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Alger 2 en ébullition
Fin de mission pour la doyenne et démission collective
Publié dans El Watan le 15 - 01 - 2014

L'enquête intitulée «Les tromperies des concours de doctorat» parue dans le dernier numéro d'El Watan étudiant a suscité de nombreuses réactions. Fin de mission pour la doyenne de Lettres et des Langues de l'Université Alger 2, démission collective de son staff, lettre de dénonciation des étudiants, réactions épidermiques des lecteurs et enquêtes en cours. Echos.
Rien ne va plus à la Faculté des Langues et des Lettres de l'Université Alger 2. Moins d'une semaine après la parution sur les colonnes d'El Watan étudiant de l'enquête intitulée «Les tromperies des concours de doctorat» (voire El Watan n° 7068 du 08/01/2014), éditée la veille de la tenue de la conférence nationale des chefs d'établissement de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, c'est le branle-bas de combat dans cet établissement universitaire. Dès dimanche, le nouveau recteur - installé le 2 décembre 2013 - a mis fin aux fonctions de la doyenne de la Faculté des Langues Mme Feriel Fillali.
Une décision motivée par «les grands problèmes qui secouent la faculté», atteste Hamidi Khemisti. «Dans certaines classes du département d'anglais, les cours n'ont pas commencé à ce jour. Et cette faculté connaît des troubles importants qui traînent depuis plus de trois ans. Je me devais de trancher pour amorcer un changement dans cette université», argumente le recteur. Aussitôt informés, une bonne douzaine de responsables de la faculté présentent une démission collective dans un geste rarissime dans les annales du secteur de l'enseignement supérieur.
Dans une lettre à l'intitulé sans équivoque, «Démission collectives suite à la fin de mission de la doyenne», les signataires (les vice-doyen, la présidente du Conseil scientifique de la faculté, la majorité des chefs de département et autres présidents de domaines) notent que la doyenne a été démise de ses fonctions alors qu'elle «a soulevé préalablement d'épineuses affaires de trafic dans différents domaines. Et au lieu d'enquêter et d'évincer les acteurs de la corruption après l'envoi de plusieurs requêtes destinées au rectorat, le recteur a choisi de démettre la doyenne». «En fait, c'est un règlement de comptes. Depuis qu'on a refusé à certains enseignants le payement d'indues heures supplémentaires et dès qu'on a commencé à dénoncer via des lettres adressées au ministère de l'Enseignement supérieur (MESRS) et aux différents recteurs qui se sont succédé à la tête de l'université des cas d'irrégularités, on subit des pressions terribles. Ce sont les personnes impliquées dans ces trafics de tous genres qui ont provoqué les grèves des étudiants et bloqué la faculté. Et ce sont eux les fauteurs de troubles», assure un démissionnaire.
Ce dernier atteste qu'il détient des «dossiers lourds» sur de prétendus trafics et détournements qu'il transmettra au ministère. «Il est étonnant qu'au lendemain de la constitution par la doyenne d'une commission d'enquête sur l'un des départements de la faculté que Mme Fillali soit démise de son poste», constate-t-il en invitant le MESRS à engager des enquêtes «impartiales» dans l'établissement. De son côté, le recteur de l'université d'Alger 2 nous a assuré ce lundi dans une communication téléphonique n'avoir «pas reçu officiellement de démission collective».
Après une longue réunion qui aura duré plusieurs heures, Hamidi Khemisti assure que plusieurs signataires de la lettre se seraient rétractés. «Une seule personne nous a fait faux bon», conteste le démissionnaire. Mais, au-delà de toute ces justifications et argumentations, depuis plusieurs semaines de nombreuses manifestations de colère et de dénonciations par presse interposée secouent cet établissement universitaire. Des suspicions de fraude dans les concours et des cas de favoritisme sont dénoncés à longueur de colonnes. Depuis moins d'une semaine, selon des sources internes, une commission d'enquête a été installée au niveau du rectorat en réaction à ces articles.
Une information confirmée par le recteur. Ce qui reste étonnant dans ce qui se passe à l'université Alger 2, c'est qu'au lieu d'engager des investigations impartiales et approfondies pour déterminer les responsabilités de chacun, le recteur en place depuis à peine un mois et demi procède à l'éviction d'une doyenne établie depuis un an et quelques mois par décret présidentiel, sans argument clair. Au-delà de la justesse de la décision, ne serait-il pas temps que le ministre de l'Enseignement supérieur, le Pr Mohamed Mebarki, constitue une commission d'enquête indépendante pour tirer au clair tout cet imbroglio ? Les parties prenantes aux conflits assurent tous détenir des dossiers et des preuves irréfutables sur des dépassements dangereux au niveau de l'université ; ne faudrait-il pas tirer tout cela au clair pour le salut de l'université ? Car, faire sauter les «fusibles» en désignant des têtes à abattre avant que les conclusions d'une enquête est un procédé éculé adopté pour étouffer les affaires. Et, pour une fois que des voix, de toutes parts, ont décidé de dénoncer, il est plus que temps d'aller au fond des problèmes.


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