Abassia, 11 ans, victime de graves sévices infligés par sa propre mère, va devoir quitter cette semaine le service de pédiatrie du CHU de Sidi Bel Abbès après avoir été hospitalisée 12 jours durant. Le 16 juin, elle a été admise dans un état critique à l'hôpital. Présentant un grave traumatisme, des brûlures sur le corps et des mutilations occasionnées par un objet contondant, Abassia a été confrontée, dans une solitude insondable, à la cruauté de sa mère. Cette dernière, âgée de 33 ans, aurait justifié ce comportement par le fait que Abassia lui désobéissait souvent. Selon une source médicale, la mégère, multirécidiviste, a déjà été condamnée à six mois de prison ferme pour coups et blessures sur une mineure, en l'occurrence Abassia. Ayant bénéficié d'une remise de peine, elle sera libérée au bout de quelques mois. De nouveau, Abassia est soumise aux pires atrocités, elle qui n'a fréquenté l'école qu'une seule année parce que sa mère en a décidé ainsi. Inculpée la semaine dernière par le procureur de la République, la « génitrice » de Abassia est mise sous contrôle judiciaire. Mais le problème reste entièrement posé, puisque Abassia, en ces moments difficiles, a besoin d'être convenablement prise en charge par une famille d'accueil. Un foyer qui serait en mesure de lui procurer ce dont elle a été longtemps privée : l'affection parentale. Toutefois, à la Direction de l'action sociale (DAS) de Sidi Bel Abbès, on estime que le placement de Abassia dans une famille d'accueil est tributaire d'une longue procédure administrative et judiciaire, notamment la délivrance d'une ordonnance du juge des mineurs.