Les discussions en cours à New York entre l'Argentine et les fonds «vautours» en vue d'obtenir une sortie négociée du litige sur la dette du pays ont été suspendues mardi soir sans avoir abouti et devaient reprendre hier. «La réunion a fait une pause jusqu'à demain (mercredi), mais nous ne savons pas encore l'heure (de la reprise des discussions, ndlr). Nous continuons à travailler avec tout le sérieux que mérite cette question», a déclaré le ministre argentin de l'Economie Axel Kicillof, à quelques heures d'un possible défaut de paiement de l'Argentine sur une partie de sa dette. Des détenteurs de bons argentins restructurés ont demandé au juge Griesa une «suspension temporaire» de l'exécution du jugement jusqu'à début 2015, selon eux «la meilleure méthode pour promouvoir un accord négocié dans cette affaire et éviter un défaut». Dans cette logique, l'Association des banques d'Argentine se dit disposée à apporter une garantie de 250 millions de dollars pour rassurer les fonds «vautours» et le juge Griesa, selon le quotidien économique Ambito Financiero. Depuis la confirmation de la condamnation par la Cour suprême des Etats-Unis, il y a un mois et demi, Buenos Aires a refusé de payer 1,3 milliard à des fonds «vautours», qui représentent moins de 1% des créanciers de l'Argentine, avant de poursuivre les remboursements à la plupart (93%) des créanciers ayant consenti un allégement de la dette après la crise économique de 2001.