Les titulaires de CCP commencent à être agacés par le manque de liquidités qui, sans raison apparente, a tendance à revenir périodiquement. Depuis plusieurs jours, les usagers de la poste de Aïn El Hammam, venus retirer leur argent, repartent bredouilles. Sans explication aucune, on leur annonce sèchement qu'«il n y a pas d'argent». Même son de cloche à l'annexe d'Algérie Poste, ouverte depuis peu au sud de la ville pour résorber la tension qui s'exerce sur l'ancien bureau.Les retraités qui attendaient avec impatience le virement de leur pension, affichent leur mécontentement devant «cette situation qui se reproduit plusieurs fois par an», déclare un vieux sexagénaire qui ne comprend pas qu' «à chaque fois, le manque de liquidités coïncide avec le versement de nos pensions de retraite». Ceux qui se sont adressés aux agences des communes limitrophes n'ont pas eu plus de chance que leurs camarades du centre ville. Devant l'exacerbation des concernés, lundi, et après, semble-t-il, l'intervention des autorités, les guichets de la poste du centre ville ont consenti à mettre le peu d'argent qu'ils avaient en stock, à la disposition du public, à raison de vingt mille dinars (20 000,00 Da) par personne. Un dépannage, en somme, en attendant que la situation se normalise, on ne sait quand.