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Un riche patrimoine à sauvegarder
VIEILLE VILLE DE MILA
Publié dans El Watan le 19 - 06 - 2006

Témoin du passage successif de plusieurs civilisations et éléments de l'identité culturelle, la vieille ville de Mila a subi ces trois dernières décennies les pires exactions qui ont terni sa splendeur et dénaturé son cachet architectural.
Ce monument historico-culturel, classé patrimoine national en 1992 et qui abrite la mosquée de Sidi Ghanem, œuvre de Aboumouhadjir Dinar en l'an 55 après l'hégire et deuxième plus ancienne mosquée d'Afrique après celle de Kaïrouan (Tunisie), est à l'agonie. Livrée à la dépravation et au charcutage humains, sacrifiée sur l'autel de l'impéritie et l'imprévoyance des responsables qui se sont jusque-là succédé, la vieille ville de Mila, qui s'étend sur une superficie de 7,20 ha, a perdu de sa superbe. L'état de son bâti sont 26% est en ruines, les 3 seuls locaux et équipements occupés sur un ensemble de 22 existant à l'intérieur de la citadelle et les 71 logements inoccupés sur un ensemble de 126, sont autant de repères édifiants quant à la lente décadence de cette cité millénaire. Les mutilations et les profondes lézardes transparentes sur les façades des maisons, les aménagements anachroniques, l'enchevêtrement inextricable de la câblerie et des pylônes électriques, pour ne s'arrêter qu'à ses frasques, complètent le spectacle dantesque qu'offre de nos jours l'antique Milev. L'insouciance et la bêtise humaine ne se résument pas hélas à cette énumération alarmante, car la boucle sera bouclée avec l'émergence de baraques aux frontons nord de la citadelle, suite à l'octroi laxiste et complaisant, vers les années 1990, d'autorisations d'activités commerciales. (voir photo ci haut).
Une dynamique de réhabilitation...mais
Créer une vie sociale à l'intérieur du vieux Mila favorisant le maintien des habitants, mettre en valeur cet inestimable patrimoine culturel et provoquer une curiosité touristique intra muros, sont les objectifs assignés au projet du POS de la vieille ville de Mila. Lequel projet vient d'être achevé sur le terrain et est à sa phase finale de réglementation. Cette dynamique prometteuse est prolongée dans les faits par l'implication et l'engagement de « L'association des amis du vieux Mila », une véritable cheville ouvrière qui a réussi le pari de faire fonctionner le four des matériaux de construction traditionnels, moins d'une année après sa création. A la réactivation du four, s'est succédée la mise en place de deux autres groupes, l'un chargé de l'embellissement et l'autre de l'hygiène. Se gardant toutefois de faire la fine bouche, le président de cette association, Abdelaziz Segueni, relativise quelque peu cet état de grâce : « Les crédits jusqu'ici libérés pour les besoins de l'exploitation du four traditionnel, le maintien de sa production, tout comme la nécessité de veiller à la préservation du cachet esthétique de la vieille ville et assurer l'entretien et l'assainissement des lieux, sont largement consommés ». Ce qui suppose la mobilisation de moyens autrement plus conséquents, pour peu que l'on veuille donner à cette dynamique de sauvegarde et de réhabilitation effective du vieux Mila, une dimension à la mesure de son prestige. « L'investissement et la prise en charge par les pouvoirs publics de certains aspects de la problématique est salvatrice dans ce genre d'entreprise », ajoute notre interlocuteur. En clair, les tenants de la décision sont interpellés au moins sur la question d'envisager les voies et moyens intelligents, de nature à redorer le blason de la vieille ville de Mila. Le plus dur à faire repose sur la capacité de l'administration à évacuer sans accrocs les tenanciers des baraques encombrant la muraille nord de la vieille ville et leur intégration à l'intérieur du souk, sachant que ces derniers activent sur la base d'autorisations en bonne et due forme. Préserver la mémoire et l'histoire de la vieille ville de Mila, reconstituer son cadre bâti, s'attaquer à l'aménagement de la porte romaine, ainsi que les façades du souk, est loin d'être une perspective de tout repos. Certes une dynamique de sauvegarde est née, mais il reste tant à faire, surtout du côté du pouvoir décisionnel.


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