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Irak : L'héritage d'Al Maliki
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Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2014

Après avoir tenté de briguer un troisième mandat, le Premier ministre irakien sortant, Nouri Al Maliki, s'est résolu jeudi à céder le pouvoir, sous la pression de la communauté internationale. Néanmoins, il laisse à son successeur Haïdar Al Abadi, membre de son parti Dawa, un lourd héritage marqué par la désintégration du pays sur lequel plane le syndrome de la «somalisation», la déliquescence de l'Etat, et une situation sécuritaire chaotique.
Situation marquée par l'émergence des djihadistes sunnites sévissant sous le nom de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui se sont emparés en juin presque sans combattre de Mossoul. En effet, l'Etat irakien a abandonné ses équipements militaires. De leur côté, les Kurdes ont profité de cette déliquescence du pouvoir central pour s'emparer d'une ville importante, à savoir Kirkouk, zone aussi riche en ressources pétrolifères.
Après avoir accédé en 2006 au pouvoir, Al Maliki, qui s'est présenté comme homme de compromis et de sens du devoir, a fini par déchanter en soufflant sur les tisons ethniques et religieux. Ainsi, le 11 octobre de la même année, est adoptée la loi créant un Etat fédéral malgré l'opposition des sunnites. Ces derniers voient en cette option une espèce d'ostracisme légal. D'autant que leurs régions, située dans l'Ouest pour une partie majeure, sont désertiques et dépourvues de pétrole. Le 14 oût 2007, une série d'attentats provoque la mort de plus de 400 personnes dans la province de Ninive, dans le Nord.
Attentats, imputés à la branche irakienne d'Al Qaîda. La tenue des législatives en mars 2010 a aiguisé de nouveau le confessionnalisme. Les chiites votent pour la liste de l'Etat de droit d'Al Maliki et l'Alliance nationale irakienne (ANI). Les sunnites optent en faveur de la liste laïque Iraqiya de l'ex-Premier ministre Iyad Allawi. En novembre, les forces politiques du pays signent un accord sur le partage du pouvoir entre Kurdes, sunnites et chiites ; Jalal Talabani est réélu président et Al Maliki demeure Premier ministre.
Les réformes sociales et économiques tardent à venir et la corruption s'érige en chancre grugeant de jour en jour les deniers publics. D'où le mouvement de contestation populaire de février 2011 contre l'inertie du gouvernement face à ce fléau.
Depuis le départ des forces américaines
Après avoir envahi le pays en 2003, éliminé Saddam Hussein et soutenu Al Maliki, les derniers soldats américains quittent l'Irak le 18 décembre 2011. Le président américain, Barack Obama, voit en l'Afghanistan sa priorité par rapport à l'Irak. Il laisse le pays dans une situation de délitement multidimensionnel. Le lendemain Al Maliki lance un mandat d'arrêt pour complot contre le vice-président sunnite Tarek Al Hachemi, qui se réfugie au Kurdistan.
Le bloc Iraqiya dénonce la «dictature» du Premier ministre. Le pays sombre dans une crise politique. Entre-temps, les tensions sont au paroxysme entre le gouvernement central et la région autonome du Kurdistan, notamment sur la question de l'exploitation des hydrocarbures. Et en décembre 2012, d'importantes manifestations éclatent, notamment dans le bastion sunnite d'Al Anbar à l'ouest, appelant le départ d'Al Maliki, auquel il est reproché d'avoir marginalisé les populations de cette région de par son autocratie.
Cette crise politique et la situation sécuritaire chaotique qui prévaut dans le pays constituent une aubaine pour les djihadistes de l'EIIL et des membres de tribus hostiles au gouvernement pour prendre en janvier dernier le contrôle de Fallouja et des quartiers de Ramadi (Al Anbar). Depuis, ils contrôlent une partie importante du territoire.
Face à l'incapacité des forces irakiennes à combattre les djihadistes, les Etats-Unis s'impliquent directement pour la première fois depuis le retrait de leurs troupes en 2011 en bombardant les positions des djihadistes. Réunis hier à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se sont mis d'accord sur la livraison d'armes aux combattants kurdes pour faire face aux djihadistes. Cela dit, l'aide étrangère sera-t-elle suffisante au successeur d'Al Maliki pour instaurer la stabilité dans son pays ?


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