En allant à Chlef arracher le point du nul pour son entame de la saison, la JS Kabylie a abordé la saison dans d'excellentes dispositions psychologiques. En effet, le nul ramené des bords du Chlef est assez révélateur des dispositions kabyles à vouloir bien négocier les sorties qui les attendent au cours de cette saison. Une saison où la JSK aura pour tâche essentielle la défense de son titre acquis après neuf années de disette. Mais aussi pour une digne représentation continentale en Champion's League qu'elle retrouve autant d'années qu'elle a été sevrée en championnat. « Si par le passé toutes nos sorties constituaient un véritable challenge, aujourd'hui avec nos galons de champion sur les épaules, on ne manquera pas de sortir toutes les griffes et toutes les armes pour tenter de nous battre. C'est vous dire que la saison sera éprouvante pour nous », dira le désormais doyen de cette équipe des Canaris, Hakim Boubrit, qui avec le retour de Mouassa a retrouvé le sourire et surtout une place au soleil dans le onze type. A l'image de Boubrit, la formation kabyle comptera sur son habituelle ossature autour des Zafour et Belkaïd, ce dernier a été même excellent face à Chlef, pour tenter de préserver ce titre durement arraché. Mouassa devra aussi compter pour ce faire sur les nouvelles recrues qui auront à cœur d'arracher une place de titulaire même si elles ont été contraintes à faire banquette lors de cette première journée du championnat. Il y a lieu de dire que Mouassa, qui connaît que trop bien la maison mais aussi les hommes qui la compose, a surtout voulu dans un premier temps faire confiance à ceux qu'il connaît que trop bien pour entamer de la meilleure façon la nouvelle saison et comme le dit bien l'adage : « On ne change pas une équipe qui gagne. » C'est ainsi que les Anouar Boudjakdji (CRB), Samir Zazou ( CRB), Réda Belhadj (ASO), Moncef Ouichaoui (USMA) et le retour de Aziz Benhamlat qui ont compensé les départs de Belkheir (USMA), Kechout (MCA), Belgharbi (ASO) et Benayen (France) trouveront certainement grâce aux yeux de leur coach tant la saison s'annonce longue et éprouvante pour tous, si bien que trop de bien ne nuira guère à l'équipe appelée cette saison à jouer sur trois tableaux majeurs, à savoir le championnat, la Champion's league et la Coupe d'Algérie, sans compter les absences à répétition des internationaux avec les engagements de l'équipe nationale et les blessures seront certainement légende. L'aventure continentale Mieux, Hannachi le boss kabyle poursuit sa prospection pour tenter de renforcer un peu plus son effectif pour justement faire face à toutes les échéances qui attendent son équipe et plus particulièrement son compartiment offensif tant il est vrai que son recrutement cette saison a été plus « défensif » qu'offensif alors que c'est justement le problème d'efficacité qui pose plus problème à Mouassa, qui a tenté de minimiser cela : « Nous avons les éléments capables de faire la différence à tout moment. Nous axons notre travail sur l'esprit de groupe qui doit prévaloir. Il est essentiel que tout joueur se sente capable de marquer peu importe sa position sur le terrain. Il est primordial que tout un chacun se sente aussi responsable de ses actes sur un terrain. » Après avoir effectué une préparation jugée acceptable mais tout de même insuffisante à ses yeux, Kamel Mouassa nous dira qu'il y a lieu d'attendre cinq à six journées pour voir le véritable visage de son équipe d'autant qu'après la rencontre de jeudi prochain face à l'USM Blida, le coach kabyle aura toute la latitude de poursuivre et parfaire sa préparation avec la prochaine trêve annoncée même s'il devra se passer de ses internationaux. « Nous allons travailler notre cohésion », dira encore Mouassa qui sait pertinemment que le moindre faux pas sera difficile à digérer par les fans qui ne pardonneront plus rien, eux qui veulent voir leur équipe planer comme elle ne l'a jamais fait sur le championnat et sur la Champion's League africaine tant ils ont été habitués à voir leur équipe bien négocier ses aventures continentales. Une chose est certaine, la saison ne sera pas de tout repos. En attendant, les camarades de Belkaïd, qui se plaît déjà dans son nouveau rôle de patron après le départ à la retraite de Moussa Saïb, qu'il sera difficile de compenser, attendent de pied ferme la troupe à Bouarrata dans leur antre du 1er Novembre.
