Le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a annoncé, hier mardi, à Alger, le lancement d'un vaste programme.Dévoilant, à l'occasion, une série de mesures visant à engager une réforme en profondeur du secteur minier national pour faire de cette filière stratégique un levier de croissance durable, en phase avec les ambitions économiques du pays. «Cet ambitieux programme vise à renforcer et à développer les capacités minières du pays et à élargir le bassin minier du pays grâce au développement de programmes de recherche minière», a-t-il indiqué. Affirmant que les ressources minières, bien exploitées, peuvent contribuer significativement à la création d'emplois, à l'amélioration de la balance commerciale et à la réduction de la dépendance aux hydrocarbures. Intervenant à l'occasion de la cérémonie officielle pour la célébration du 59ème anniversaire de la nationalisation des mines et du 57ème anniversaire de la création de la Sonarem, Mohamed Arkab a affirmé que ce vaste programme comprend des mesures concrètes. Notamment, a-t-il dit, la révision de la loi régissant les activités minières afin de l'adapter à l'évolution de l'activité minière et d'accroître son attractivité pour les investisseurs, tout en préservant les intérêts nationaux. «Cette loi sera mise en œuvre très prochainement, après l'achèvement de toutes les consultations avec les organismes, les acteurs économiques et les experts», a-t-il poursuivi. Revenant sur la portée historique de la date du 6 mai 1966, le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables a salué la décision souveraine de l'Etat algérien de récupérer le contrôle de ses ressources minières. «Cette nationalisation a permis la reprise de 11 gisements répartis à travers plusieurs régions du pays, dont Ouenza (Tébessa), Hammam N'bails (Guelma), Boukaïd (Tissemsilt), ou encore Aïn Barbar (Annaba). Elle a été suivie, en mai 1967, par la création de la Société nationale de recherche et d'exploitation minières (Sonarem), appelée à structurer et gérer les ressources minières jusqu'à sa restructuration en 1983», a-t-il ajouté. Malgré l'indépendance de l'Algérie en juillet 1962, a rappelé Mohamed Arkab, le secteur minier national, tout comme celui des hydrocarbures, restait monopolisé par un grand nombre d'entreprises françaises et étrangères. «Ces entreprises exploitaient activement et sélectivement de nombreuses ressources minières importantes dans de nombreuses régions du pays. Cela a incité les décideurs du jeune Etat algérien à réfléchir aux moyens de para- chever l'indépendance en réformant et en améliorant la situation, ce qui a conduit à l'adoption d'une décision historique et importante, la nationalisation de l'ensemble des ressources minières du pays, notamment des entreprises étrangères détenant 11 mines importantes», a-t-il dit. Evoquant le développement du secteur, Mohamed Arkab a assuré qu'un important programme avait été lancé pour renforcer et développer les capacités minières du pays. «Ce programme comprend des mesures concrètes, notamment la révision de la loi régissant les activités minières afin de l'adapter à l'évolution de l'activité minière et d'accroître son attractivité pour les investisseurs, tout en préservant les intérêts nationaux. Cette loi sera mise en œuvre très prochainement, après l'achèvement de toutes les consultations avec les organismes, les acteurs économiques et les experts», a-t-il indiqué encore. Faisant remarquer que le bassin minier du pays s'est élargi grâce à l'élaboration de programmes de recherche minière, à l'élaboration et à la mise à jour de la cartographie des ressources minérales, et au lancement de grands projets miniers structurants. Citant le développement de la mine de fer de Gara Djebilet, de la mine de zinc et de plomb d'Oued Amizour-Tala Hamza (Béjaïa), et des mines de phosphate de Bled El Hadba (Tébessa) et d'Oued El Kebret (Souk Ahras). Enfin, soulignant l'importance de développer les filières de transformation pour créer de la valeur ajoutée localement, notamment les industries liées au marbre, à la barytine, au kaolin et à la bentonite comme secteurs prioritaires, Mohamed Arkab a insisté sur l'encadrement de l'activité artisanale de l'or dans le Sud, dans une logique de formalisation et de sécurisation.