La participation algérienne aux jeux Olympiques d'Athènes et les objectifs fixés par les fédérations étaient au menu de la conférence de presse tenue jeudi au siège du Comité olympique algérien (COA). Le chef de la délégation algérienne aux Olympiades d'Athènes, Kamel Guemar, a brossé un tableau complet de la participation algérienne à cet événement sportif planétaire. A quelques jours de l'ouverture des XXIVe Olympiades, il était intéressant d'avoir une idée sur le niveau de la participation algérienne et surtout, aussi, les chances de médailles de nos représentants. Pour la 10e participation aux jeux Olympiques, la première remonte aux Jeux de Tokyo de 1964, où l'Algérie était engagée dans une seule discipline (gymnastique) avec un seul athlète (Lazhari), les dirigeants du Mouvement sportif national (MSN) ont voulu donner un cachet un peu particulier à cet engagement. En effet, il n'y a qu'à s'arrêter au nombre d'athlètes inscrits aux épreuves olympiques pour s'en rendre compte. Ils seront 59 à défendre les couleurs et les chances algériennes en Grèce. Ce chiffre est très révélateur puisqu'il confirme les progrès, ainsi que l'amélioration de l'ensemble des performances des disciplines olympiques depuis le dernier rendez-vous du genre qu'a abrité Sydney (Australie). Evoquant la participation de sportifs algériens aux Jeux olympiques d'Athènes, Kamel Guemar, ancien athlète d'élite, dira : « La présence de nos athlètes, dans différentes disciplines, sur le sol hellenique est l'aboutissement de quatre ans de travail et de planification. Si l'on compare nos participations antérieures avec celle de cet été, on peut affirmer que l'Algérie est en pleine phase d'accumulation d'expérience et de participation. » Les chiffres avancés confortent les propos du chef de la délégation, qui sera secondé par un autre ancien sportif de haut niveau, Amar Brahmia. D'un athlète en 1964, l'Algérie est passée à 59 en 2004. Le nombre d' athlètes que l'Algérie aligne aux Jeux olympiques est en perpétuelle croissance depuis 1980. Cette date, qui coïncide avec les Jeux de Moscou, représente le vrai tournant amorcé par le sport algérien. Depuis ces jeux, l'Algérie envoie, à chaque fois, plus d'athlètes aux Jeux olympiques. La moyenne oscillait entre 47 et 50 sportifs. Cette fois, elle a grimpé jusqu' à 59, « sans sport collectif », a souligné à juste raison Kamel Guemar. Les 59 athlètes se répartissent comme suit : athlétisme (18), aviron (1), boxe (7), escrime (7), haltérophilie (2), judo (11), lutte (1), natation (6), tennis de table (5), tennis (1). Le conférencier a relevé le taux élévé, par rapport aux précédentes éditions, de la participation féminine. A Sydney en 2000, elles étaient 10. A Athènes, elles seront 16. Une première aussi, pratiquement tous les athlètes, toutes disciplines confondues, seront accompagnés d'au moins un membre de l'encadrement technique. Le staff médical sera composé de 7 personnes dont 3 médecins et 4 kinés. Considérant le niveau des jeux très relevé, l'Algérie ambitionne de décrocher quelques médailles pour perpétuer la bonne tradition instaurée depuis Los Angeles, jeux à partir desquels l'Algérie a commencé à remporter des médailles. Dans leurs prévisions, les fédérations ont fixé comme objectif de gagner 4 médailles et ce en fonction de la concurrence très relevée que nos sportifs vont affronter sur les sites sportifs grecs. L'athlétisme, la boxe, le judo et la natation sont, selon les prévisions des fédérations, les disciplines qui sont susceptibles de permettre à l'Algérie de compter à son tableau final des médailles (sans préciser la couleur). Le Comité olympique algérien, de son côté, penche pour 5 médailles. Rappelons que le départ de la délégation pour Athènes a été scindé en deux. La première partie s'envolera demain et la deuxième le fera mercredi. C'est la compagnie Alitalia qui transportera la délégation jusqu'à Athènes via Milan. Bon vent pour tout le monde !
