Chaque lundi, jour de réception dans les administrations publiques, des habitants des zones rurales de la wilaya de Aïn Defla affluent au guichet réservé au traitement des dossiers relatifs à l'aide à l'habitat rural. Lundi dernier, ils étaient plus d'une cinquantaine à attendre leur tour au siège de la DLEP (Direction du logement et des équipements publics). De Djendel, Aïn Defla et El Attaf, ils sont venus s'enquérir de leur dossier. Certains ont vu leur demande acceptée, mais attendent depuis des années que l'aide se concrétise enfin et d'autres voudraient en bénéficier. Le cas de cet habitant d'Ouled Ali, relevant de la commune de Tiberkanine (40 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla) est édifiant quant aux difficultés que rencontre le citoyen désireux d'accéder à cette aide, nous a-t-il déclaré. En effet, sa famille et plus d'une dizaine d'autres, résidant dans des maisons en «toub» à quelques mètres seulement d'une carrière d'agrégats, continuent de subir les nuisances liées à l'activité minière depuis des années. N'étant pas propriétaires de terrain, ils sont contraints d'attendre une opération de relogement promise par les autorités locales suite à des mouvements de protestation des riverains qui tarde à venir. Entre-temps, l'activité de la carrière s'est étendue, exposant davantage les concernés à toutes sortes de désagréments, a encore indiqué la même source. Interrogé à ce sujet, un membre de l'APC de Tiberkanine nous fera savoir que les familles en question seront relogées au niveau de la nouvelle ville implantée sur le site d'El Karma. Cependant, le programme en question n'étant pas encore lancé, l'attente de ces familles risque de se prolonger. Pour rappel, la semaine dernière, des occupants ont échappé au pire à cause des roches d'une carrière, ce qui a nécessité l'intervention des autorités locales et de la gendarmerie pour juguler un énième mouvement de colère des riverains.
