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Réquisitoire caricatural sur le piratage
Générale de la pièce Les Bou...Touk au théâtre national algérien
Publié dans El Watan le 16 - 10 - 2014

Les Bou…touk est une nouvelle pièce de l'association Masrah El Ghad de Baraki, à Alger.
Au théâtre, la caricature est une forme sensible. Tout abus déforme sa saveur, prend le spectateur à la gorge et neutralise la valeur du texte dramatique. C'est justement l'erreur monumentale de Hafid Aït Hadj, jeune metteur en scène de la pièce Les Bou…touk, présentée mardi soir au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi, à Alger. La pièce démarre avec une ambiguïté pour chuter dans les abîmes de la banalité. Même le titre de la pièce prête à équivoque. «Les Bou» renvoie aux noms des trois personnages Boudjaadi (Lazreg Mohamed Srouri), Boucentura (Hamid Boufellah) et Bounar (Nadir Lounaouci).
Et «Touk» est supposé évoquer «le toc», la chose sans valeur. L'histoire se déroule autour d'un bateau pirate arrimé à un port, quelque part. Boudjaadi aspire à devenir chef, un grand chef, et fait des discours en louant la bravoure de Bounar. La légitimité historique n'est-elle pas le four à micro-ondes dans lequel les plats du pouvoir algérien sont réchauffés ? Mais, Boudjaadi, qui a du mal à choisir ses mots, ne connaît même pas Bounar contrairement à Boucentura, sorte de vizir laudateur et vicieux à la solde de Boudjaadi. Quand Bounar débarque en urinant sur sa propre statue, il reconnaît Boucentura.
Mais pour les deux hommes, visiblement assoiffés de pouvoir, Bounar doit disparaître, ne doit pas aller en ville. Il doit revenir habiter les palais du mythe, puisque Bounar n'était qu'un homme lâche sans aucune bravoure mais qui est présenté comme un grand héros nationaliste au le peuple ! «Aujourd'hui, on pirate tout. On pirate les idées, l'histoire. On fait commerce de l'histoire et on n'hésite pas à la falsifier au détriment des véritables martyrs et des moudjahidine authentiques», a soutenu Hafid El Hadj. Les Bou…touk peut-elle relèver du théâtre politique ? «Au théâtre, le texte politique est toujours difficile. J'ai choisi ce texte parce qu'il y a une part de politique dedans. C'est une manière pour moi de tenter une nouvelle expérience», a précisé le metteur en scène.
La pièce est construite autour d'une vague adaptation d'un texte du dramaturge et romancier turc, Aziz Nesin, faite par Abderrazak Kouadri Habbaz. La scénographie statique de Brahim M'hamedi a desservi le spectacle ajoutant une double touche d'ennui à l'ensemble. La prestation des trois comédiens était au-dessous de la moyenne avec un surjeu lourd et une exagération incompréhensible dans l'expression corporelle. Des comédiens, qui ont perdu le rythme au fil du jeu, invitant l'ennui à prendre place sur scène.
La lumière a été le grand absent de l'expression dramatique comme si cet élément artistique n'était qu'un accessoire ! «Toute pièce doit être inspirée de faits sociaux, de ce qui se passe actuellement. Nous avons notamment évoqué la valeur de l'art musical aujourd'hui en Algérie. De Amar Zahi, on est passé à Wai Wai, une chanson qui fait fureur et qui ne veut rien dire», a relevé le metteur en scène. Même cette opposition chaabi/raï est quelque peu simpliste puisque chaque musique a son histoire, son héritage et son âme. La médiocrité actuelle de la musique raï, avec des chansons incitant à la haine et à la violence, peut être critiquée mais d'une autre manière, plus soignée, plus fine.


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