Illizi: lancement d'un projet de 240 logements sociaux dans la zone de Tin-Tourha    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    Soirée hispano-suédoise à la clôture du 25e Festival européen de musique    Il est nécessaire de limiter le droit de veto au sein du Conseil de sécurité    Ça démarre ce 5 juillet, les Algériennes face aux Nigérianes !    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Un été sans coupures    Les 15 solutions pour atténuer l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle    Ooredoo mobilise ses employés pour une opération de don de sang    220 victimes déplorées en juin !    Pourquoi Trump s'est empressé de siffler la fin de la partie ?    Pour une dynamique de l'industrie cinématographique    Le président du Conseil de la nation reçoit l'ambassadrice de la République de Slovénie en Algérie    Plus de 15.700 logements et aides à l'habitat attribués dans sept wilayas du Sud    AP-OSCE: l'Algérie attachée à ses principes indéfectibles en faveur des causes de libération    Krikou: les textes législatifs nationaux, des acquis qui accompagnent la politique nationale de développement    Crimes coloniaux: l'Algérie soutient toutes les démarches réclamant justice    L'université est devenue un acteur économique et social et un partenaire de développement    Fête de l'indépendance: la journée du samedi chômée et payée    Allocution du président de la République à la Conférence internationale sur le financement du développement    Le Premier ministre rencontre à Séville le président du gouvernement espagnol    Appel à adopter des politiques plus souples et réalistes pour l'orientation des aides au développement    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 56.647 martyrs    Foot/Ligue 1 Mobilis 2025-2026: ouverture du mercato estival    Festival international de l'Inchad: authenticité et innovation en clôture de la 11e édition    Ballalou préside le lancement des travaux de restauration du «Palais El Menzah» à la Casbah d'Alger    Vers la relance de toutes les unités au service de l'économie nationale    Journée mondiale de lutte contre la drogue    Le contrat-type du joueur et de l'entraîneur professionnel est né    «Nous continuerons à punir Netanyahou jusqu'à ce qu'il soit inapte»    Championnat National de VTT: Victoire de l'athlète Abderrahmane Mansouri    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Le Bazane, tenue traditionnelle reflétant l'identité culturelle authentique de la région de Bordj Badji-Mokhtar    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ali Benflis : «Il n'y a eu que 6 millions de votants»
Actualité : les autres articles
Publié dans El Watan le 24 - 04 - 2014

Franchement déterminé, infatigable, le candidat indépendant Ali Benflis a animé, hier, sa troisième sortie médiatique depuis ce qu'il qualifie de «forfaiture du 17 avril».
La conférence de presse qu'il a organisée à son QG de campagne vient en réponse à la validation par le Conseil constitutionnel, avant-hier, des résultats qui donnent Abdelaziz Bouteflika vainqueur. La réaction de Ali Benflis est cinglante. D'abord, il affirme qu'il ne reconnaît pas les scores annoncés par l'institution présidée par Mourad Medelci, un proche parmi les proches du chef de l'Etat. Ensuite, Ali Benflis indique qu'il publiera dans les prochains jours «un livre blanc sur la fraude électorale du 17 avril». Le document, exhibé par le conférencier devant les journalistes, contient toutes les preuves d'une fraude généralisée et massive. «Ce sera un séisme», prévient Ali Benflis, qui donne «les vrais résultats du dernier scrutin présidentiel».
Selon lui, il aurait remporté l'élection avec environ 4 millions de voix. Quant au taux de participation, il tournerait, dit l'ancien chef de gouvernement, autour des 6 millions de suffrages. Le candidat indépendant n'y est pas allé avec le dos de la cuillère dans ses critiques décochées au Conseil constitutionnel : «Ce n'est pas la première fois qu'il s'écarte de sa mission de défense de la Constitution et de la légalité.» Il rappelle qu'en 2008 déjà, cette institution a cautionné, sans état d'âme, le viol caractérisé de la Constitution qui a supprimé la limitation des mandats à cause duquel nous sommes, aujourd'hui, face à «une crise de légitimité de la première institution du pays, la présidence de la République».
De toute évidence, considère Ali Benflis, «dans le processus électoral qui vient de s'achever honteusement, le Conseil constitutionnel est sorti de sa neutralité en adoptant un parti pris manifeste pour un candidat». Et d'ajouter : «Cette institution qui, dans tous les pays, est le défenseur vigilant de la constitutionnalité des lois, a été rabaissée au rang de simple appareil au service exclusif du régime en place.»
«Je suis le vainqueur moral et politique du scrutin»
Ali Benflis, qui regrette que «le Conseil constitutionnel ne s'est pas imposé comme une institution républicaine ne servant que l'Etat», l'accuse d'avoir «accepté et assumé sa dérive en donnant sa caution légale et morale à la fraude qui a été la caractéristique principale de ce scrutin présidentiel». L'ancien chef de gouvernement a posé une série d'interrogations qui valent affirmations : «Comment le Conseil constitutionnel a-t-il pu valider sans hésitation 4,2 millions de signatures de soutien au candidat du régime sans que l'énormité de cette prétention fallacieuse ne l'oblige à la retenue ? «Comment a-t-il déclaré recevable une candidature dont le dossier médical est manifestement contraire à une réalité visible et connue de tous ? Comment cette institution a-t-elle pu valider la déclaration de patrimoine du président-candidat qui ne satisfait pas aux conditions exigées par la loi ?» «Peut-on par ailleurs concevoir que le chef de l'Etat ne possède même pas un compte courant postal ou bancaire qui lui serve à percevoir son salaire ?» se demande Ali Benflis, qui estime que «ne pas déclarer ce compte aurait dû amener naturellement le Conseil constitutionnel à refuser le dossier du candidat concerné».
«Je ne reconnais pas les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, que je considère dépourvus de réalité matérielle et d'effets politiques ou légaux», tranche le candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril. Affirmant sa «résolution inébranlable de continuer d'exposer et de dénoncer la fraude comme instrument de détournement des choix du peuple», le conférencier, qui considère que «ses droits ont été lésés», se dit «être le vainqueur politique et moral de ce scrutin présidentiel».
«Je ne fais aucun appel à l'armée, seul le peuple est souverain»
Ali Benflis indique qu'il poursuivra «avec détermination le combat politique pour se mettre au service de l'élan populaire qui s'est manifesté clairement en faveur du projet politique soumis à l'appréciation et au jugement de notre peuple». Le candidat a en effet les idées très claires sur son avenir politique et la dynamique suscitée dans la société par la présidentielle.
Le parti politique qu'il mettra en place sera «démocratique et social». Ali Benflis affirme aussi jouer le rôle de coordinateur du pôle pour le changement créé avec les partis qui l'ont soutenu. Pas seulement. Il se dit prêt à travailler avec la classe politique qui a appelé au boycott de l'élection du 17 avril. L'ancien chef de gouvernement, qui annonce une rencontre dans les prochains jours, indique lui aussi avoir une plateforme à leur soumettre. «Nous discuterons les deux propositions et j'espère que nos visions convergeront», souligne Ali Benflis qui répondait à une question sur une éventuelle guerre de leadership dans le camp démocratique.
A propos de l'appel de certaines personnalités à l'intervention de l'armée, le conférencier tranche et affirme qu'il n'«appellera personne, seul le peuple est souverain». L'ancien chef de gouvernement considère que l'armée a laissé faire. Pour lui, «le pouvoir en place est un pouvoir de fait, la seule discussion qui vaille avec lui est le retour à la légitimité populaire et rien d'autre». «Ce système corrompu et vieillissant disparaîtra et tombera», déclare Ali Benflis qui, sur le ton de la dérision, propose de l'aider à partir dans «de meilleures conditions». Il affirme être «très touché» que le président Bouteflika soit allé se plaindre de lui auprès d'un dirigeant étranger et l'ait traité de «terroriste». «Moi je n'ai jamais été à cette école», peste Ali Benflis, soutenant que «celui qui n'a pas pu régler les problèmes de l'Algérie durant 15 ans lorsqu'il était en bonne santé ne peut pas les résoudre en étant diminué».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.