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Le désarroi d'une famille SDF à Sougueur
Kheira, 15 ans, enceinte après un viol
Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2006

Il est des situations où la réalité dépasse la fiction et où le vécu d'un drame n'équivaut pas sa lecture. Telle une gifle qui saisit vos tréfonds et égratigne vos sentiments avec violence, le drame de Kheira, 15 ans, enceinte après avoir été violée par des inconnus à Sougueur, situé à 26 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, renseigne sur le degré de bestialité et de l'incommensurable drame d'une famille happée à la vie et qui n'a pu trouver de salut ici bas auprès des mortels et des bien-pensants.
Un père et une mère, déséquilibrés mentaux soustraits de leur toit on ne sait par quel tour de passe-passe, et une progéniture vouée aux gémonies qui ne trouvèrent grâce chez aucun des responsables locaux, encore moins de citoyens devant qui le drame paraît se dérouler à huis clos pour faire, en définitive, le bonheur des charognards et des drogués. Le certificat médical, délivré par un médecin local, reste, après examen gynécologique et échographique, sans équivoque puisqu'il y a « grossesse mono fœtale de 6 mois le 28 juin dernier », atteste le médecin qui auscultait Kheira, amenée chez lui par un citoyen respectable. Depuis, une semaine est passée. En dépit des efforts entrepris par certaines âmes charitables, le problème est resté en l'état et dire qu'il existe dans cette Algérie du faste des institutions, beaucoup d'institutions chargées de venir en aide à ces « déclassés sociaux », à ces opprimés qui ne semblent pas avoir un droit de regard. A vrai dire, Kheira avait, depuis longtemps, perdu le sourire, si sourire voudrait dire quelque chose pour elle dans cette famille unie dans la déchéance et une certaine forme de réclusion. L'image que renvoie cette famille à la face du monde est triste. Néanmoins, elle devrait interpeller les consciences. Il y avait pourtant dans sa manière de vivre des signes qui ne trompaient pas. Par besoin de sécurité, d'étancher la soif et la faim, ses membres avaient pris l'habitude de venir le matin s'installer près du siège de la mairie, le soir devant la mosquée et à la nuit tombée devant le commissariat. Ce ne fut qu'illusion car édifier des mosquées, réaliser des sûretés urbaines ou élire des assemblées populaires n'a pas de sens sans foi, responsabilité altruisme et dévouement pour la cause des autres, fussent-ils ceux gagnés par la folie. La cruauté de la trahison, celle de la pauvreté, de l'oisiveté ajoutée à celle de la fureur bestiale ne pouvait que flétrir cette rose qui s'appelle Kheira. Sans respect pour la dignité humaine, ils ont osé violer son frêle corps. Le savait-elle ? A-t-elle compris ce ventre qui grossissait. Quel a été son crime ? Celui d'être née de parents pauvres ? Quel est surtout le sort de ce fœtus qui naîtra de ses entrailles ? Où sont les sages de cette ville ? Ses parents, tels des loques humaines, ne semblent pas mesurer le désastre, eux qui ont fini par faire partie du néant.

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