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«L'Algérie de demain reposera sur l'agriculture saharienne»
Fatma Mokhtari.Sous-directrice chargée du développement de l'agriculture saharienne au ministère de l'Agriculture
Publié dans El Watan le 14 - 04 - 2014

L'atelier sur le dromadaire, organisé la semaine dernière par le Commissariat au développement de l'agriculture des régions sahariennes (CDARS ) a porté sur la deuxième phase de l'étude de l'amélioration de l'élevage dans les parcours sahariens, lancée il y a deux ans.
Cette nouvelle étape intervient après l'achèvement d'une première phase, qui a dressé le diagnostic et la délimitation des parcours sahariens. L'expérience acquise par les différents acteurs, association d'éleveurs, la profession, le corps technique et administratif devrait permettre d'avoir plus d'éléments d'orientation pour le CDARS et pour les experts en charge de l'étude, un acquis et des atouts nouveaux enrichis par un débat à bâtons rompus autour de ces thématiques.
Le Haut commissariat au développement de la steppe (HCDS), sis à Djelfa, a, pour sa part, donné une idée de toutes les contraintes rencontrées dans ces parcours steppiques si précieux pour notre pays, mais aussi les difficultés actuelles de la filière animale, y compris ovine, caprine et justement de camelidés, dont les effectifs ont régressé et le champ d'intervention complètement changé dans les zones steppiques.
Mlle Fatma Mokhtari, sous-directrice chargée du développement de l'agriculture saharienne au ministère de l'Agriculture, a bien voulu nous entretenir sur les objectifs actuels et futurs de l'étude en cours, mais aussi ceux de l'agriculture saharienne, qui participe déjà à hauteur de 18% dans la production agricole nationale. Elle nous parlera des enjeux et du devenir de cette agriculture spécifique aux multiples contraintes.


-Pouvez-vous nous donner une idée sur les résultats de la première phase de l'étude ?

Ils nous ont permis d'avoir une idée précise des surfaces en termes de parcours sahariens, de sols cultivés et de sols nus. Ces données précieuses sont primordiales pour les futurs aménagements en hydraulique agricole ou de parcours sahariens. Il s'agit effectivement de la première délimitation géographique aussi précise de ces espaces dans chaque wilaya. La seconde englobera l'étude des espèces végétales et animales du Sahara algérien qui concernent 20% de l'étude qui compte sept phases. Nous recherchions des éléments concrets sur la base de données réelles du terrain, du vécu des acteurs afin d'en tirer les leçons et de remédier aux aspects négatifs.
-Peut-on parler d'un regain d'intérêt des pouvoirs publics pour le dromadaire au vu des observations faites par les experts quant à la menace de disparition de cet animal rustique ?
A ma connaissance et à l'heure actuelle, l'animal, la filière des camelidés en général, a toujours bénéficié d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics, mais je pense que la formulation ou la prise en charge au niveau local n'ont pas été perçues par le ministère. En 2012, nous avions dressé tout un programme pour améliorer le parcours saharien ainsi que le développement de la filière cameline en créant des centres d'insémination artificielle, en essayant de créer des fermes camelines pilotes, moderniser la filière, aider par le biais d'actions concrètes. Mais nous butons sur l'espace saharien, très grand, chacune des dix wilayas du Sud a un programme arrêté adapté à sa réalité avec d'importantes enveloppes financières. C'est un programme qui touche 4 grandes rubriques, dont la première concerne la préservation et l'aménagement des parcours sahariens avec l'élevage de dromadaires et les petits ruminants. Au ministère, notre idée est de renforcer en actions et en finances cet espace saharien qui mérite d'être pris en charge par l'Etat.
-Quel est le bilan d'activité de ces deux années ?
Il s'agit d'un programme dressé et mis en place, partiellement financé par le fonds du Sud qui est sous l'autorité des walis des régions sahariennes lesquels veillent à son application. Un retard dans les financements est accusé par le programme, vu que les décisions de la notification de l'enveloppe sur le fonds du Sud n'ont été effectuées qu'en fin 2012 donc le démarrage n'a pu se faire qu'en 2013. Ce qui a déjà été concrétisé en une année c'est l'amenée d'énergie par des ressources renouvelables, éolienne ou solaire, et la réalisation de points d'eau. Les contraintes d'éloignement dans l'extrême Sud se posent avec acuité et les délais de réalisation ne sont pas les mêmes. Ce sont des wilayas où l'élevage de dromadaires est prédominant, mais où les entreprises de réalisation sont peu enclines à s'installer, donc même un forage, un point d'eau ou la mise en place d'un équipement solaire pour l'abreuvement du cheptel accusent du retard. Encore une fois, les wilayas du nord du Sahara réalisent plus rapidement leurs programmes, mais nous atteignons notre vitesse de croisière et je suis très optimiste quant à l'achèvement de l'ensemble du programme d'ici fin 2014 dans l'ensemble des dix wilayas du Sud. Nous tenons régulièrement des ateliers pour activer et donner de l'enthousiasme aux représentants locaux et pour les aider dans la concertation.
-Une préoccupation majeure des caméléologues en Algérie : la création d'un observatoire du camelin ; est-ce à l'ordre du jour ?
L'idée est maintenue avec la concertation de tous les acteurs et nous pensons la remettre à l'ordre du jour avec la validation de la seconde phase de l'étude des parcours sahariens. La création de cette instance est effectivement d'une grande importance, elle a été annoncée il y a deux années lors d'un atelier semblable et on avait même proposé un observatoire inter- régional du Maghreb. Je souligne toutefois la création d'un observatoire agricole et rural au niveau de l'INRA, qui a ses structures décentralisées sur le territoire national, et parmi les filières arrêtées il y a celle animale, donc cameline aussi. Mais pour la particularité du camelin et afin de le rehausser en tant que filière d'avenir pour les régions sahariennes, il faut un observatoire particulier au dromadaire.
-Quels sont les enjeux futurs de l'agriculture saharienne ?
L'Algérie de demain reposera sur l'agriculture saharienne, nous voulons mettre le paquet sur les régions sahariennes, bien sûr dans un esprit de préservation des ressources naturelles et de l'écosystème saharien très fragile, notamment pour ce qui est de la ressource en eau, puisque l'agriculture saharienne consomme beaucoup d'eau. Encore une fois, la concertation, la rationalisation, la préservation de l'eau et du sol sont nécessaires. Evidemment, nous pensons à l'extension des superficies cultivées et à la contribution de ces régions à la production nationale qui fournissent déjà plus de 18% des besoins agricoles du pays et nous parlons d'un objectif de 30% à l'horizon 2019. Le développement durable, dans la concertation, la préservation des ressources naturelles et le développement de l'introduction des énergies renouvelables sont des volets pris en charge actuellement par les ministres de l'Agriculture et des Ressources en eau. Reste la grande thématique qui nous préoccupe et qui est celle de la création d'une agriculture fondée sur la préservation des ressources naturelles dans le cadre d'une stratégie permettant la pérennité du système oasien avec la protection de tous les espaces et exploitations agricoles, le développement et l'aménagement réfléchis avec des techniques et des notions de protection.
-Cultures stratégiques et phœniciculture. Parlera-t-on de la datte comme produit stratégique dans le cadre de cette approche ?
Le palmier et la filière datte sont les piliers de l'agriculture saharienne qui ont permis sa création et la durabilité de ce patrimoine phœnicicole ancestral qui a ses propres caractéristiques. Et nous avons là tout un programme de revalorisation de ce patrimoine avec une consolidation de l'existant. Pour toutes les nouvelles palmeraies créées depuis 1983 avec un plan de renforcement et de consolidation de systèmes économiseurs d'eau, l'aide de l'Etat est mise en place. Nous avons aussi le secteur traditionnel de plus de 60 000 ha qu'on va rajeunir avec l'introduction d'une réglementation spécifique, de procédés réglementaires pour la régularisation. On souhaite qu'à la fin de l'année 2014, nous aurons plus de clarté en matière de foncier agricole et que tous les agriculteurs auront leurs documents authentiques et là les actions du secteur seront plus fiables et mieux concrétisées sur le terrain.


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