à 2,5%, les taux d'intérêts réels appliqués aux dépôts sont, de fait, négatifs et ceci pousse naturellement les épargnants à revoir leurs arbitrages quant au placement de leur argent. S'il est vrai qu'une partie importante de l'épargne va dans les dépôts à terme au niveau des banques, il n'en est pas moins vrai, enchaîne notre interlocuteur, qu'une autre partie, non moins importante, va ailleurs, notamment dans l'immobilier, ce qui explique d'ailleurs la flambée des prix observée actuellement en ce domaine. Pour le délégué de l'ABEF, il est surtout primordial aujourd'hui de diversifier les possibilités de placement pour canaliser l'important gisement d'épargne qui va ailleurs que dans les circuits bancaires.
Une démarche qui, selon lui, doit passer essentiellement par le développement de produits boursiers, chose qui, souligne-t-il, commence enfin à se faire, avec la récente décision de l'Etat d'introduire une première fournée de ses importantes entreprises à la Bourse d'Alger, dont le Crédit populaire d'Algérie (CPA). «L'Etat, juge Abderrezak Trabelsi, ne peut pas demander aux autres d'aller à la Bourse, si lui-même n'y va pas en y introduisant ses propres entreprises.»
Le crédit à la consommation incontournable
A la faible diversification des opportunités de placement qui s'offrent au commun des épargnants, s'ajoute une autre carence, non moins dommageable, à savoir la faiblesse évidente des crédits distribués aux ménages. Un niveau d'à peine 7 à 8% par rapport au total des dépôts, et qui se résume, en gros, aux crédits hypothécaires à l'immobilier, regrette le délégué de la communauté bancaire.
«S'interroger sur l'importance du crédit à la consommation, nous rétorque-t-il, c'est comme s'interroger sur l'importance ou pas de recourir au chèque comme instrument de paiement». Selon lui, même si l'Etat avait évidemment ses raisons en décidant de suspendre les opérations de crédit à la consommation, celles-ci ne restent pas moins une activité bancaire classique, qui doit s'exercer au moins pour les acquisitions de produits locaux.
Globalement, nous dit le représentant de la communauté bancaire, les crédits à l'économie continuent de connaître une évolution remarquable, «à des taux figurant parmi les plus élevés au monde». Les crédits à l'investissement, précise-t-il, accaparent une proportion de quelque 73% et, contrairement à ce que l'on avance, «ils ne vont pas qu'aux activités de négoce, même s'il ne faut pas oublier que pour investir, il faut aussi importer des équipements». Outre la faiblesse des crédits aux ménages, admet cependant notre interlocuteur, il y a un autre bémol qui mérite d'être souligné, à savoir la part relativement faible des financements destinés à l'industrie. Sauf que, tempère-t-il, «la réponse ne peut être bancaire», car, en l'espace de dix ans, la part de l'industrie dans le PIB est passée de 8 à 4%, les projets en ce domaine se heurtant encore à de nombreuses contraintes, liées surtout au climat des affaires, comme l'accès au foncier.
Forte solidité des banques
A mesure qu'évoluent très favorablement les montants des crédits distribués par les banques, le niveau des créances douteuses ou non performantes ne risque-t-il pas de s'accroître en conséquence ? «Ce n'est pas du tout préoccupant», répond, sans détour, Abderrezak Trabelsi. Le niveau des créances non performantes, assure-t-il, ne dépasse pas actuellement les 4% du total des engagements des banques, et ces créances sont totalement provisionnées, c'est-à-dire couvertes à 100%. Même pour le cas des crédits alloués dans le cadre du dispositif Ansej, le taux de recouvrement, ajoute-t-il, est de l'ordre de 63%, tandis que les 37% restants ne constituent que des cas de retard de paiement. Quoi qu'il en soit, soutient le délégué général de l'ABEF, les crédits Ansej ne pèsent que d'une part minime de quelque 400 milliards de dinars sur le total des engagements des banques et, de toute évidence, ce n'est pas un tel montant qui risque de mettre en péril la forte solvabilité du secteur.
Aujourd'hui, insiste-t-il, le système bancaire algérien affiche une santé financière des plus remarquables, dont même les experts du FMI témoignent. Signe de cette forte solidité financière, avance-t-il en guise d'exemple, tout Sonatrach ne pèse actuellement que pour 18% du portefeuille de la Banque extérieure d'Algérie (BEA). C'est vous dire que même si Sonatrach venait, on ne sait par quel hasard, à s'écrouler, la BEA restera quand même financièrement solide, affirme en définitive le délégué de la communauté bancaire, qui admet tout de même que nos banques ont encore d'importants retards à combler en termes notamment de développement des moyens de paiement modernes.


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