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«L'âme du Tassili se révèle»
Tafkik Amoud. Chanteur de musique targuie
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2014

Modeste, ouvert et spontané, à la fois auteur compositeur et interprète de la musique targuie, l'artiste Tafkik Amoud est né le 10 septembre 1971 dans la localité d'Ihrir, au lieudit Idharen (les pieds, en tamahaq) dans la wilaya d'Illizi, à l'extrême sud de l'Algérie.
-Vous semblez être né chanteur, tant vous excellez. Comment êtes- vous venu à la chanson ?
De père de Kil Touène et de mère d'Ihaydamen, premières tribus targuies ayant peuplé la région d'Ihrir, j'ai été influencé par ma mère, grande poétesse, qui m'a beaucoup accompagné aux taramène «soirées poétiques qu'organisent les femmes targuies». J'ai toujours aimé chanter depuis ma plus tendre enfance et surtout en 1982 lors du passage de l'immense artiste Othman Bali, que Dieu ait son âme, avec sa troupe à Idharen pour y animer un concert. Il m'a beaucoup influencé par le style particulier de sa poésie qui m'a permis de forger une oreille musicale, et depuis, j'ai appris par cœur toutes ses chansons. Après, et tout au long de mes années d'études à l'école primaire Salah Eddine d'Illizi, je suis allé de découverte en découverte jusqu'en 1983 et j'ai eu l'occasion de joindre la troupe de l'établissement. Notre enseignante, à qui je suis extrêmement reconnaissant, m'a permis de mettre fin à ma timidité et sortir mon talent artistique le jour où elle a reçu tous les enfants d'Ihrir dans sa demeure pour enregistrer sur un poste- cassette toutes les chansons du défunt Othman Bali.
-Votre vocation a été donc révélée grâce à cette enseignante ?
Oui, et depuis je n'ai cessé d'écrire et de chanter. En 1986, j'ai écrit mes premiers essais en tissiouayes (poèmes en tamahaq), la première tassaouite est intitulée Ihrir Nouara djerishkène (Ihrir, la rosette entre les herbes). C'est un hymne à ma région natale qui reste toujours ma source d'inspiration. Et puis, en 1992, j'ai créé ma propre troupe musicale appelée Aman Iddernine (L'eau vivante), et ma première apparition sur scène remonte à 1993 lors de la célébration du mariage d'un ami à Djanet, accompagné par l'artiste Slimane Hemdani connu sous le nom de Bounaâma. Les gens ont apprécié notre prestation et c'est à partir de là que j'ai commencé à créer mon propre style qui caractérise mes créations musicales et mes compositions.
-Qu'en est-il des festivals et autres événements locaux ou nationaux ?
Notre première participation officielle remonte à la célébration de la fête du 1er Novembre 1994 au chef-lieu de wilaya. En 1995, on a participé au Festival de danses et chants populaires de Tizi Ouzou, puis en 1996 à Boumerdès, dans le cadre d'un jumelage culturel entre les deux wilayas, au Festival national de la chanson amazighe moderne. Durant la même année à Bouira, Aman Iddernine a reçu le 2e prix parmi 26 troupes participantes. On a également pris part au Salon international du tourisme à Alger en 2000, au Festival de la chanson et du théâtre amazighs de Tizi Ouzou en 2001, au Salon national de l'artisanat et du tourisme saharien à Tamanrasset, aux différentes semaines culturelles de la wilaya d'Illizi, ainsi qu'à la cérémonie de clôture de l'année culturelle de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», et au Festival international des arts de l'Ahaggar, à Tamanrasset.
-De nouveaux albums et des projets en perspective ?
Mon premier album date de 1995. Il s'intitule Ihrir Nouara djerishkène et a été enregistré en collaboration avec la radio régionale El Wahat de Ouargla. Le second album, Ténéré, (Le désert) en 1997 suivi d'un troisième, Imarène (Les bien-aimés) en 2000, enregistrés à la radio régionale du Tassili. Pour le 4e album, intitulé Zahret Essaoussen, nous avons recouru à un studio d'enregistrement à Alger doté de matériel et d'équipements très sophistiqués dans le but de faire un mélange acoustique moderne qui va avec notre richesse musicale et de servir au mieux le patrimoine lyrique targui. D'ailleurs, nous ne pouvons que nous féliciter de la sollicitude que nous a manifestée le gérant du studio. Grâce à lui, nous avons concrétisé le clip Soulène, soulène (Doucement, doucement) qui passe à la 4e Chaîne publique algérienne tamazight (ENTV4). Aussi, j'ai édité un beau livre intitulé Izelimmène (mélodie de l'âme), disponible à la direction de la culture d'Illizi, partageant avec les amateurs de poésie mes écrits.
-Un dernier mot...
Je voudrais parler des difficultés que les artistes de la région rencontrent, le problème majeur est l'inexistence de contrats officiels entre nous et les producteurs, on nous donne des contrats mirages, même quand je me suis déplacé en personne à l'Office national des droits d'auteur (ONDA) pour me renseigner, on me dit que ces contrats ne marchent plus !


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