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Eux aussi sont au pouvoir depuis 15 ans
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Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2014

Zine El Abidine Ben Ali, Hosni Moubarak, Ali Abdallah Saleh ou Mouammar El Gueddafi : en 2009, El Watan Week-end, jour de l'élection présidentielle, s'interrogeait alors : «L'autoritarisme dans le monde arabe est-il une fatalité ?»
Cinq ans après et quelques révoltes arabes plus tard, quatre d'entre eux ne sont plus là. Mais c'est en Afrique que les Présidents restent encore le plus longtemps au pouvoir, refusant de céder leur place. Selon le politologue Mohammed Hennad, «l'autoritarisme est un problème lié au développement politique. Plus le pays est développé politiquement, c'est-à-dire bien institutionnalisé, moins il est autoritaire. Ceci dit, l'autoritarisme ne peut sévir que si l'on y consent». Pour lui «la servitude est toujours volontaire». «Si les régimes ont une énorme part de responsabilité, les élites intellectuelle et politique, qui se sont parfois laissées corrompre, ont aussi largement la leur», nous disait, en 2009, Kader Abderrahim, à l'époque chercheur à l'Institut des relations internationales et stratégiques à Paris. Avis partagé par le politologue Mourad Goumiri, président de l'Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale, qui confirme : «L'autoritarisme prend sa source dans le manque plus ou moins important de légitimité de toute nature, c'est inversement proportionnel.»
Pouvoir
Ce dernier assure qu'il y a certainement des facteurs socio-ethnologiques et culturels derrière l'autoritarisme. Cependant, conclut-il : «Dans les pays arabes, il tire sa source des périodes coloniales et néocoloniales.» L'autoritarisme qui définit «la nature d'un régime ou d'un pouvoir politique qui veut imposer à la société et aux citoyens son idéologie et la toute-puissance de l'Etat, où les rapports entre les gouvernants et les citoyens sont basés sur la force et non sur une légitimité démocratique», soulève beaucoup d'interrogations sur ses fondements. Pour le politologue Mourad Goumiri, le problème n'est pas l'envie mais la manière dont le Président accède au pouvoir.
Pour lui : «Le nombre de mandats importe peu dans la mesure où il est élu de manière transparente et régulière à 90% !» «D'une manière générale, tout président aimerait bien rester au pouvoir le plus longtemps possible, sauf ceux qui arrivent à avoir l'attitude du digne hôte», constate le politologue Mohamed Hennad. Par ailleurs, ce dernier insiste : «Dans un pays régi par des institutions fortes, des élections honnêtes et une culture politique de l'alternance et du renouveau permanent, une telle longévité n'est guère de mise. Généralement pas plus de deux mandats, car le pouvoir est par essence corrupteur.»
Légitimité
Et selon lui, les intérêts financiers expliquent peu cette obsession de gouverner aussi longtemps. «Le revenu légal d'un Président, dans tous les pays du monde, ne peut assurer sa fortune, précise encore Mourad Goumiri. Pour gagner de l'argent, il vaut mieux entrer dans le monde des affaires.» Mohamed Hennad est plus catégorique sur la question : «Evidemment, dans les pays sous-développés, on fait de la politique pour dominer et devenir riche, surtout s'il y a une richesse naturelle qui procure une rente.» Après la chute de bons nombre de «dictatures» de plus de 15 ans, l'autoritarisme toucherait-il à sa fin ? Mohamed Hennad pense que le mur de la peur est tombé : «L'idée de l'homme providentiel ou de l'idéologie du salut n'a plus cours dans les esprits. La tendance générale est vers la légitimité politique et la bonne performance, c'est-à-dire la bonne gouvernance, comme on dit de nos jours.»
Mourad Goumiri y voit une tragédie et assure : «Forcément, cela se termine par une émeute suivie d'une effusion de sang (pour le dictateur et le peuple) pour que l'alternance se réalise.» En Algérie, poursuit-il, «depuis l'indépendance et même durant la Révolution, la lutte pour le pouvoir a toujours existé et la composante militaire du pouvoir a toujours imposé par la force sa volonté, y compris par l'assassinat». Dès lors, «la légitimité populaire se transforme en légitimité de la force et de ceux qui l'incarnent le mieux, c'est-à-dire l'institution militaire». «L'autoritarisme ne saurait jamais être une fatalité. Bien qu'il soit lié à une étape historique du développement politique, il reste toujours volontaire. Tout comme la liberté», conclut Mohamed Hennad.


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