La ville d'El Tarf est devenue chef-lieu de wilaya en 1985. Une wilaya de 300 km² avec pleins de ressources mais restée depuis sans aucune infrastructure d'accueil et d'hébergement. Bref, pas d'hôtel et les visiteurs, surtout d'affaires, devaient poursuivre leur route jusqu'à El Kala (25 km) ou retourner à Annaba (70 km). Hier, M. Mokhtar Gacem, un entrepreneur en cours de changement d'activité, a invité le gotha d'El Tarf pour l'ouverture officielle de ce qui va devenir le premier hôtel d'El Tarf lorsque les derniers obstacles bureaucratiques auront été levés et les 3 étoiles attribuées. Pour l'instant, sur décision du wali, il s'est fait délivrer un registre de commerce pour exploiter son établissement comme «dortoir», c'est à dire un hôtel pas encore classé. Il aura fallu 7 ans à Mokhtar Gacem pour venir à bout de son projet qui n'est pas tout à fait achevé sur le plan paperasse. Sept ans de misères bureaucratiques insistera-t-il alors que «je suis un enfant du pays» précise-t-il. Que dire alors des promoteurs et des investisseurs qui viennent des autres wilayas. Le «Paradis Palace» est un établissement de 5 étages avec 40 chambres, un restaurant de 200places, une salle de conférence de 400 sièges et un parking pour 40 véhicules. Il a été réalisé sur fonds propres de son propriétaire qui a du acquérir en totalité l'assiette foncière de 1200 m² dont 500 m² bâtis. Le tout pour près de 19 milliards de centimes (190 MDA).
