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Les restaurants Rahma, une aubaine pour les démunis
Solidarité durant le mois de Ramadhan
Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2014

L'aide durant le mois de jeûne s'articule autour du couffin du Ramadhan et des restaurants Rahma.
Des milliers de personnes nécessiteuses se rendent chaque soir dans les restaurants Rahma, où ils trouvent, en plus d'une atmosphère festive et familiale, des repas chauds. Des ouvriers, des étudiants étrangers et même des familles entières fréquentent en ce mois sacré de jeûne ces restaurants qui sont devenus une tradition incontournable inhérente au mois de Ramadhan. A la cité Faïzi, dans la commune de Bordj El Kiffan, un restaurant se trouvant aux abords de la RN24 attire chaque soir des personnes de différents horizons. «Je suis actuellement au chômage.
Ce restaurant est pour moi une aubaine», confie un jeune ouvrier de Guelma. A quelques minutes de l'adhan, l'odeur de la chorba envahit les abords du restaurant. Les jeunes bénévoles veillent au grain. A l'intérieur, toutes les tables sont occupées. Le bruit métallique des louches qui percutent le fond des soupières annonce une soirée plutôt chargée. Une demi-heure avant la rupture du jeûne, aucune table n'est libre.
Des jeunes, dynamiques et courtois s'occupent des convives. Ils sont complètement impliqués. Sur chaque table des bols pleins de soupe, des corbeilles à pain et des assiettes bien remplies donnent aux démunis l'occasion de manger à leur faim dans un climat avenant. «C'est ma première année dans le domaine du bénévolat. Pour moi, c'est une expérience intéressante», confie un jeune bénévole, étudiant à la faculté de droit.
D'autres restaurants de la région offrent les mêmes repas pour les personnes démunies. Ils sont des milliers de jeunes gens et jeunes filles à y travailler bénévolement. Les femmes s'occupent dès la matinée à préparer les repas. A partir d'une certaine heure de l'après-midi, elles sont remplacées par des jeunes hommes qui préparent tables et couverts et servent les repas. Après l'accomplissement des tâches qui leur sont dévolues, ils lavent la vaisselle et remettent tout en place. «Chaque jour c'est une fête que nous préparons», se plaît à dire un jeune bénévole.
Les aides diffèrent d'une APC à l'autre
Les opérations de solidarité ne se limitent pas seulement aux restaurants Rahma, les APC comme à chaque Ramadhan distribuent «les couffins du Ramadhan». Un certain temps, il était question de donner aux familles nécessiteuses des denrées alimentaires. Les pouvoirs publics viennent de changer de méthode pour des raisons diverses. Désormais, l'aide octroyée aux familles déshéritées est donnée en espèces. Toutes les APC ont été invitées à se soumettre à cette directive.
Dorénavant, l'aide est attribuée aux familles par mandats postaux. Il n'est plus question pour les personnes démunies de faire la queue devant les sièges des APC en attendant que les agents leur remettent des couffins. «La démarche consiste actuellement à préserver la dignité des citoyens. L'aide que les familles reçoivent leur est remise par le biais de la poste, dans la discrétion la plus totale», nous confie un élu local. Signalons que le montant de l'aide diffère d'une APC à une autre. Des APC nanties telles que celles de Dar El Beïda offre jusqu'à 12 000 DA par famille. Des APC moins riches remettent 4000 à 5000 DA, et ce, dans le meilleurs des cas, ce qui est pour les familles déshéritées inacceptable. «C'est une véritable discrimination dont nous faisons l'objet», fulmine un père de famille au chômage. «Les aides doivent être les mêmes pour tout le monde.
C'est la moindre des choses», poursuit-il. Outre ce problème qui est de taille, les familles inscrites sur les listes des bénéficiaires de l'aide dans le cadre de la solidarité durant le mois de Ramadhan attendent parfois plusieurs semaines avant de percevoir la somme d'argent qui leur est destinée. Il arrive souvent que le mois de Ramadhan s'écoule sans que l'aide ne parvienne à ses destinataires. A quelques jours de la fin du Ramadhan, l'APC d'Hussein Dey n'a toujours pas distribué l'aide aux familles. «Cela fait vingt jours que je me déplace au siège de l'APC, en vain.
Le Ramadhan tire à sa fin et nous n'avons reçu aucun centime», regrette une mère de famille. Aux abords du siège de l'APC, des vieilles, des personnes handicapées et des mères de famille attendent qu'un responsable de l'APC daigne leur fournir des explications. «Les responsables de l'APC se moquent carrément de nous. Ils nous donnent des réponses contradictoires à nos interrogations. Tantôt c'est la faute aux élus locaux, tantôt c'est la faute de la poste, et ainsi de suite. Nous ne savons plus à qui nous adresser», regrette un père de famille, handicapé.
Certaines APC ont remis cette aide la deuxième semaine du Ramadhan. «Nous avons besoin de cet argent les premiers jours du mois sacré, car c'est durant cette période que les prix des fruits et légumes flambent», affirment les chefs de famille.
En tout état de cause, et quel que soit le montant de cette aide, les familles nécessiteuses l'attendent avec impatience. «Cette aide nous permet de boucler le mois. C'est vrai que c'est loin d'être suffisant, mais c'est toujours ça», signale une mère de famille.
Resto à ciel ouvert
A Bordj El Bahri, les autorités locales ont ouvert un restaurant Rahma dans un jardin public se trouvant au chef-lieu de la commune. Cette placette a été aménagée pour la circonstance, contrairement aux années précédentes où il était question de restaurants ouverts dans des locaux couverts. Des jeunes bénévoles issus du mouvement associatif installent en début de chaque après-midi des tables et des chaises sur cette placette, où des dizaines de personnes viennent pour manger un repas complet et chaud. «Je travaille dans un chantier en tant que manœuvre.
Ce restaurant me permet de manger un repas bien préparé, car je n'ai ni le temps ni les moyens pour préparer chaque jour un repas, ou encore manger dans un restaurant», nous déclare un jeune travailleur dans le secteur du bâtiment. «Moi, je suis sans domicile et sans travail. Grâce à ces jeunes bénévoles, chaque jour je mange à ma faim. Je les remercie du fond du cœur, car ils accomplissent un travail formidable», nous confie Abdelkader, un sexagénaire qui fréquente le restaurant depuis le début du Ramadhan.
«Ce restaurant a été ouvert grâce aux efforts fournis par le mouvement associatif qui encadre cette opération de solidarité, ainsi qu'aux aides de l'APC qui n'hésite pas à subventionner les associations qui travaillent dans ce créneau», confirme un responsable de l'APC. Dès l'après-midi, une véritable course contre la montre commence pour ces jeunes qui installent tables et couverts.
Les repas sont préparés à partir de 9h. Des femmes bénévoles s'occupent de cette tâche qui demande du savoir-faire. Au niveau des locaux qui servent de cuisine pour la préparation des repas, les rôles sont bien déterminés. Certaines jeunes filles épluchent les légumes, d'autres préparent les plats. A partir d'une certaine heure, des jeunes hommes prennent le relais. Il préparent tables et couverts et servent les repas, tout cela dans une ambiance festive et conviviale. «Nous sommes une équipe soudée. Nous essayons chacun de son côté de créer un climat familial pour les convives», assure un jeune bénévole actif et totalement impliqué.
La placette se remplit de gens au fur et à mesure. A quelques minutes de la rupture du jeûne, toutes les tables sont occupées. La placette se transforme en une ruche où s'entremêlent les bruits des couverts et les pas des jeunes qui arpentent les allées de la placette et veillent au grain. «Nous veillons à ce que les jeûneurs ne manquent de rien», attestent les jeunes bénévoles.
Quand tout le monde a fini de manger, les jeunes bénévoles débarrassent les tables, lavent la vaisselle et remettent chaque chose à sa place. C'est un véritable travail de fourmi qui nécessite beaucoup d'efforts et surtout de l'organisation. Les bénévoles finissent leur travail après 22h. Exténués, ils se quittent en se donnant rendez-vous pour le lendemain, où commencera pour eux une journée de dur labeur au profit des démunis et des déshérités.


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