Iran: le Parlement vote en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA    CAN-2024 féminine: deux matchs amicaux au programme face à la RDC et au Sénégal    « L'Algérie a fait de l'intégration énergétique africaine une priorité stratégique »    «Le principe d'égalité est au cœur des droits humains»    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    Quand la nation perse résiste aux assauts    l'avenir de l'Algérie dépend avant tout des Algériens    L'Atlético Madrid éliminé    « Le cas de la veuve de l'ex-gendarme est pris en charge »    L'importance du don de sang    «Provoquer un incendie relève, désormais, de l'acte criminel passible de très lourdes peines»    La place privilégiée de la religion    Sonatrach a élaboré une feuille de route ambitieuse pour réduire les gaz torchés à 1%    L'Algérie fait partie des meilleurs pays arabes en matière de protection sociale    Conseil de la nation : Nasri réunit la délégation devant participer à la session du Comité exécutif de l'UIP en Grèce    Boughali reçu à Nouakchott par le président de l'Assemblée nationale mauritanienne    Football : décès de l'ancien international Djamel Chaïbi    Les pays de la route transsaharienne unanimes sur le projet du corridor économique    ANP : sortie de 7 nouvelles promotions à l'Ecole supérieure militaire de l'information et de la communication    Le président de la République reçoit une délégation de la compagnie américaine Chevron    Hidaoui donne depuis Oum El Bouaghi le coup d'envoi du programme national 2025 des camps d'été pour les wilayas de l'intérieur    Le cessez-le-feu entre l'Iran et l'entité sioniste largement salué    Clôture du programme d'ouverture de la manifestation "Alger, Capitale de la Culture Hassaniya" 2025    15e Festival culturel de la chanson et musique Kabyles : 20 artistes et 10 concurrents attendus à Bejaia    Accidents de la route: 36 décès et 1892 blessés en une semaine    Italie: démantèlement d'un réseau d'acheminement du haschisch depuis le Maroc    CAN féminine 2025: les "Vertes" entament la 2e phase de préparation à Sidi Moussa    Algérie/ALESCO: les perspectives de coopération culturelle examinées    Pour qui roule Patrick Motsepe ?    En infériorité numérique, le Real Madrid dompte Pachuca    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Un gala pour l'armée sioniste en plein Paris    Un riche programme concocté    Plus de 50 mots dans des raids sionistes en 24 heures    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    Il y a vingt ans disparaissait l'icône du style « Tindi", Othmane Bali    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«N'importe quel jeune peut basculer vers le djihad»
Dounia Bouzar. Anthropologue et directrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam en France
Publié dans El Watan le 14 - 09 - 2014

L'anthropologue française, Dounia Bouzar, s'inquiète du fait que la radicalisation touche de plus en plus de jeunes filles et que n'importe quel jeune peut aujourd'hui basculer vers le djihad.
-Quel est le profil de ces jeunes, candidats au djihad ?
Âgés de 14 à 21 ans, ils viennent de tous les milieux sociaux. Sur les 120 demandes d'aide que nous avons reçues, 80% des jeunes sont issus de familles athées et 70% d'entre eux n'ont aucun lien avec l'immigration. Il y a dix ans, les radicaux arrivaient à faire basculer des jeunes fragilisés. Aujourd'hui, ils ont amélioré leurs techniques. En mélangeant la modernité d'internet, les images subliminales des jeux vidéo, les techniques d'endoctrinement propres aux sectes et l'islam, ils arrivent à faire basculer un jeune qui va bien, scolarisé et sans problèmes familiaux. En jouant la carte de l'humanitaire, ils touchent, depuis janvier, de plus en plus de filles, des bonnes élèves qui souhaitaient s'engager pour les autres.
-Quel est le processus d'endoctrinement et comment le détecter ?
Le basculement naît de la rencontre entre un jeune très sensible qui se pose des questions sur les injustices et un discours qui le transforme en sauveur de l'humanité. L'endoctrinement débute presque systématiquement par internet et notamment sur les réseaux sociaux. L'exaltation de groupe est d'abord virtuelle et donc discrète. Très souvent, leur première rencontre physique avec un djihadiste n'a lieu qu'après leur départ pour la Syrie. Les parents doivent être sensibles aux signes de rupture concrets. Le jeune refuse de voir ses anciens amis en disant qu'ils ne sont pas dans le vrai, arrête ses activités extra-scolaires ou interrompt sa scolarité. Lorsqu'il y a rupture sociale sous prétexte religieux et entrave aux droits de l'enfant de raisonner et de s'amuser, les parents doivent le signaler.
-Que conseillez-vous aux parents ?
Il est d'abord essentiel de bloquer le départ de l'enfant, en lui interdisant la sortie du territoire. Nous conseillons de ne surtout pas chercher à raisonner le jeune, car cela ne ferait que renforcer l'autorité des prédateurs. Il faut leur rappeler de bons souvenirs, passer par l'affect et tenter de remobiliser l'individu que les radicaux ont cherché à gommer. Lorsque l'enfant est parti, en revanche, cela devient très compliqué. Ils se mettent souvent à réciter comme des robots et semblent parfois ne plus rien ressentir pour leurs proches. Certains s'autodéradicalisent et rentrent. Si les garçons parviennent à fuir, les filles sont immédiatement séquestrées. A ce jour, on compte une vingtaine de jeunes Françaises dans ce cas-là.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.