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AÏN TEMOUCHENT
Le scandale du foncier refait surface
Publié dans El Watan le 12 - 09 - 2004

L'opération portant amélioration du cadre de vie dans les quartiers, lancée en partenariat avec le groupe allemand GTZ (El Watan du 4/9/2004), opération qui cible à titre expérimental la cité des 312 logements au niveau du chef-lieu de wilaya, vient d'être malencontreusement rejointe par la pestilence de la mafieuse gestion du foncier durant les années du terrorisme.
En effet, un citoyen s'est présenté avec un huissier de justice pour faire cesser les travaux de réalisation de l'aire de jeu dont l'achèvement devait coïncider avec le 1er novembre et offrir une autre opportunité aux promoteurs du projet pour impliquer davantage les résidants des 312 logements autour de l'aménagement de leur cité. Ainsi, le contestataire a-t-il fait valoir ses droits de propriétaire sur le terrain d'assiette auprès de l'équipe de techniciens qui supervisent l'opération. A cet égard, il leur a exhibé un acte notarié. Comment cela pouvait-il être alors que toute la cité et ses espaces appartiennent à l'OPGI et que le plan d'occupation du sol (POS) ne faisait aucunement mention de cette propriété ? Pour comprendre la genèse de l'affaire, il y a lieu de remonter à la première moitié des années 1990 durant laquelle la région était dirigée par un wali sans expérience de la gestion des collectivités locales, un wali plus préoccupé, du fait de la conjoncture, de la situation sécuritaire dans l'amélioration de laquelle il a été pour beaucoup. A l'époque, ce chef de l'exécutif de wilaya disposait d'une équipe de gestionnaires aguerris dans la gestion des collectivités mais qui s'était ingéniés à tirer profit du fait que les communes étaient aux mains de DEC qui leur devaient totale obéissance. Un patrimoine foncier dépecé Ainsi, cette équipe dépeça à sa guise le patrimoine foncier. On se rappelle du scandale dont il a été fait état dans ces mêmes colonnes pour avoir défrayé la chronique à Béni Saf : des terrains sur la plage de Rachgoun avaient été cédés à 2, 4 et 8 DA le m2. Mais celui qui paiera pour tous, ce sera le chef de daïra qui n'avait pas marché dans la combine et qui avait osé la dénoncer. Sa carrière en sera brisée net. Bien entendu, les acquéreurs dont il avait dérangé les plans se trouvaient être des gradés et des cadres très hauts placés. Ces derniers seront d'ailleurs régularisés au moyen d'une nouvelle finasserie administrative. Pour revenir à ce qui fait l'actualité de ces jours, au niveau du chef-lieu de wilaya, le « cabinet noir » par lequel toutes les affaires de corruption transiteront avait ciblé ce qu'on a dénommé les poches dans le tissu urbain et qui faisaient saliver de nombreux appétits. Or, pour certaines de ces parcelles, il s'agissait de zones non-édificandi, c'est-à-dire les espaces au sein des cités OPGI, des espaces réservés aux aires de jeu. L'astuce a été de faire passer leur vente au titre de l'investissement dans le cadre du CALPI et de mettre aux enchères le prix du m2. En fait, ces prix n'avaient rien de prohibitif et l'acheteur se retrouvait largement dans ses frais puisqu'il achetait tous les matériaux de construction en hors taxe. De plus, à l'époque où la pénurie sur ces matériaux régnait, d'aucuns réalisaient de substantielles plus-values en revendant une bonne partie de ces matériaux puisque les devis quantitatifs délivrés à ces « investisseurs » étaient gonflés. Et, en fait d'investissements, il s'agissait de simples bains maures, de boulangeries et d'autres équipements de cette catégorie. D'ailleurs, certains bénéficieront des avantages du CALPI en édifiant tout autre chose. Mais, de tous les « investisseurs », les deux qui avaient acquis le terrain de jeu de la cité des 312 logements seront empêchés de faire aboutir leurs visées lorsque les habitants de la cité en auront connaissance et émettront de vives protestations. Le nouveau wali interdit aussitôt qu'on délivre un quelconque permis de construire. Dans l'affaire, l'un des deux acquéreurs ne réussira pas à se faire délivrer un acte de propriété mais son voisin réussira à revendre, deux années après, son terrain. C'est que le « cabinet noir » avait été si bien arrosé qu'il n'avait stipulé rien de bien contraignant dans les cahiers des charges pour des terrains en théorie greffés d'une affectation spéciale. Il reste enfin à savoir comment il se fait que l'agence foncière a pu vendre un terrain qui ne lui appartenait pas si l'on doit croire les déclarations d'un cadre de l'OPGI ? Cependant, au final, ce nouveau scandale qui vient éclabousser les pouvoirs publics tombe mal pour eux, eux qui espéraient mobiliser les résidants du 312 autour d'un projet pilote de réhabilitation de leur cité. Réussiront-ils à se crédibiliser en reprenant l'initiative ?

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