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Cité Didouche Mourad à Annaba : Le quotidien d'une jeunesse en déperdition
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Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2014

Jadis propres et destination de bien-être, les lieux concentrent aujourd'hui tous les maux de la société.
Baptisée Lauriers Roses du temps colonial, actuellement Didouche Mourad, cette cité populaire de la ville de Annaba n'a pas bénéficié encore des bienfaits de l'indépendance. Pis, elle a connu depuis 1962 une dégradation générale programmée à tous les niveaux, telle qu'elle s'est transformée en un fief de trafic de drogue.
En l'absence de programmes de relogement à la mesure des attentes des familles nombreuses, les constructions illicites battent leur plein dans la cour intérieure des bâtiments Carré, Chouk et CRS de la cité Didouche Mourad. Initialement destinées pour une aire de jeu, ces cours se sont transformées en un grand bidonville, juste sous les balcons des locataires desdits immeubles.
A la tombée de la nuit, certaines baraques font même office de lieux de débauche, de commerce et consommation de drogue. Situé au beau milieu de la ville, inondable et à forte concentration humaine de couches défavorisées, ce quartier regroupe l'ensemble des facteurs porteurs de différentes maladies qui n'épargnent ni les enfants ni les adultes.
Zinou, un jeune dealer habitant cette cité, fait la description d'un quotidien amer, déclarant à ce propos : «Notre quotidien est invivable. Par dizaines de personnes, les familles s'entassent dans des buanderies ou dans des constructions illicites d'à peine 9 m². Soumises à l'humidité des lieux et confrontées à l'absence d'hygiène et de salubrité, nos familles ne font que survivre. Las de cette misère et désolation nous les jeunes de ce quartier avons choisi le trafic de la drogue en réponse à ce fait accompli.
Pour nous c'est une solution en l'absence d'une prise en charge effective de nos problèmes. Et les services de sécurité le savent bien ». Jadis propre et destination de bien-être, la cité Didouche Mourad est devenue aujourd'hui un lieu infâme où tous les maux de la société sont présents. Du chômage au problème de logement en passant par le commerce de la drogue sous toutes ses formes, Lauriers Roses est actuellement un exemple édifiant d'une jeunesse exposée aux quatre vents des vicissitudes. «S'il est une cité où le commerce de la drogue et des stupéfiants est exercé au vu et au su de tout le monde, y compris la police, c'est bien Didouche Mourad» affirment d'autres habitants.
Le trafic de drogue bat son plein.
En effet, jeunes et moins jeunes, les dealers sont à tous les coins de la cité. Ils guettent le moindre client, au visage d'étranger, pour lui proposer toutes les qualités de drogue allant du kif traité aux psychotropes en comprimés ou en gouttes, avons-nous constaté sur place. Ce constat amer est celui des pères de familles rencontrés dans ce quartier qui affirment n'avoir pas hésité à dénoncer continuellement cette situation préjudiciable à leurs jeunes enfants en proie à cet environnement malsain.
«Ce que nous n'arrivons pas à comprendre, c'est que les éléments de la 5ème sûreté urbaine sont au courant de ce trafic de drogue à grande échelle mais ils ne réagissent pas. Pour preuve, il a fallu dernièrement le déplacement des policiers de la wilaya d'El Tarf sur leur territoire de compétence pour arrêter un dealer dans ce même quartier et récupérer plus d'un kilogramme de kif», dénoncent les mêmes habitants. Acculés, les services de la sûreté de wilaya de Annaba ont organisé dernièrement une journée de sensibilisation contre la consommation de la drogue en pleine cité. Curieux, des jeunes n'ont pas hésité à dénoncer le cadre de vie dans lequel ils évoluent.
La crise de logement, le chômage et la malvie sont les problèmes qui reviennent à chaque intervention de jeunes auxquels s'adressent les officiers de la police en charge de l'animation de cette initiative. De l'autre côté, les autorités locales, responsables et élus, sont également pour beaucoup dans cette situation.
Ils sont appelés à s'intéresser à cette cité dont les jeunes et moins jeunes représentent la majorité. «Le budget destiné annuellement à refaire la chaussée de la Plage Rizzi Amor et le revêtement de la Corniche, tous les deux en très bon état, peut financer des actions en faveur d'une jeunesse en proie à la délinquance et à la déperdition scolaire», relève des pères de famille.


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