Durant la dernière réunion de l'Assemblée populaire communale de Beni Maouche, l'exécutif a révélé que les créances de la régie communale des eaux s'élèvent à 6 millions de dinars. Le non-payement est dû à l'intransigeance des citoyens qui rappellent aux autorités leur collaboration effective à l'installation du réseau d'AEP en organisant des volontariats au niveau de tous les villages alimentés. Ce qui paraît paradoxal, du moment que le non-acquittement remonte à une dizaine d'années, c'est la non-insistance des autorités qui se sont relayées à la tête de cette commune qui a fait en que la dette des citoyens s'est accumulée pour dépasser le seuil de l'entendement. Le nouvel exécutif, fraîchement installé, a décidé de faire du recouvrement son leitmotiv et sa principale préoccupation, du moment que ce secteur est une manne sur laquelle on peut compter pour le fonctionnement d'une commune qui ne dispose d'aucune ressource hormis celle du marché hebdomadaire. D'après ses dires, le président de l'APC n'a pas l'intention de recourir dans l'immédiat aux mesures radicales à l'encontre des citoyens qui s'obstinent à consommer gratuitement l'eau, mais compte lancer une campagne de sensibilisation avec l'aide des associations pour expliquer aux citoyens que l'argent qu'ils payeront servira uniquement à la réfection des écoles et à l'entretien des lieux publics. Néanmoins et au-delà du non-payement des redevances, c'est le problème du branchement illicite qui remonte à la surface. Pour remédier à ce phénomène, l'exécutif a sommé les citoyens de se rapprocher du service des eaux pour leur fournir les compteurs nécessaires dans les plus brefs délais afin de se conformer à la norme en vigueur.