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Quels moyens pour la mise en œuvre du plan d'action de Sellal ?
Le contrôle et l'évaluation des programmes ne sont pas au rendez-vous
Publié dans El Watan le 09 - 06 - 2014

Maintenant que le plan d'action du gouvernement a eu l'aval des députés après une semaine de débats et en attendant son passage sous la loupe des sénateurs, place aux interrogations sur les moyens de mise en œuvre de toutes les annonces contenues dans ledit plan.
Des annonces qui, faut-il le souligner, ont déjà suscité moult réactions de part et d'autre bien avant que le plan ne soit soumis à l'appréciation des députés. Et pour cause, tous les points abordés par le Premier ministre Sellal dans son discours de présentation à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont déjà été dévoilés lors de la campagne électorale. De même que les annonces n'ont rien apporté de nouveau par rapport à ce qui a déjà été entamé comme projets lors des deux précédents plans. Sellal l'a d'ailleurs clairement dit devant les députés.
Le programme intègre la consolidation des actions déjà entreprises par l'amélioration de la gouvernance et vise la dynamisation de la sphère économique afin d'opérer la mue de l'économie nationale», a-t-il noté dans ce cadre. Le contenu du plan rappelle en effet les promesses tenues par Sellal tout au long du périple à travers les wilayas avant le lancement de la campagne électorale. Il rappelle également l'instruction de Sellal adressée aux membres du gouvernement en août dernier pour la relance économique.
Une bonne partie des points mis en exergue dans ladite instruction se retrouve dans ce plan. Cela pour dire qu'il s'agit beaucoup plus de mesures de rattrapage que de consolidation, comme rappelé à chaque fois par Sellal. L'un des objectifs assignés à ce plan porte d'ailleurs sur la consolidation de la sphère économique et financière à travers la poursuite des réformes. Il s'agit également de dynamiser le développement des activités productives, un dossier inscrit parmi les priorités du gouvernement depuis des années sans pour autant que les résultats n'arrivent.
La question a souvent alimenté les débats au cours des deux précédents quinquennats, particulièrement depuis la crise économique mondiale de 2008. Des actions ont également été annoncées et des enveloppes budgétaires colossales ont été débloquées pour l'assainissement et la relance du secteur public ainsi que pour la mise à niveau des entreprises. Cependant, le déclic n'a pas eu lieu.
Après les assises de 2007, une conférence sur l'industrie en septembre.
Et voilà que Sellal promet de nouveau de mettre «le cap pour l'émergence d'une économie nationale forte, compétitive et créatrice de richesses et d'emplois». Et ce, «sans distinction entre les secteurs public et privé».Une conférence nationale sur l'industrie est prévue dans ce cadre prochainement, précisément à la rentrée sociale. Ce qui nous rappelle les fameuses assises sur l'industrie organisées en février 2007 par Abdelhamid Temmar sous le slogan : «Le réveil d'un géant». Finalement, point de réveil.
L'industrie continue à sombrer dans son sommeil à l'exception de quelques filières. Sur ce chapitre, le gouvernement qui fait de l'emploi son cheval de bataille s'engage à renforcer l'investissement dans les secteurs créateurs d'emplois tels que l'agriculture, l'industrie, le tourisme, et l'artisanat et à favoriser le développement de la petite et moyenne entreprise. Il s'agit aussi d'accorder des facilités aux micro-entrepreneurs (accès au crédit bancaire, garanties, formations managériales…). Ce qui est déjà connu et appliqué sans contrôle sur le terrain. D'où, d'ailleurs, le taux important d'entreprises défaillantes au bout de quelques années de lancement.
Quid de l'évaluation et du suivi des projets ?
Comment donc procéder aujourd'hui pour éviter que l'échec se répète et que l'argent soit encore gaspillé pour de piètres résultats dans une période où l'on prône la rigueur budgétaire ? Sur ces questions, pas de réponses claires à trouver dans le plan. Mais seulement des annonces en quantité et des assurances. Sellal ne dit pas en effet comment «le gouvernement œuvrera à l'extension et à la modernisation du secteur industriel national». Il parle certes de la promotion de la production nationale, du soutien aux activités favorisant l'intégration et utilisant les avantages comparatifs énergétiques et naturels et de la consolidation du processus de partenariat. Mais sans donner de détails sur la feuille de route à suivre, notamment pour rationaliser les dépenses et pour assurer le management de tous les projets prévus dans ce cadre. Ce qui prime dans ce plan, c'est la paix sociale.
Le gouvernement s'engage à ne ménager aucun effort pour la concrétisation du présent plan d'action dans une optique privilégiant la cohésion sociale, la solidarité nationale et le développement socio-économique du pays. Qu'en sera-t-il des équilibres de l'économie, du contrôle, de l'évaluation et du suivi de toutes ces actions ? A cette question, Sellal rappellera l'attention de l'Etat à garantir «sa capacité à conduire ses projets futurs de développement».
Idem pour la mise en place de mécanismes de suivi-évaluation «réguliers et efficaces» de manière à organiser le monitoring de l'action gouvernementale pour identifier les contraintes et y apporter les correctifs appropriés. Ce que certains députés ont demandé, plaidant également pour un rôle plus actif de la Cour des comptes et la Direction générale des impôts dans le contrôle, la régulation et la gestion des finances publiques ainsi que pour le renforcement des outils de contrôle et le redéploiement de ces deux organes.
Sellal n'a pas manqué par ailleurs de promettre une communication rénovée en direction des citoyens pour expliquer la démarche engagée. Un discours loin d'être nouveau pour une équipe qui s'est déjà engagée à rendre compte des bilans annuellement sans le faire. Le chef de l'Etat lui-même a relevé à maintes reprises l'importance de dresser des bilans. Même les déclarations de politique générale n'ont pas toujours été au rendez-vous.
Le budget du prochain quinquennat en cours de préparation
Depuis 1999, c'est-à-dire au cours des trois premiers mandats de Bouteflika, seulement quatre équipes gouvernementales sur 13 ont présenté leurs déclarations de politique générale. Aujourd'hui, on renoue avec les promesses à la lumière de toutes ces mesures annoncées. Avec quels moyens et pour quels résultats ? En tout cas, pour l'heure, le gouvernement tente de rassurer sur la faisabilité de ce plan. A titre illustratif, le taux de croissance annuel de 7% est réalisable, selon le ministre des Finances, Mohamed Djellab. «L'ambition du gouvernement est de mener une grande politique de développement industrielle et dans tous les secteurs d'activités», a expliqué le ministre jeudi dernier en marge de la séance consacrée à l'adoption dudit plan sans toutefois donner des détails sur l'enveloppe budgétaire devant être consacrée à ce plan d'action. Il a juste précisé que le budget qui sera alloué au prochain quinquennat, «est en cours d'arbitrage et de préparation» au niveau de son département ministériel.


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