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Israël poursuit les massacres au Liban
Qui dira le droit ?
Publié dans El Watan le 03 - 08 - 2006

Les bilans se succèdent au Liban depuis le début de l'agression israélienne, mais à vrai dire, personne ne semble prendre à sa juste dimension ce qui pourrait être la plus grande catastrophe de ce siècle.
Mais qui la connaît avec précision ? Personne même pas l'Etat libanais qui centralise les données auxquelles il a pu lui-même accéder. A l'échelle du Liban, c'est un désastre avec près d'un millier de morts, et le million de personnes sans abri et poussées à l'exode. Soit plus du quart de la population qui a tout perdu. Et ce pays a très fort justement accusé Israël de « crimes de guerre » et de « crimes contre l'humanité », après également le massacre de Cana. Les propos sont du ministre libanais de l'Information Ghazi Aridi, affirmant que les Etats-Unis « couvraient » l'Etat hébreu. « Ces agressions sont des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre dans tous les sens du terme », a indiqué .
Une définition qui favorise la controverse
M. Aridi dans un communiqué lu après une réunion du conseil des ministres. "C'est pour cacher leur échec à remplir leurs objectifs militaires", a ajouté le ministre libanais de l'Information à propos de l'armée israélienne et du pilonnage de Cana. Mais c'est le numéro trois de la diplomatie américaine, Nicholas Burns, qui a réfuté ces accusations estimant que le bombardement israélien sur le village libanais de Cana ne constituait pas un crime de guerre. Au moins 52 civils libanais, dont 30 enfants, ont péri après le bombardement de leur village par l'armée israélienne. « Les Etats-Unis ne croient pas que ce qui s'est passé au cours de ces dernières deux semaines et demie constitue des crimes de guerre », a dit le secrétaire d'Etat adjoint pour les Affaires politiques. La définition du crime de guerre en droit international laisse une large part à l'interprétation, favorisant la controverse, soulignent des experts comme si celle-ci était voulue, et que ni Israël, ni les Etats unis ne font partie à la Convention de Rome portant création de la CPI (cour pénale internationale), Washington ayant même conclu des accords d'exemption avec de nombreux pays. « Cela pourrait être un crime de guerre s'il s'agissait d'une attaque sans discrimination, mais il pourrait y avoir une autre explication qui en ferait quelque chose de légal, même si c'est regrettable », a commenté Avril McDonald, experte en droit international à l'institut T.M.C. Asser de La Haye. La définition du crime de guerre a été codifiée par les Conventions de La Haye en 1899 et 1907, puis par les Conventions de Genève en 1949 et leurs protocoles additionnels. Le protocole additionnel 1 stipule notamment que « la population civile et les personnes civiles jouissent d'une protection générale contre les dangers résultant d'opérations militaires ». « Les attaques sans discrimination sont interdites », dit ce texte. Une attaque et considérée comme indiscriminée si l'attaquant ne prend pas les précautions nécessaires pour éviter de prendre des civils pour cibles. Mais « la présence du Hezbollah parmi la population civile n'implique pas que celle-ci perde la protection que lui assure le droit international », souligne-t-elle. Avertir les populations civiles des risques qu'elles prennent à rester dans une zone qui va être bombardée n'exempte pas non plus l'attaquant de sa responsabilité légale.
Discours noyé
Des attaques causant des « dommages collatéraux » peuvent également être considérées comme des crimes de guerre s'il n'y a pas proportionnalité entre l'ampleur de cette attaque et le bénéfice militaire escompté. « La proportionnalité est l'élément central », relève Mme McDonald. « Il est extrêmement difficile d'évaluer cela, il n'y a pas de formule mathématique. In fine, ce serait à un tribunal de se prononcer ». Des expressions qui noyaient le discours de très nombreux responsables occidentaux qui se retrouvent donc piégés puisque cette notion de proportionnalité est bien prise en charge par ce qui tient lieu de législation internationale, elle-même résultat d'un rapport de force. Avec l'appui de ses alliés, Israël a effacé dans ses référents toute trace de la légalité internationale, et une telle absence pose problème. Qui dira en effet le droit, si ce n'est une instance comme l'ONU ? Mais cette organisation pourra t-elle le faire en toute indépendance et en toute impartialité, elle dont les bases de référence sont les fameuses convention de Genève sur la conduite de la guerre avec ce que cela implique comme protection des populations et la préservation des territoires occupés. Rien de tout cela en ce qui concerne le confit du Proche-Orient marqué encore et toujours par la prévalence de la force sur le droit. Il s'en est même trouvé pour accorder une espèce de légitimité à toutes les attaques israéliennes depuis 1948, alors que celui-ci s'oppose à l'application des résolutions de l'ONU. Ce qui renvoie à cette notion d'unicité du droit, c'est à dire qu'il n'autorise ni complaisance, ni équivoque. Donc pas de traitement au cas par cas. Mais c'est malheureusement ce qui s'est produit, et cela décrédibilise l'usage de cet instrument, et à perpétuer l'injustice.


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